Hyundai Tucson, Le marché du futur
Le marché des VUS n'est pas mort, loin de là ! En fait, s'il faut se fier aux affirmations de Hyundai dans les communiqués de presse diffusés lors du dévoilement du Tucson, le segment des VUS compacts est appelé à connaître une croissance record au cours des deux ou trois prochaines années. Il semble que les gens veulent conserver la plupart des caractéristiques de ce type de véhicule sans pour autant devoir payer une fortune en carburant et endurer un comportement routier qui s'apparente à celui d'une camionnette.
Le Santa Fe était un premier pas vers cette nouvelle configuration avec sa plate-forme d'automobile, la Sonata, et la possibilité de commander un moteur quatre cylindres. Malgré tout, ses dimensions sont beaucoup plus importantes que plusieurs modèles compacts. C'est justement pour aller se mesurer aux Mazda Tribute, Honda CR-V et Toyota Rav4 que le Tucson a été développé. En fait, ses dimensions sont presque similaires au Tribute. Donc plus gros qu'un Rav4, mais plus petit qu'un Honda CR-V. Hyundai doit également compter sur le phénomène de perception de la part des acheteurs. Puisque le Santa Fe est plus gros que le Tucson, celui-ci sera considéré comme vraiment très petit.
Ce dernier est dérivé d'une plate-forme de Elantra qui a été renforcée et allongée. Si ce genre de détail vous intéresse, l'empattement de la berline est de 261 cm tandis que celui du Tucson est de 263. Par contre, la longueur hors tout de ce petit tout-terrain est de 432 cm, soit 20 cm de moins que la berline. Cela vous donne une bonne idée des dimensions hors tout de ce nouveau venu. Par contre, il est presque aussi large et haut que la Santa Fe. Ce qui assure une très bonne habitabilité par rapport à la grosseur du véhicule. En fait, l'habitacle est légèrement plus spacieux que celui du Santa Fe. Et comme ce dernier, les stylistes se sont assurés que la silhouette soit suffisamment attrayante pour faire craquer les plus irréductibles.
Les deux VUS se partagent tout de même des éléments visuels similaires. Les rétroviseurs possèdent tous cette partie inférieure cylindrique tandis que les bas de caisse sont protégés par une large bande en plastique. De plus, le capot est surélevé en sa partie centrale par rapport aux phares avant tandis que les antibrouillards sont encastrés dans le pare-chocs. Toutefois, sur le Tucson, ils surplombent une prise d'air. Et comme le veut la tendance actuelle, les passages de roues sont vraiment exagérés et viennent s'harmoniser avec le panneau protecteur de bas de caisse. Enfin, la calandre n'est plus délimitée par un cercle de plastique de couleur contrastante et elle est traversée de part en part par une barre chromée sur laquelle est accroché l'écusson Hyundai. Cette même bande horizontale se retrouve au centre du hayon qui est encadré par des feux verticaux qui débordent sur les flancs. Par contre, la poignée extérieure du Santa Fe n'a pas été retenue.
La présentation générale est intéressante et moderne. Il est certain que plusieurs acheteurs vont se laisser gagner par cette silhouette plutôt sympathique. Le tableau de bord est de même inspiration. Le module vertical abritant les commandes de la climatisation et du système audio est encadré par deux bandes verticales. Celles-ci sont en aluminium, le même matériau qui cercle l'indicateur de vitesse trônant seul en plein centre de la nacelle des instruments. Le volant est à quatre branches et ressemble à s'y méprendre à celui de l'Elantra. Par contre, le plastique utilisé est d'une texture rétro qui nous rappelle les premières Hyundai. La qualité de l'assemblage mérite de bonnes notes et il faut se souvenir que cette marque est dorénavant bien cotée en fait de fiabilité selon les sondages de compagnies respectées dans l'industrie.
La soute à bagages est d'une capacité de 325 litres une fois les sièges arrière relevés et de 805 litres lorsqu'ils sont repliés. C'est surtout à ce chapitre que le Santa Fe prend sa revanche. Par contre, le plancher est très plat et les points d'ancrage nombreux. Les objets d'une largeur excessive auront peut-être de la difficulté à se loger en raison de la présence de très larges tours de suspension. Enfin, une tablette de rangement à l'entrée de la soute à bagages permettra de faciliter le transport de certains colis.
Quatre cylindres, cinq vitesses
Compte tenu du marché ciblé, il était obligatoire d'avoir recours à un moteur quatre cylindres comme groupe propulseur de base. C'est d'ailleurs celui de l'Elantra qui grogne sous le capot. Avec ses 140 chevaux, il ne faut pas s'attendre à des accélérations d'enfer de la part de ce moteur 2,0 litres. Toutefois, il a prouvé sa robustesse au fil des années et la boîte manuelle à cinq rapports est bien adaptée malgré le fait que le passage des rapports soit parfois imprécis. Une boîte automatique à quatre rapports de type manumatique est disponible en option, et elle est la seule offerte avec le moteur V6 2,7 litres de 173 chevaux. Ce moteur est mieux adapté pour déplacer cette masse de 1 600 kg. Malheureusement, la boîte automatique est souvent indécise quant au rapport à choisir. Un cinquième rapport serait le bienvenu. Quoi qu'il en soit, le moteur V6 permet de boucler le 0-100 km/h en moins de 10 secondes, tandis qu'il faut 2,5 secondes de plus pour effectuer le même exercice avec un modèle propulsé par le moteur quatre cylindres.
L'acheteur a le choix entre la traction ou l'intégrale. Dans ce dernier cas, Hyundai fait appel à une transmission intégrale fabriquée par Borg Warner capable de transmettre la puissance aux roues arrière lorsque le train avant perd de sa motricité. Ce système est efficace et il surpasse en rendement ceux proposés sur plusieurs concurrentes. Les versions plus cossues seront même équipées de l'antipatinage.