Mercedes-Benz Classe G et GLK 2013: Sénior et junior se modernisent
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Depuis que le Mercedes-Benz Classe G est construit (1979!), plusieurs prophètes de malheur nous annoncent qu’il nous quittera d'ici peu. Pourtant, rien de plus faux. Mieux encore, Mercedes-Benz vient de le modifier aussi bien au chapitre de l'habitacle que de la motorisation, tout en apportant quelques changements à son apparence qui demeure cependant toujours carrée. Son avenir est donc assuré pour quelques années encore.
Par ailleurs, lorsque le GLK a été lancé en 2009, les stylistes ont voulu l'associer au modèle de la Classe G, du moins de par ses formes. Ce qui explique le « nez » tronqué, les lignes passablement équarries de la carrosserie et un petit côté baquaisse qui détonne quelque peu avec les autres véhicules de cette catégorie (Audi A5, Mercedes-Benz X3, Acura RDX, etc). C'est d'autant plus cocasse qu’il est dérivé de la berline de Classe C et sa robustesse n’a rien à voir avec le modèle de Classe G. En passant, les lettres GLK sont l'abréviation de Geländewagen Luxus Kompaktklasse. Traduction libre : « VUS compact de luxe ». Quant au Classe G, le G est pour Geländewagen (véhicule tout-terrain). Comme ils ont de la suite dans les idées à Stuttgart, ils ont décidé de remanier ces deux cousins en même temps.
Le Classe G : Les gros bras
Pas besoin d'être spécialiste de l'automobile pour réaliser que la vocation du Classe G n'est pas de faire dans la dentelle. En effet, ce véhicule a été initialement conçu il y a 33 ans pour une utilisation exclusivement policière et militaire. L'apparence ne comptait pas beaucoup pour les stylistes, une boite carrée pouvait faire l'affaire! Tout est à angle aigu dans ce véhicule et les parois sont planes. Pour ouvrir les portières, on doit utiliser une poignée avec un bouton-poussoir, comme dans le bon vieux temps! Et lorsqu'on ferme ces mêmes portières, on a l'impression de fermer la porte d’un coffre-fort tant ça « sonne solide ». Pas question de changer cette silhouette incontournable : chez Mercedes-Benz, on nous a affirmé que ce véhicule perdrait beaucoup de ses inconditionnels si l’on décidait de moderniser sa silhouette.
Malgré tout, le constructeur vient quand même de consentir quelques améliorations dictées par le modernisme. Ainsi, on retrouve des phares plus puissants, des phares de jour à diodes électroluminescentes, un pare-chocs avant redessiné, des rétroviseurs extérieurs plus aérodynamiques et quelques autres broutilles du genre. La transformation, c'est dans l'habitacle qu'on la remarque. En effet, le volant est désormais moderne et beaucoup plus élégant qu’avant. La planche de bord a elle aussi été transformée. Les cadrans indicateurs ont été changés, un écran d'affichage de grande dimension est en plein centre du tableau de bord, tandis que la console a été revue et corrigée. Pareillement pour les sièges qui sont d'un nouveau design et, bien entendu, il est possible de choisir de multiples combinaisons de couleurs et de matériaux. La version AMG propose les mêmes modifications avec, en plus, une calandre exclusive. Pratiques, les échappements latéraux du véhicule permettent de l'identifier au premier coup d'œil.
Pour le Canada, deux moteurs sont au catalogue. Le G550 est propulsé par un V8 de 5,5 litres produisant 382 chevaux à 6 000 tr/min et un couple de 391 lb-pi à 2 800 tr/min. Quant au G 63, son moteur V8 est de même cylindrée mais l'ajout d’un turbo porte la puissance à 536 chevaux à 5 600 tr/min, tandis que le couple est de 560 lb-pi à 2 000 tr/min. Dans les deux cas, une boite automatique à sept rapports est utilisée. En outre, le rouage 4x4 est ultra robuste et le pilote peut gérer le transfert du couple aux roues par l'intermédiaire de trois différentiels autonomes. L'un est placé à l'avant, l'autre au centre et le dernier à l'arrière.
Si vous croyez que le G est un véhicule anachronique destiné aux riches qui veulent se démarquer des autres, vous avez peut-être raison. Mais c'est également un véhicule capable d'affronter et de dompter les parcours de conduite hors route les plus intimidants. J’ai eu l'opportunité au cours du lancement du modèle de parcourir un circuit de plusieurs kilomètres dans les Alpes françaises et, croyez-moi, c'est plus qu'une grosse boite avec un moteur V8. C'est un authentique VUS pur et dur capable de faire la barbe à tous les autres. D’ailleurs, son châssis de type échelle et une garde au sol élevée sont des caractéristiques qui ne mentent pas.
Le Classe GLK : Junior s’offre un moteur diésel
Si l’on veut faire l'analogie entre ces deux modèles proposés par Mercedes-Benz, le GLK est le modèle junior de la classe G. On parle de refonte, mais il s'agit davantage de modifications esthétiques alors que plusieurs retouches ont été effectuées à la calandre et que les feux arrière sont dorénavant dotés de diodes électroluminescentes. Le pare-chocs arrière est redessiné et intègre de nouveaux tuyaux d'échappement rectangulaires.
En fait, deux grands changements marquent ce millésime. Il y a tout d'abord le tableau de bord qui a été entièrement transformé. Les cadrans indicateurs sont nouveaux, une grande baguette décorative en aluminium ou en bois (option) s’étire sur toute la largeur et intègre des buses d’aération rondes. Le volant sport à trois branches se prend bien en main et les sièges redessinés sont nettement plus confortables. Si ce genre de chose vous intéresse, sachez que l’éclairage d’ambiance indirect à fibres optiques à DEL est proposé pour la première fois sur le GLK. Bref, une foule de détails qui rendent son habitacle plus confortable et plus convivial.
Autre changement : la possibilité de commander une version propulsée par un moteur diésel. Ce quatre cylindres en ligne de 2 141 cc (2,1 litres) produit 190 chevaux à 4 200 tr/min et son couple est de 369 lb-pi à 1600 tr-min. Selon les données du manufacturier, la consommation de ce modèle devrait être inférieure à 7,0 litres aux 100 km. L'autre moteur disponible demeure le V6 à essence de 3,5 litres. Dans les deux cas, ils sont associés à une boite automatique à sept rapports.
Sur la route, ce récent GLK est toujours aussi agréable à piloter et a également conservé son agilité tandis qu'il est très bien adapté pour rouler sur les autoroutes. Ses performances en conduite tout-terrain ne sont pas aussi spectaculaires que celle de son grand frère, mais sont fort appropriées compte tenu de l'usage anticipé. Au chapitre des performances, l'édition à moteur diésel boucle le 0-100 km/h en 8 secondes, alors que le moteur à essence effectue le même exercice en deux secondes de moins. Ce diésel permet quand même de bonnes accélérations et reprises, et le couple élevé du moteur se fait apprécier en conduite hors route.
Mercedes-Benz a donc procédé avec doigté au remaniement de ces deux modèles. Les changements ne sont pas spectaculaires, mais ils permettent néanmoins de consolider l'avenir de la Classe G tandis que le GLK se diésélise et c'est tant mieux.