Audi A8 2012: Chic discrétion
L'an dernier, Audi transformait sa berline de grand luxe, la A8. Par le passé, les propriétaires de cette voiture appréciaient la technologie avancée de l'automobile ainsi que son habitacle d’un raffinement exquis. Et pour se procurer une A8, il fallait également vouloir passer inaperçu, la silhouette était d'une discrétion notoire. Cette fois, on a donné un peu plus de piquant à la silhouette et on a également rehaussé l'agrément de conduite de cette Allemande.
Il est important de souligner que ce modèle a été la première voiture à proposer une plate-forme Space Frame en aluminium. Au fil des années et des versions, Audi a continué à raffiner et améliorer cette technologie. Tant et si bien que le modèle actuel est plus léger que toute autre berline de cette catégorie. Mieux encore, on a réduit son poids dans une proportion de 25 % par rapport au modèle antérieur. Soulignons au passage qu’Audi a la ferme intention de démocratiser cette technologie sur la plupart de ses modèles. On a pour exemple le coupé TT, dont une bonne partie de la carrosserie est en aluminium.
Pour en revenir au design extérieur, les stylistes ont décidé de relever l'impact visuel de cette voiture. En tout premier lieu, c'est la grille de calandre trapézoïdale que l'on remarque. L'utilisation d'éléments noirs et de lamelles chromées fait de cette grille l'élément visuel le plus important de la voiture. Et puisqu'au Québec, les voitures n'ont pas de plaques d'immatriculation à l'avant, c'est encore plus spectaculaire. Ajoutez à cela des phares horizontaux rehaussés de feux de jour à diodes électroluminescentes et vous avez là l’impact que recherchait le constructeur. Toujours dans le but de personnaliser davantage les lignes, les designers ont fait appel à des parois sculptées ainsi qu'à des passages de roues légèrement enflés. Cela a comme effet de créer une impression de dynamisme vraiment étonnante. L'utilisation d'une ligne de fuite dirigée vers l'arrière ajoute également à la vivacité du nouveau look. Et je m'en voudrais si je passais sous silence les jantes en alliage dont le design est vraiment sans reproche. Mais, pour une voiture de ce standing, c'est surtout dans l'habitacle que les choses se passent.
Qualité propre à Audi
À bord de la A8, on est immédiatement frappé par la qualité de l’habitacle. Les sièges à sellerie de cuir sont confortables et il est possible de les régler de multiples façons. Une fois assis, on est conquis par cette impression de raffinement et de luxe. Il faut également souligner la qualité des agencements de couleur, des textures et des matériaux. À ce jour, aucun autre constructeur n’a réussi à marier tous ces éléments d’aussi belle façon.
Même si la tendance actuelle penche en faveur des consoles centrales verticales qui séparent la planche de bord en deux, les concepteurs d'Ingolstadt ont préféré une console horizontale très large séparant les deux sièges baquets avant. On y retrouve les commandes régulières du système de climatisation et de l'audio. En outre, on retrouve également le système de télématique, dont le bouton de commandes permet de régler les fonctions de la voiture, le système Audi Select Drive, la navigation et bien d'autres choses. À la gauche de ce bouton de commandes, un pavé tactile permet de dessiner une lettre correspondant à une fonction précise. Cela peut sembler de la science-fiction aux yeux des « technologiquement handicapés » mais avec de la pratique, on s'y habitue rapidement. Et si je suis en mesure de me débrouiller avec un tel système, tout le monde pourra s'y faire. L’écran d'affichage est placé juste au-dessus des buses de ventilation centrale et il se remise discrètement dans le tableau de bord lorsqu'il n'est pas utilisé.
L'habitacle est confortable, silencieux, doté de sièges climatisés et chauffants, et le système audio est d'excellente qualité, notamment le système Advanced de Bang et Olufsen dont la puissance de l'amplificateur est de 1400 watts.
Comportement routier étonnant
Les ingénieurs de Audi n’ont pas chômé lorsqu'est venu le temps de développer la plate-forme de la A8. Un peu comme ce fut le cas avec la silhouette, la voiture possède une personnalité beaucoup plus sportive qu’auparavant. Elle n'a pas été transformée en hot rod, mais les sensations de conduite sont nettement moins atténuées et le feedback de la route est amélioré. Le moteur V8 de 4,2 litres a également été revu et corrigé. Ses 372 chevaux permettent de boucler le 0-100 km/h en 6,2 secondes, ce qui n'est pas mauvais du tout. Toutefois, ce n'est pas en matière de performances qu'on a voulu s'illustrer chez Audi, mais bien en fait de comportement routier et d'économie de carburant. Le moteur est moins assoiffé, en grande partie en raison d'une nouvelle transmission automatique ZF à huit rapports qui permet une réduction de la consommation de 15%. En plus, le système Quattro est plus sophistiqué et fait appel à la gestion intelligente du couple aux roues arrière pour favoriser la tenue de route lorsque la chaussée est glissante. Enfin, le système Drive Select permet de régler le comportement de la voiture : au toucher de boutons, la A8 peut-être bourgeoise ou sportive, avec plusieurs réglages entre les deux. Une belle évolution!