Mercedes-Benz Classe GL 2012: L’un consomme, l’autre moins…
Pour 2012, le GL de Mercedes-Benz ne sera proposé qu’en deux modèles, le GL450 à moteur V8 à essence étant retiré du catalogue. Cela signifie que l’acheteur devra maintenant faire un choix entre le GL550 et son V8 à essence de 5,5 litres avec sa consommation moyenne supérieure à 17 l/100 km ou le GL350 BlueTec à moteur V6 diésel turbocompressé, qui consomme nettement moins, soit aux alentours de 12 l/100 km en moyenne. Le bon choix s’impose…
Élaboré sur la plate-forme de la Mercedes-Benz de Classe R, le GL est un mastodonte de plus de 2500 kilos dont le gabarit et le volume d’espace intérieur sont largement supérieurs au ML de la même marque. Pour rouler avec armes et bagages ainsi que plusieurs passagers à bord sur de longues distances, le GL à moteur diésel est l’un des meilleurs choix que l’on puisse faire. J’ai mesuré une consommation sur autoroute de 10,5 l/100 km, ce qui est comparable à la consommation d’une voiture de taille intermédiaire. Une caractéristique qui s’avère plus qu’intéressante, surtout quand on tient compte du fait que le GL est un utilitaire de très grande taille équipé d’un rouage intégral.
Pas juste une histoire de consommation
Mais si le choix du moteur turbodiésel s’impose presque de lui-même en vertu de sa plus faible consommation et de son respect de l’environnement, ce n’est pas le seul argument qui fait pencher la balance en faveur de sa sélection. En effet, ce V6 turbocompressé livre un étonnant couple de 400 lb-pi et dote le GL350 BlueTec d’une force d’accélération étonnante, même si elle est inférieure à celle du GL550 et de son moteur V8 à essence. Le couple de ce dernier est chiffré à 391 lb-pi, mais sa puissance est de 382 chevaux contre 210 pour le V6 turbodiésel. Bref, vous l’aurez compris, le moteur turbodiésel s’avère une bien meilleure option et on se demande pourquoi certains acheteurs choisissent encore le GL550, qui ne devance le GL350 BlueTec qu’au chapitre des performances en accélération. Le GL550 se permet un chrono de 6,5 secondes pour le sprint de 0 à 100 km/h, alors que le V6 turbo-diésel le fait en 9,5 secondes. Mais je pense que vous conviendrez avec moi que, dans le cas d’un utilitaire de plus de deux tonnes, les chronos d’accélération ne figurent pas exactement en tête de liste des priorités des acheteurs…
Sur le plan technique, le procédé BlueTEC ajoute l’injection d’une solution d’urée dans le flot des gaz d’échappement afin de réduire les émissions polluantes et d’assurer la conformité du moteur aux normes antipollution qui entreront en vigueur en 2015. Ce procédé permet de réduire les émissions d’oxyde d’azote de 80%, mais nécessite un remplissage du réservoir de 32 litres contenant la solution d’urée, qui est injectée dans le système d’échappement lors des visites à l’atelier pour les inspections prévues aux 20,000 kilomètres.
En virages, le GL s’avère performant au point où l’on a tendance à oublier qu’il s’agit d’un mastodonte de 2,4 tonnes tellement la stabilité est bonne et son comportement routier un véritable charme. La direction est précise, les suspensions sont bien calibrées et offrent un excellent compromis entre confort et tenue de route à peu près partout, sauf sur les routes très dégradées. Bref, le GL surprend par une agilité inattendue pour un utilitaire de ce gabarit et de ce poids.
Même la conduite hors route s’avère des plus faciles avec la présence d’un dispositif permettant d’augmenter la garde au sol du véhicule. Un autre système permet de contrôler automatiquement la vitesse en descente. Outre la consommation excessive du GL à moteur V8 à essence, il faut également composer avec certains autres défauts, dont un freinage qui est difficile à doser ainsi qu’un gabarit hors normes qui complique les manoeuvres de stationnement.
Le bon côté de la médaille, c’est que les dimensions du GL font en sorte que l’habitabilité se révèle excellente. Les places avant sont très confortables et c’est le même scénario pour celles de la deuxième rangée. Ça se gâte un peu pour ce qui est de l’accès et de l’espace accordé aux passagers qui prennent place à la troisième rangée, mais c’est là un constat qu’il est possible de formuler au sujet de tous les véhicules de cette catégorie. La qualité des matériaux et de la finition est très bonne et la planche de bord fait preuve d’un certain conservatisme propre à la marque allemande. Cependant, des appliqués de bois, sur le volant et la console centrale notamment, donnent une touche de chaleur à l’habitacle. La position de conduite est très bonne, comme la visibilité dans tous les axes.
La relève en 2013
Il y a fort à parier que la nouvelle génération du GL sera présentée pour l’année-modèle 2013, puisque des prototypes ont été aperçus en cours d’évaluation, non pas sur les routes publiques, mais bien sur le célèbre et mythique circuit du Nurburgring. Voilà qui en dit long sur la volonté des ingénieurs de la marque de développer un utilitaire doté d’une bonne tenue de route. Il faut également s’attendre à ce que le V6 turbo-diésel reprenne du service, mais le GL500 pourrait recevoir le nouveau V8 biturbo de 4,7 litres dont la puissance sera probablement supérieure à 400 chevaux. Une histoire à suivre…