Volkswagen Tiguan 2012, comme un cadeau tombé du ciel
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De tous les VUS compacts présentement offerts sur le marché, le Volkswagen Tiguan est sans aucun doute celui qui porte le mieux son appellation de véhicule utilitaire sportif. Non, il n’a pas la prestance en accélération ou en tenue de route d’un Audi Q5 néanmoins, il s’avère plus agréable à conduire que les Chevrolet Equinox, Honda CR-V, Hyundai Tucson et même Kia Sportage.
Je sais que ça fait une mèche et que les comptes Visa sont arrivés depuis longtemps, mais votre journaliste préféré a passé les Fêtes au volant d’un Tiguan. Je devais avoir une Golf durant ces deux semaines de festivités. En fin de compte, à la dernière minute, VW Canada a pu me prêter un Tiguan, ce qui a rempli mon cœur de joie. Ce n’est pas que j’aurais détesté la Golf cinq portes 2,5 litres mais comme je donnais un établi (démonté, heureusement) au paternel, il fallait quelque chose de plus substantiel qu’une compacte pour le transporter (l’établi pas le paternel).
Pour amateurs de Tétris
Il faut cependant avouer qu’en termes d’espace de chargement, le Tiguan est loin de briller et, à cause de cela, plusieurs personnes lui préfèrent un autre VUS. Même si les dossiers de la banquette arrière s’abaissent en trois parties et forment un fond plat avec le plancher du coffre et malgré la présence de pratiques bacs de rangement sous ledit plancher du coffre, les gens ayant souvent à transporter beaucoup de choses ont intérêt à savoir bien gérer l’espace. Ce manque d’espace est aussi décrié par les gens assis à l’arrière, surtout quand ils sont trois. Un court trajet avec papa, maman et fifille à l’arrière n’a pas semblé susciter beaucoup d’enthousiasme…
Le Tiguan affiche désormais une partie avant qui s’harmonise bien avec le reste de la gamme. Cette évolution lui permet de poursuivre sa carrière en attendant une refonte beaucoup plus en profondeur d’ici quelques années. L’habitacle n’a pas, ou si peu, changé. On retrouve donc toujours un tableau de bord ergonomique, à la limite de l’austérité. Il y a bien peu à redire, sinon que le ventilateur de la chaufferette de notre modèle d’essai était quelquefois anormalement bruyant. Sur une note plus joyeuse, je dois dire que je n’ai eu aucune difficulté à relier mon BlackBerry et sa liste de contacts au système Bluetooth. Et si je n’ai pas eu de problèmes, personne n’en n’aura!
Comme sur la plupart des produits allemands, les sièges du Tiguan sont durs mais ils s’avèrent étonnamment confortables sur de longues distances. La position de conduite se trouve rapidement et les nombreux espaces de rangement ont été appréciés tout au long de mon essai.
Excellent moteur
Malgré les retouches esthétiques, la mécanique est demeurée la même, et c’est tant mieux. Un seul moteur est proposé, soit un quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé développant 200 chevaux entre 5 100 et 6 000 tours/minute et 207 livres-pied de couple entre 1 700 et 5 000 tours/minute. Ce moteur, qui officie aussi dans la GTI, tourne de façon très linéaire et, sans transformer le Tiguan en missile, autorise des performances très correctes. Durant mes deux semaines d’essai, il a demandé environ 11,6 L/100 km, si je me fie aux 103,53 litres consommés en 894 km. J’aurais aimé que la consommation moyenne (d’essence super soit dit en passant), fournie par l’ordinateur de bord et généralement précise, ne se remette pas à zéro après chaque plein. Il devient difficile d’avoir une bonne idée sur une longue période.
La transmission, une automatique à six rapports, fonctionne sans anicroche et possède même un mode manuel. Fait à noter, même la version la plus huppée, Highline, celle que j’avais, n’offre pas les palettes de changement de rapports derrière le volant.
Mon ami Haldex
Durant la période festive où j’ai conduit le Tiguan, il est arrivé que les routes estriennes incitent moins au plaisir. Le soir du 25 décembre, par exemple, alors que l’autoroute des Cantons de l’Est, la 10 pour les plus jeunes, était recouverte d’environ dix centimètres d’une belle sloche à moitié gelée entre Sherbrooke et Waterloo, j’ai pu apprécier le remarquable travail du rouage intégral 4Motion Haldex et la stabilité directionnelle du véhicule. Cette nuit-là, j’étais bien heureux que Volks ne m’ait pas prêté une version à roues avant motrices! Il faut aussi donner le crédit aux ContiWinterContact 235/45R19 qui ont effectué un excellent boulot. Même les différents systèmes de contrôle de la traction et de la stabilité latérale sont bien dosés et n’interviennent pas inopinément.
Parmi les autres points positifs, mentionnons la direction précise et rapportant bien le travail des roues avant. Les suspensions indépendantes aux quatre roues sont passablement fermes, trop pour certains, cependant elles assurent une tenue de route relevée et un roulis bien contenu en virages.
Mon expérience hivernale a toutefois relevé un irritant… Puisque les essuie-glaces ne se soulèvent pas (ils sont bloqués par le capot), il est difficile de bien dégager le pare-brise. Je sais, il existe une fonction permettant aux essuie-glaces de s’immobiliser en position verticale lorsqu’on quitte la voiture mais, bien entendu, j’y ai pensé juste quand je les ai vus bien ancrés dans la neige et la glace! Aussi, si la cavité centrale permettant de refermer le hayon était mieux dessinée, l’opération serait plus facile.
Parlons $$ $$$
Autre bémol, et de taille celui-là, le prix… Mon Tiguan Higline bénéficiait des ensembles Technologie (2 300 $) et Sport (1 900 $). Ce qui portait son prix à 42 575 $. Ajoutez à cela 1 580 $ en frais de transport et de manutention et les inévitables taxes et vous vous retrouvez avec une facture de plus de 50 000 $. À ce prix-là, plusieurs regarderont plutôt un Mercedes-Benz GLK ou un Audi Q5, plus gros, plus exclusifs, pas vraiment plus chers… D’un autre côté, on peut toujours épargner en oubliant les ensembles dispendieux et en considérant que les taux d’intérêt, au moment d’écrire ces lignes, sont plus raisonnables chez Volks.