BMW Z4 2012: Classique et moderne à la fois
L’évolution de ce roadster a débuté par un petit cabriolet aux lignes particulièrement classiques et propulsées par un moteur de faible cylindrée. C'était en quelque sorte une version germanique de la Mazda Miata. Mais au fil des années, les moteurs ont gagné en cylindrée et en puissance tandis que la facture a connu également une progression assez impressionnante. Tant et si bien que la dernière génération était un véhicule qui se voulait stylisé, mais qui manquait nettement de panache et qui était doté d'un habitacle particulièrement dégarni ou les plastiques dominaient. Mais c'est une tout autre affaire avec la nouvelle génération dévoilée il y a deux ans.
La première chose que l'on remarque, c'est que ce modèle est doté d'un toit rigide amovible comme le veut la tendance actuelle. On a donc réglé le problème du Z4 cabriolet et coupé en un seul modèle. De plus, la silhouette est vraiment la plus réussie dans toute l'histoire de ce modèle. On a su agencer les lignes classiques et très modernes à la fois, sans oublier une bonne dose d'agressivité sur le plan visuel.
Le char des girls
En fait, son nez très allongé, sa partie arrière tronquée, ses lignes de fuite en relief sur les parois, la petite sortie d'air à l'arrière des ailes avant, tout ceci donne une allure fortement macho à ce véhicule. En plus, les naseaux de la calandre sont plus grands et chromés, ce qui donne de la prestance à la voiture. L'arrière est relativement court et de forme arrondie, comme si la voiture s'allongeait en roulait au gré de la vitesse. Cette impression est accentuée par les lignes en relief de la caisse. Il est difficile de trouver quelque chose de mieux réussi avec ou sans le toit. Par le passé, les versions coupé de ce modèle avaient une silhouette fort particulière que j'appréciais, mais je crois que je faisais partie de la minorité qui aimait ce style.
Détail intéressant, le design de ce cabriolet a été confié à deux stylistes allemandes, Juliana Blasi et Nadya Arkaout. Ce duo dynamique est la preuve que l'ère des gourous du design de sexe masculin est révolue. De plus, ce n'est pas uniquement l'extérieur qui présente une belle élégance. L'habitacle a été complètement revu et le résultat est fort joli. Sur la version précédente, la planche de bord était d'une désolante nudité, ce qui nous donnait des idées noires, si on roulait trop longtemps au volant de celle-ci. Cette fois, ce n'est pas parfait non plus, mais tout est là. C’est dépouillé, c’est équilibré, et bien entendu, l'exécution est excellente. Et comme sur tous les autres produits de cette marque, la qualité des matériaux est impeccable.
Les sièges offrent un bon support pour les cuisses tandis que les bourrelets du dossier assurent un excellent support latéral. Une autre commodité de ce modèle est bien entendu ce toit qui se déploie ou se remise dans le coffre au toucher d'un simple bouton et en moins de 20 secondes. Par contre, comme tous les toits de ce genre, il ampute le coffre à bagages de près de la moitié de son espace. En effet lorsque le toit est en place, la capacité du coffre est de 310 litres. Lorsque vous roulez cheveux au vent, vous n'avez que 180 litres à votre disposition pour ranger vos affaires dans le coffre.
La tradition respectée
Par le passé, quand on parlait d’une voiture produite par BMW, on concluait automatiquement qu’un moteur six cylindres en ligne ronronnait sous le capot. La Z4 respecte cette tradition puisqu’elle est offerte avec un six cylindres en ligne de 3,0 litres, comme dans le bon vieux temps. Mais on n’a pas ressuscité une mécanique du passé. Il est turbocompressé et sa puissance est de 300 ou 335 chevaux selon la version. Dans la première version, son turbo de type Twin Scroll est unique tandis qu’il est double dans la seconde. Jusqu’à l’année dernière, le moteur de base était un six cylindres en ligne de 3,0 litres qui développait 255 chevaux. Ce moteur est remplacé par un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé qui développe 241 chevaux et 258 livres-pied de couple, soit 38 de plus qu’avant. Tous ces modèles ont droit à une boîte manuelle à six rapports. La nouvelle sDrive28i, qui remplace la sDrive30i, peut aussi recevoir une transmission automatique à huit rapports. Elle compte un rapport de moins dans les deux autres versions.
Indépendamment de leur puissance, chacun de ces six cylindres montre beaucoup d'enthousiasme à monter un régime et à offrir un rendement vraiment supérieur à la moyenne. Ajoutez à cela une boîte manuelle pour l'étagement dont le maniement est excellent et vous vous retrouvez au volant d'une voiture vraiment agréable à conduire. De plus, tous les modèles sont dotés du système Driving Dynamic Control qui permet de régler la fermeté de la suspension et la rapidité de passage des rapports selon nos goûts et nos besoins.
Toutefois, bien que sportive, cette voiture n'est pas encore à la hauteur de la Porsche Boxster qui demeure la reine de la catégorie. Par contre, la Bavaroise reste une voiture à la fois ludique et sportive en plus de nous charmer par sa silhouette vraiment unique.