Hyundai Veracruz 2012: Un VUS qui vise haut
Aujourd’hui, le constructeur coréen Hyundai tente par tous les moyens de se tailler une place d'honneur dans le créneau des berlines de luxe, comme avec la Genesis puis avec l'Equus. Mais le premier coup d'envoi de cette tendance vers le haut de gamme a été l'arrivée du Veracruz en 2006, qui s'attaquait de front aux ténors de la catégorie de l’époque, soient le Lexus RX400 et l'Acura MD.
La stratégie initiale était d'offrir, à un prix plus que compétitif, un multisegment de sept places dont le luxe égalait celui du Lexus RX350. D'ailleurs, lors de la présentation initiale de ce véhicule, on comparait constamment le Veracruz au Lexus, tant au niveau des dimensions, de la performance, et de tout le reste. Pas besoin d'être un grand spécialiste pour comprendre le message que le constructeur coréen tentait de lancer. En plus, lors de son arrivée sur le marché, le Veracruz était sans doute l'un des premiers véhicules Hyundai à avoir des prétentions en fait de style et d'élégance.
Luxe et habitabilité
Pour respecter les objectifs initiaux, on avait mis le paquet en matière de présentation. Quelques années plus tard, l’ensemble commence à être quelque peu vieillot avec ce groupe avant de couleur aluminium placée en plein centre de la planche de bord. Mais que voulez-vous : à l'époque, c’était chic et de bon goût. Mais cette disposition facilite l'accès aux commandes et leur manipulation. Quant aux cadrans indicateurs, ils sont protégés des rayons du soleil par un petit surplomb et la forme ovoïde de leur nacelle permet une disposition simple élégante. Bien entendu, l'indicateur de vitesse, au centre, est le cadran principal. Il est flanqué, à gauche, du compte-tours et, à droite, du cadran multifonction contenant la jauge d'essence et le thermomètre. Quant au volant, il reprend le fini imitant l’aluminium brossé de la console, ce qui crée un contraste avec le cuir noir du boudin et de sa propre partie centrale, noire également. Comme c'est la coutume actuellement, on retrouve sur celui-ci les commandes audio et du régulateur de croisière. La position de conduite est bonne tandis que la qualité des matériaux qui nous entourent est excellente.
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Les gens sont surpris d'apprendre que ce véhicule utilise la plate-forme allongée du Santa Fe. Il ne faut pas oublier qu’à ses débuts, ce dernier offrait la possibilité d’avoir une troisième rangée de sièges. Si on a abandonné cette idée en cours de route sur le Santa Fe, les dimensions plus importantes du Veracruz permettent ces places additionnelles. Par contre, lorsque la troisième rangée de sièges est déployée, il ne reste plus beaucoup d'espace pour les bagages. Ces places additionnelles sont à la fois un atout et un gros défaut. En effet, la banquette est relativement confortable, mais elle est très difficile d'accès. Je suis persuadé que dans la majorité des cas, celle-ci demeure sagement repliée dans le plancher afin de permettre aux propriétaires d'utiliser le véhicule pour des activités qui n’impliquent pas de transporter de membres de la famille dans une position inconfortable.
Silence et confort
Puisqu’on veut aller jouer dans la cour des grands avec ce modèle, Hyundai a surtout mis l'emphase sur le confort et le silence de roulement. Encore, on tente d'émuler le Lexus RX et une fois de plus, des comparaisons en faveur du modèle coréen face à son adversaire nippon illustrent bien clairement les objectifs qui sont visés par Hyundai. Bref, en plus de la finition très relevée, les ingénieurs ont consacré beaucoup d'efforts à l'insonorisation du véhicule. Et leurs efforts ont porté fruit, puisque cette voiture est très bien isolée des bruits de la route et du moteur.
En matière de moteur, un seul est au catalogue : un V6 de 3,8 litres produisant 260 chevaux et un couple de 257 lb-pi. Il est associé à une transmission automatique à six rapports avec passage manuel des vitesses. Cette transmission est d'une grande douceur, mais elle s’avère un peu paresseuse. Il reste que bien peu de défauts viennent porter ombrage au bilan de cette Hyundai. En effet, force est d'admettre que la tenue de route est bonne, que la direction est relativement précise et que la suspension inconfortable. Voilà qui résume les éléments positifs.
Par contre, il faut toutefois souligner que l'agrément de conduite n'est pas des plus relevé dans ce véhicule et malgré sa précision, la direction n'offre que très peu de feedback de la route. Sans compter que les réactions de la suspension ont pour effet d'éponger toute sensation de pilotage. On conduit donc un véhicule relativement long, animé par un moteur suffisamment puissant, mais pour le reste on est tellement isolé du monde que cette voiture en devient peu excitante à conduire.
Il n’en demeure pas moins que la fiabilité correcte de ce véhicule, son équipement complet et son prix plus que compétitif – il a d’ailleurs connu une baisse au cours des derniers mois –, sont autant d'arguments qui convaincront certainement plusieurs acheteurs potentiels à s'intéresser à ce modèle, qui a beaucoup à offrir, mais qui, malheureusement, n'a pas encore assez de piquant pour attirer une clientèle nombreuse. Ça viendra peut-être un jour…