Lexus GS 2012: Arrivera, arrivera pas?
Je ne sais pas si c’est pour nous faire passer pour des menteurs ou si c’est à cause du tsunami ou d’une autre excuse tout aussi importante, mais la GS devait arriver sur notre continent au début de l'année 2011. Promis, juré! Puis au fil des mois, ce modèle s'est montré invisible et nous l’attendons toujours. La nouvelle version devrait donc être dévoilée à la fin de cette année, ce que l’on espère vivement, puisqu’il y a déjà plusieurs mois que nous l’attendons…
Heureusement, il y a des indices qui ne trompent pas : la division Lexus organise, par exemple, de petites rencontres avec l'ingénieur en chef et quelques journalistes triés sur le volet. Aussi bien vous le dire immédiatement, je ne fais pas partie des journalistes jugés dignes d'intérêt. Ou encore, le Guide de l'auto n'est pas assez important pour Lexus. Quoi qu'il en soit, si la nouvelle GS n’arrive pas sur le marché d'ici la fin de 2011, cela devrait être au début du prochain millésime.
Donc, en attendant, les modèles reconduits pour 2012 ne subissent aucun changement. Déjà l'an dernier, on avait procédé par élimination et non pas par améliorations. On s'était contenté d'éliminer les modèles GS350 et GS460 pour ne conserver que les GS350 AWD et le GS450h. Ce duo nous revient cette année, sans aucune modification, puisqu’il sera remplacé en cours d'année par des versions plus modernes. À moins qu’une fois de plus, on tergiverse. Ce qui me surprendrait beaucoup, d'autant plus que ce modèle est en perdition au chapitre des ventes. Pensez-y, quand avez-vous croisé une GS sur la route pour la dernière fois?
Une silhouette réussie
Je ne sais pas ce que nous réserve la prochaine édition de la GS, mais la version actuelle est l'une des plus élégantes Lexus sur le marché. Sa silhouette est à la fois classique et dynamique, et la proportion des masses est fort bien équilibrée. De plus, la ligne de toit fuyant ainsi que cet arrière très court donne un petit air sportif à ce modèle. Nous sommes loin de l'approche mortuaire de certains modèles Lexus, qui semblent n’intéresser que des acheteurs octogénaires. Il faut dire également qu’à ses débuts, la GS voulait faire concurrence aux berlines sport allemandes.
La présentation intérieure est de la même cuvée : c'est simple et dépouillé, mais ça a un petit quelque chose d’européen, d'un peu plus original. Comme il se doit sur toute Lexus qui se respecte, la finition et la qualité des matériaux sont d’un niveau supérieur. Les sièges sont moelleux, garnis de cuir très fins, mais encore une fois, un peu plus de support latéral serait apprécié, d'autant plus que le comportement routier de cette Lexus nous incite à adopter une conduite un peu plus sportive.
Cette fois, avec ce modèle, on semble avoir trouvé un bon équilibre entre la silhouette plus dynamique de la voiture et une présentation intérieure sobre, mais qui possède tout de même une petite touche d'excentricité. De plus, l’écran à affichage par diodes électroluminescentes est assez grand et se consulte facilement. Avis aux amateurs d'audio, le système a été développé avec la collaboration de la compagnie Mark Levinson et les résultats sont positifs. Soulignons, par ailleurs, que l'habitabilité n'est pas le point fort de cette voiture et le dégagement pour la tête aux places arrière est assez limité.
Deux choix
Avec la disparition, l'an dernier, du modèle à moteur V8 et de la version GS350 à traction avant, l'acheteur aura plus de facilité à se décider, puisque seulement deux modèles demeurent au catalogue. Le premier est propulsé par un moteur V6 de 3,5 litres produisant 303 chevaux et un couple de 274 lb-pi. Il est associé à une transmission automatique à six rapports qui distribue la puissance aux quatre roues. Le système de rouage intégral est adéquat et son fonctionnement est très transparent. Cette voiture est toutefois une propulsion à la base et la majorité du couple est dirigée aux roues arrière. En certaines circonstances, la répartition peut être de 50/50.
Même s'il s'agit d'un moteur V6, les accélérations et les reprises sont convaincantes, mais la transmission est quelque peu paresseuse lors du passage de certains rapports, notamment de la deuxième à la troisième vitesse. En plus, la direction est vraiment trop assistée, ce qui réduit l'agrément de conduite. Dommage, puisque cette berline tient bien la route et demeure relativement neutre dans les virages.
Si vous voulez réduire la consommation de carburant, diminuer la production de gaz à effet de serre et vous procurer l'un des coffres à bagages les plus petits de la catégorie, il y a la version hybride de la GS. On retrouve également un moteur V6 de 3,5 litres, dont la puissance est cette fois de 253 chevaux. Il est associé à un moteur électrique qui porte la puissance totale à 340 chevaux. La combinaison de ces deux moteurs crée une voiture passablement rapide, dont le comportement routier est similaire à celui de la version à moteur thermique. Toutefois, lorsqu'on pousse la voiture dans les virages, on sent le poids de la batterie sur l'essieu arrière.
Mais peu importe, puisque d'ici peu, la nouvelle génération de la GS sera parmi nous. C'est du moins ce que l'on espère sinon, on va encore passer pour des menteurs.