Audi Q7 2012: La magie TDI
L’an dernier, le plus gros véhicule de la marque Audi s’est payé les frais d’un downsizing qui n’a pas affecté son gabarit ou son poids, mais plutôt ses motorisations : le V8 de 4,2 litres et le V6 de 3,6 litres ont cédé leur place sous le capot à deux versions du V6 de 3,0 litres suralimenté, dont la première a été originalement développée pour la A6, alors que l’autre est empruntée à la S4. Même le modèle à motorisation diésel a été pourvu d’un nouveau moteur TDI de deuxième génération, à la fois plus léger et plus performant.
Le but de cette opération était fort simple : il s’agissait de réduire la consommation et les émissions polluantes. Mais cette transformation s’est également soldée par un autre bénéfice, qui est loin d’être marginal : les performances ont également été bonifiées. Dans le cas de la première version du V6 essence, la cavalerie s’affiche à 272 chevaux, soit huit de moins qu’avec le moteur précédent. Toutefois, le couple est en hausse, ce qui est loin d’être négligeable compte tenu du gabarit et du poids du gros utilitaire de la marque d’Ingolstadt. Le Q7 Sport reçoit la version la plus performante de ce moteur, qui a été recalibrée afin de favoriser le couple plutôt que la performance brute. L’abandon du V8 se traduit par une perte nette de chevaux, mais comme le couple du nouveau V6 est identique à celui de l’ancien V8, on ne perd pas vraiment au change. Dans le cas du moteur diésel, le couple demeure inchangé à 405 lb-pi et la puissance est en hausse de 15 chevaux et se chiffre maintenant à 240.
L’arme secrète
Si les Q7 peuvent se targuer d’offrir plus de puissance et de couple tout en consommant moins que précédemment, c’est également en raison de la boîte automatique à huit rapports. En plus d’ajouter deux rapports, la nouvelle boîte Audi a été optimisée afin que les convertisseurs de couple soient verrouillés le plus possible afin de réduire les pertes par glissement. Le résultat, c’est que les changements de rapports se font avec davantage de rapidité, de souplesse et de confort et que le comportement routier du Q7 demeure toujours stable et prévisible grâce à l’action du rouage intégral qui livre 60 % du couple au train arrière et 40 % sur l’avant en conduite normale. Toutefois, si les conditions l’exigent, le rouage peut livrer jusqu’à 85 % de la motricité à l’arrière et jusqu’à 65 % sur l’avant, ce qui permet au Audi Q7 de se tirer facilement d’affaire, même dans les pires conditions d’adhérence. C'est que le rouage intégral Quattro est, selon nous, l’un des plus perfectionnés et des plus efficaces de l’industrie.
Le meilleur choix : le V6 diésel
À mon avis, le choix du diésel s’impose presque de lui-même en raison de sa plus faible consommation de carburant et du fait que le couple livré par un moteur diésel est parfaitement adapté à ce véhicule de grande taille. Au feu vert, on sent une très légère hésitation du moteur turbo, suivie par une poussée franche et linéaire, qui fait augmenter la vitesse du véhicule. La boîte TipTronic fait son travail de façon presque imperceptible en passant du premier au huitième rapport. Le Q7 TDI décolle avec assez d’aplomb et de confiance pour que l’on devienne accro à sa poussée, tout en gardant une bonne conscience, puisque sa consommation est inférieure d’environ 30 % à celle du V6 essence. À bord du Q7 TDI, le seul signe distinctif qui vous indique que vous êtes au volant d’un véhicule à moteur diésel est la limite de révolutions-moteur plutôt basse qui est indiquée au tachymètre. Le moteur est relativement silencieux et ce n’est que lorsque l’on est à l’extérieur du véhicule stationné et que le moteur tourne au ralenti que l’on perçoit la sonorité plus basse et plus rauque, qui est le propre d’un moteur diésel.
Peu importe la motorisation choisie, la tenue de route est toujours sûre et inspire confiance, mais la direction s’avère un peu légère et l’on doit toujours tenir compte du poids très élevé du Q7 lorsque l’on aborde des virages à haute vitesse. Cependant, le freinage est toujours performant. Toutefois, on note que le rayon de braquage est très large, ce qui complique un peu les manoeuvres de stationnement ou la circulation en ville où il faut tenir compte du gabarit imposant du Q7.
La vie à bord est rendue plus qu’agréable par la qualité des matériaux retenus pour la composition de la planche de bord, par le confort des sièges, et par la facilité avec laquelle le conducteur peut interagir avec les divers systèmes de la voiture par l’entremise du contrôleur MMI (Multi Media Interface). La disposition des instruments est efficace, l’éclairage ambiant est du plus bel effet la nuit, et les subtiles touches de luxe sont omniprésentes dans cet habitacle dont la qualité de finition est sans égale. Le Q7 fait également preuve d’une grande polyvalence puisque son volume de chargement se chiffre à 775 litres avec tous les sièges en place, et à 2035 litres avec un plancher parfaitement plat une fois les dossiers des deuxième et troisième rangées rabaissés. Le modèle de base est généralement bien équipé, mais, comme c’est souvent le cas chez Audi, l’ajout d’options et de groupes d’options peut facilement faire grimper la facture à plus de 70 000$. Il faut donc faire preuve d’une certaine réserve lors du choix des options.