Scion tC 2012: Un début difficile
Histoire d’élargir sa clientèle et de se créer un bassin de futurs adeptes du « Toyotarisme », la compagnie Toyota a décidé, en 2003, d’offrir chez nos voisins du Sud une gamme de véhicules plus éclatés et destinés à une clientèle plus jeune. On a aussi opté pour une mise en marché distincte. Afin de conserver intacte l’image et l’aura de Toyota, le constructeur à décidé de faire l’opération sous une nouvelle marque baptisée Scion qui, depuis un an, est offerte au Canada. Du lot de ces nouveaux véhicules, la tC est la petite sportive du groupe.
Scion, c’est plus qu’une simple gamme de véhicules. Aux États-Unis, Toyota en a fait une marque branchée, notamment par le biais de communautés en ligne et d’évènements, mais aussi en offrant une panoplie d’équipements permettant de personnaliser les véhicules. Recréer le tout au Canada n’est pas une mince affaire, puisque le constructeur doit bâtir ici cette nouvelle marque de A à Z et la soutenir commercialement. Force est d’admettre qu’après un an au Canada, les chiffres de ventes de modèles Scion n’ont rien d’éclatant. Pourtant, un véhicule comme la petite tC est loin d’être dépourvu d’attraits.
Tout de même du style
Tout d’abord, de par sa configuration, la Scion tC s’avère intéressante, puisqu’il ne reste pratiquement aucun coupé sport abordable sur le marché. La tC permet donc aux amateurs du genre de renouer avec les plaisirs de ce type de véhicule. La tC est aussi très jolie avec ses lignes sportives et quelque peu inusitées par rapport à ce qui se trouve sur nos routes. Elle se démarque du lot, surtout en raison du son choix de coloris variés, plus éclatés que ceux de Mercedes-Benz, par exemple. Son fascia agressif et ses jantes sport ajoutent également au style. Bref, la tC offre un design très réussi et qui risque de ne pas trop se démoder avec le temps, élément qui guette bien souvent les coupés.
Si vous craquez pour la tC, sachez que les choix sont assez simples. Au catalogue, on trouve une seule version équipée d’un moteur quatre cylindres de 2,5 litres développant 180 chevaux pour un couple de 173 lb-pi. C’est en fait le moteur que l’on retrouve à bord de la Toyota Camry et du RAV4. Aucun problème en vue en matière de fiabilité. Ce moteur transmet sa puissance aux roues avant par le biais de deux boîtes de vitesse au choix, une manuelle à six rapports proposée de série ou une automatique à six rapports offerte en option. Sur la route, cette mécanique livre des performances honnêtes qui conviendront à la majeure partie de vos besoins. Le moteur permet une conduite souple et son couple intéressant procure à la tC de bonnes reprises. On apprécie la boîte manuelle parce qu’elle nous donne le plaisir d’être en contrôle du véhicule en tout temps et son embrayage ne demande pas d’avoir des cuisses d’athlète. Moins sportive, mais tout de même efficace, la boîte automatique n’est pas en reste, procurant des changements doux et sans hésitations. Cette dernière maximise aussi l’économie de carburant tout en rendant la conduite plus agréable en ville ou dans la congestion. Bref ici, il s’agit d’une question de goût, puisque ni l’un ni l’autre de ces choix n’est mauvais.
À bord, de la tC, on retrouve un design qui tranche radicalement d’avec les produits Toyota. Même si le tout est plus éclaté, on retrouve cependant le même souci de qualité. On note plusieurs éléments ajoutant au style sportif de la voiture, notamment le volant et les garnitures métallisées. Le tableau de bord se démarque par sa simplicité et sa sobriété. La partie centrale, légèrement orientée vers le conducteur, plaira aux plus jeunes puisqu’elle propose au centre une unité de radio Pioneer dont le style imite celui des modèles vendus dans les boutiques spécialisées. Bien entendu, cette dernière offre une bonne qualité sonore et incorpore les dernières technologies de connectivité, chose normale, puisque les modèles Scion s’adressent aux plus jeunes. Vous pourrez également vous tourner vers la chaîne audio de qualité supérieure de marque Alpine proposée en option, qui transforme la Scion en véritable discothèque. Malgré la taille de la tC, on dispose de bons dégagements à bord, même à la tête. Seuls les passagers arrière profitent d’un peu plus d’intimité. Même constat pour l’espace de chargement qui n’est pas le plus généreux. Reste que la configuration à hayon de la tC ajoute à son aspect pratique.
Pas une bombe
Avec son couple développé tout de même à haut régime, le quatre cylindres transmet sa puissance aux roues avant sans véritable effet de couple. En conduite plus poussée, la voiture demeure prévisible tout en collant bien à la route. Toutefois, il ne faut pas vous attendre à vous retrouver au volant d’une pure sportive. La tC a le style, mais toute l’attitude. On aurait d’ailleurs apprécié que le constructeur nous en propose une version plus performante ou survitaminée, à la sauce WRX, ce qui aurait permis au constructeur de se doter d’une tout autre image chez les jeunes. Il semble malheureusement que ce ne soit pas dans les plans.
La tC n’est pas une mauvaise voiture. Elle n’est pas la plus emballante des coupés sport, mais elle est certainement la plus sportive des Scion. Elle propose une conduite très agréable, beaucoup plus que certaines autres… Toyota.