Volkswagen Tiguan 2012: Un lifting pour 2012
C’est un Volkswagen Tiguan redessiné qui est proposé en 2012. L’utilitaire sport compact adopte un nouveau look plus en phase avec la signature visuelle des autres modèles de la marque. À preuve, la partie avant avec sa calandre à double bandes horizontales et ses nouveaux phares plus acérés. De plus, le bouclier avant a été revu, histoire de marquer une ressemblance plus étroite avec le Touareg.
Avec ce lifting, Volkswagen entend donner une image plus haut de gamme au Tiguan, ce qui aidera à justifier son prix plus élevé par rapport à la concurrence japonaise et coréenne dans ce créneau. En effet, dans cette catégorie, le Tiguan est un peu « entre deux chaises », soit plus cher que le CR-V, le Rav4 ou le Sportage, mais moins cher que le GLK ou le Q5. Pour le constructeur, le défi est de convaincre les acheteurs que la conduite plus européenne du Tiguan est un facteur de différenciation important qui le démarque de la concurrence asiatique. On veut surtout les persuader que l’accès à cette expérience de conduite s’avère moins onéreux avec le Tiguan qu’avec la concurrence allemande.
Peu de changements à l’intérieur, alors que le Tiguan conserve essentiellement la même planche de bord qu’auparavant. Les modifications se limitent à de nouveaux contrôles pour le système de chauffage/climatisation ainsi qu’à l’ajout d’un nouveau volant multifonction et d’un levier de vitesse restylé. Le Tiguan fait encore et toujours preuve d’un beau souci d’ergonomie, tous les commandes et indicateurs étant facilement repérables. L’espace accordé à l’avant ainsi que le confort des sièges de la première rangée demeure très bon, mais la banquette arrière conviendra mieux à deux passagers seulement et non à trois. C’est que le dégagement pour les jambes à la place médiane est compromis par le volume de la console centrale. Quant à l’espace cargo, précisons qu’il est plus limité avec le Tiguan qu’avec certains modèles concurrents en raison du gabarit plus compact du véhicule, mais il reste que les compartiments de rangements sont nombreux et pratiques dans l’habitacle. Ainsi, le volume de chargement est chiffré à 674 litres avec les sièges arrière en place ou à 1589 litres avec les dossiers rabattus. C’est inférieur au volume de chargement du Honda CR-V, du Toyota Rav4 ou du Subaru Forester, pour ne nommer que ceux-là.
Le cœur de la GTI
Le Tiguan partage son moteur avec la sportive GTI, en l’occurrence un quatre cylindres turbocompressé d’une cylindrée de deux litres carburant à injection directe. Il développe 200 chevaux et 207 lb-pi de couple, ce qui lui permet de faire jeu égal avec certains moteurs V6. Maintes fois primé par la presse spécialisée pour ses performances et sa fougue, ce moteur anime également des modèles Audi, mais se montre curieusement plus bruyant sous le capot du Tiguan que lorsqu’il équipe d’autres modèles du groupe Volkswagen. Pour 2012, les ingénieurs ont apporté des changements à la boîte automatique dont les deux rapports supérieurs sont maintenant plus longs, afin de favoriser une meilleure consommation à vitesse d’autoroute. De plus, la nouvelle calibration des paramètres du changement des rapports fait en sorte que la boîte passe plus rapidement aux rapports supérieurs, lorsque la conduite normale en mode « drive » est sélectionnée, toujours afin de bonifier la consommation.
Le Tiguan est livrable en simple traction ou encore en traction intégrale où la motricité est alors livrée aux quatre roues par le rouage Haldex. L’embrayage central multidisque de ce rouage répartit le couple entre les trains avant et arrière selon les conditions d’adhérence. Sur la route, le Tiguan s’avère maniable et offre une conduite sûre et prévisible en toutes circonstances. La direction est précise, mais elle est aussi surassistée et légère, ce qui gomme un peu la sensation de conduite. Toutefois, la puissance de freinage est très bonne et la pédale de frein se révèle facile à moduler.
Une bête noire de taille
Par ailleurs, même si la marque fait des progrès, la fiabilité à long terme demeure l’une des bêtes noires de Volkswagen si l’on se fie à l’étude américaine J.D. Power mesurant la fiabilité des véhicules après trois années d’utilisation. En effet, le sondage de 2011, qui mesure la satisfaction de la clientèle par rapport à la fiabilité des modèles de l’année 2008 après trois années d’usage, nous apprend que la marque Volkswagen se classe au trentième rang sur 35 marques. Bref, il y a encore du chemin à parcourir.
En ce qui concerne l’avenir immédiat du modèle, il faudra attendre sa refonte et l’arrivée du Tiguan de la prochaine génération pour voir une évolution plus complète de ce véhicule. La prochaine génération sera probablement assemblée à l’usine Volkswagen de Chattanooga au Tennessee plutôt qu’à Wolfsburg en Allemagne. De plus, ce prochain Tiguan adoptera sans doute un gabarit plus important, et peut-être même l’ajout d’une variante à empattement allongé, ce qui permettrait alors d’y ajouter une troisième rangée de sièges. Pour le moment, le Tiguan poursuit sa route en offrant une conduite plus inspirée que la concurrence asiatique et un nouveau look haut de gamme davantage au goût du jour.