Toyota Prius V 2012, plus d'essence pour plus d'espace
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Après déjà plus d’une décennie parmi nous, les hybrides connaissent un certain succès, mais force est d’admettre que plusieurs constructeurs n’y trouvent pas leur compte. Beaucoup de modèles ont de la difficulté à trouver preneur alors que chez Lexus et Toyota, seule la Prius connait un bon succès. Toyota l’a compris et plutôt que de continuer à décliner ses autres modèles en version hybride, il a élargi la famille Prius en ajoutant quelques variantes. Pourquoi? Afin de profiter du nom et de la crédibilité associés depuis des années à la Prius. Ça fonctionne chez Mini, pourquoi pas chez Toyota?
La Prius V — V comme la lettre et non pas cinq comme le chiffre romain — fait quelques compromis au chapitre de la consommation de carburant, au profit de l’espace et de la polyvalence. Elle adopte donc une vocation un peu plus familiale grâce à son volume supérieur, lui permettant de répondre un peu plus aux besoins quotidiens des familles et surtout, d’être utilisée comme principal véhicule. Son style ressemble à celui du modèle ordinaire et pour plusieurs, il n’est pas facile de faire la différence. On peut la distinguer à sa longueur accrue, à son arrière similaire à celui d’une familiale et à son toit plongeant à l’arrière. Du reste, son allure est élégante, mais certainement pas sportive. On ne s’achète pas une Prius pour cette raison d’ailleurs.
La même motorisation
Sous le capot, la Prius V abrite le même groupe motopropulseur que l’on retrouve à bord du modèle habituel. Elle bénéficie donc de la troisième génération du système Hybrid Synergy Drive de Toyota qui est constitué d’un moteur à essence quatre cylindres en ligne de 1,8 litre, jumelé à une paire de moteurs électriques développant un total de 134 chevaux. La puissance est transmise aux roues avant par le biais d’une boîte à variation continue CVT, munie d’un train planétaire au lieu des traditionnelles courroies et poulies. Avec la Pruis V, on compose donc avec la même puissance, pour une voiture qui affiche un poids supérieur d’un peu plus de 100 kg et un aérodynamisme moins favorable que pour la Prius tout court. Le résultat, un sprint plus lent au 0-100 km/h et une consommation légèrement en hausse, 0,8 et 0,6 l/100 km sur l’autoroute et en ville.
À l’intérieur, on apprécie l’excellente visibilité en raison des larges zones vitrées. Le pare-brise s’étire loin en avant et les petites vitres au bas des piliers A augmentent la visibilité au ¾ avant. À ce chapitre, le design plus classique de la voiture porte ses fruits, surtout à l’arrière, là où la vision est tout aussi bonne.
Un tableau de bord distinct
Au chapitre de la l’aménagement, on note plusieurs différences par rapport à la Prius ordinaire. Les deux modèles comportent un bloc d’instrumentation au centre du tableau de bord, plutôt que devant le conducteur, et les similarités s’arrêtent là. Dans le cas la Prius « tout court », l’instrumentation est plus discrète alors que toutes les composantes du tableau de bord sont intégrées en seul bloc; lequel est tout en rondeur et s’étire jusqu’à la console centrale située entre le siège du conducteur et du passager. Dans le cas de la Prius V, la partie centrale du tableau de bord est beaucoup plus imposante, surtout plus large. Elle regroupe dans le haut l’instrumentation, les buses de ventilation et un peu plus bas, le levier d’embrayage et l’écran d’affichage multifonctions. L’exécution nous semble mieux accomplie dans la Prius que dans la Prius V. Toutefois, on a trouvé le porte-gobelet placé au bout de l’accoudoir central fort pratique. Il arrive par contre qu’on se le dispute avec le passager!
Les personnes prenant place à l’arrière profitent de plus d’espace, surtout à la tête. C’est l’avantage d’un toit moins plongeant. En ouvrant le hayon, on découvre un espace de chargement beaucoup plus généreux, 60 % selon les chiffres du constructeur. Une fois les sièges de la banquette divisée 60/40 rabaissés, on obtient un espace accru, idéal pour transporter des objets plus longs, mais pas plus haut. L’ensemble de batteries sous le plancher réduit le dégagement en hauteur
Vive l’économie de carburant
Là où la Prius V marque des points, c’est au niveau de la consommation d’essence. On retrouve rapidement le sourire lors des passages à la pompe. Lors de notre semaine d’essai, j’ai obtenu une consommation moyenne de 5,1 l/100 km, ce qui est un peu plus que promis, mais il faut avouer que mon itinéraire quotidien est composé d’autoroutes, un endroit où la Prius n’est pas à son aise côté économie puisque le mode électrique est beaucoup moins sollicité.
Le Prius V propose quatre modes de conduite : Normal, Power, Eco et EV pouvant être sélectionnés via une commande placée sur la console centrale. Bien entendu, le mode Power maximise les accélérations et la réaction de l’accélérateur, alors qu’à l’opposé, le mode Eco tempère les ardeurs. On a l’impression d’appuyer sur une livre de beurre, beaucoup plus que sur un accélérateur! Quant au mode EV, il tire le meilleur parti du mode électrique à basse vitesse.
Au chapitre de la puissance, on se contente de celle qui est disponible, puisque de toute manière, on ne cherche pas les performances mais bien l’économie de carburant. On adopte d’ailleurs tout naturellement une conduite beaucoup plus écoénergétique afin de tirer pleinement avantage de la voiture. Pour sa fiabilité éprouvée, pour son économie et pour son espace accru, la Prius V représente un choix logique pour les familles en quête d’un véhicule à la fois pratique et économe à la pompe.