MINI Cooper 2012: De surprise en surprise
En 2001, profitant de la vague rétro qui avait déjà laissé sur nos rivages les Chrysler PT Cruiser, Plymouth Prowler et Volkswagen New Beetle, la compagnie BMW décidait de dévoiler une toute nouvelle Mini. Mais contrairement à Volkswagen avec sa New Beetle, Mini pouvait compter sur une pléthore de modèles anciens qui pouvaient être remis au goût du jour. C’est ainsi qu’après la Mini Cooper, on a eu droit à la Mini Cooper décapotable, à la Mini Cooper S, à la Mini Cooper John Cooper Works, à la Mini Clubman et, enfin, à la Cooper Countryman. Et il ne faudrait pas oublier la Mini E, une version tout électrique vendue de façon presque secrète.
Le plus beau dans cette histoire, c’est que toutes ces versions sont encore offertes aujourd’hui. Et si on se fie aux concepts dévoilés dans les différents Salons de l’auto à travers le globe, la Mini Cooper Coupe et la Mini Cooper Rocketman devraient voir bientôt les chaînes de production. Décidément, on a l’imagination maxi chez Mini!
Amenez-en des versions!
Cependant, à force d’étirer l’élastique, il finira bien par se briser dans les mains des décideurs. Au fur et à mesure que les nouveautés sont dévoilées, on s’éloigne de la Mini qui souffle ses onze chandelles cette année. Déjà que cette dernière était plus imposante que la « vraie » Mini, il faut désormais l’étirer dans tous les sens pour lui permettre de survivre. Après la Mini régulière, on a dévoilé la Clubman, une version allongée comprenant deux portières du côté droit et une seule de l’autre côté. Au moins, cette Clubman réglait un des problèmes criants de la version régulière, soit le manque d’espace de chargement et de dégagement aux jambes pour ceux qui osaient s’aventurer sur la banquette arrière.
La grande nouveauté cette année chez Mini, la Countryman, compte quatre portières et peut même, dans sa livrée ultime, être dotée d’un rouage intégral. Pour bien faire voir que la voiture peut aller jouer là où toutes les autres Mini s’enliseraient, les designers l’ont dotée d’une carrosserie qui semble avoir été injectée de botox ici et là. Pour certains c’est réussi tandis que pour d’autres, c’est la déchéance totale. Comme on dit, des goûts, on ne discute pas…
Par contre, je dois avouer que la Countryman m’est apparue comme la plus confortable de toutes les Mini essayées au fil des années. Son empattement plus long permet un peu plus de temps avant que les roues arrière tombent dans le même nid-de-poule que celles d’en avant, une bénédiction chez nous! Toutefois, c’est aussi la Mini la moins sportive, car il faut préciser que même une Mini de base donne à son pilote des sensations de go-kart. Alors, imaginez les versions S et John Cooper Works, ultimes interprétations d’une voiture de course pour la route.
Toujours est-il que la Countryman présente une direction un zeste moins vive que les autres versions et des suspensions un peu moins rigides. Et comme le centre de gravité est plus élevé – n’oublions pas que nous avons affaire à un véhicule qui peut recevoir un rouage intégral –, on sent un tantinet plus de roulis en virages. Cependant, il faudrait vraiment pousser au-delà de la logique pour être gêné par le comportement de cette voiture. Si le rouage intégral n’est pas retenu lors de l’achat, les roues avant feront tout le boulot. Sinon, il s’agit de la seule Mini qui n’ait pas peur d’affronter les tempêtes de neige!
Bien, mieux et wow!
La Countryman, comme la Mini et la Clubman, reçoit d’office un quatre cylindres de 1,6 litre développant 121 chevaux. C’est déjà un peu juste dans une livrée régulière, alors imaginez quand on l’installe dans une voiture pesant 155 kilos de plus. Ce n’est pas, non plus, l’indigence totale, mais on a le pied droit qui démange à l’occasion. Heureusement, les ingénieurs ont prévu le coup et proposent un autre 1,6 litre, mais turbocompressé, de 181 chevaux. Ce n’est toujours pas suffisant pour s’inscrire en NHRA, mais ça se déménage avec plus d’aplomb. Bien entendu, les amateurs de performance opteront pour une John Cooper Works, livrable uniquement avec la Mini tout court et la Mini Clubman. Alors là, mes amis, une écurie de 208 chevaux dans une voiture de moins de 1300 kilos, ça vous emmène au septième ciel en moins de temps qu’il n’en faut pour crier « Merde, une police fait du radar! »
Une Mini de base se transige, au moment d’écrire ces lignes, à partir de 22 000$ environ, ce qui semble, de prime abord, plutôt correct. Mais si vous désirez monter un peu dans la hiérarchie, il vous faudra descendre proportionnellement dans votre compte de banque. Par exemple, à l’autre bout du spectre, une Mini Cabriolet JCW vaut 43 000$. Pour une voiture peu pratique – mais infiniment charmante, j’en conviens –, c’est corsé. Entre ces deux extrêmes, il y a une Mini pour tous les goûts et tous les budgets. Et comme l’offre devrait encore se bonifier d’ici un an ou deux, on risque de se retrouver avec une Mini Limousine. Ce n’est d’ailleurs pas une farce. Mini a profité du Salon de l’auto de Shanghai pour dévoiler la Mini Goodwood, un concept truffé de matériaux d’une extraordinaire qualité et fini selon les standards de Rolls-Royce qui, incidemment, appartient aussi à BMW…