Y a-t-il un conducteur dans la voiture?
Dans l’univers du sport automobile, il existe une épreuve unique au monde qui s’appelle The race to the clouds. Il s’agit d’une épreuve annuelle au cours de laquelle les compétiteurs doivent faire l’ascension du sommet de Pikes Peak au Colorado le plus rapidement possible. La célèbre route est d’une longueur de 19,99 kilomètres, elle compte 156 virages sans aucun garde-fou et la ligne d’arrivée est au sommet à une altitude de 4 300 mètres. En 2006, j’ai eu le privilège de faire l’ascension du sommet de Pikes Peak au volant d’un Porsche Cayenne Turbo sur ce célèbre parcours qui avait été exceptionnellement fermé à la circulation pour l’occasion, nous permettant de rouler aussi vite qu’on le pouvait, et cela restera toujours l’une des expériences les plus mémorables de ma carrière.
En 2010, Shelley a fait le même parcours, sauf que la « Shelley » en question n’est pas une conductrice, mais bien le nom donné à la voiture Audi TTS qui roule sans conducteur à bord… Le fait qu’une voiture autonome soit en mesure de négocier chacun des 156 virages du trajet et d’atteindre le sommet sans intervention humaine en dit long sur les progrès réalisés dans le développement de voitures qui appartenaient encore récemment au domaine de la science-fiction. Audi, Volkswagen et plusieurs autres constructeurs travaillent actuellement au développement de systèmes dans le but de permettre éventuellement à des voitures autonomes de circuler librement sur les routes publiques, mais ils ne sont pas seuls dans la poursuite de cet objectif. En effet, Google possède une flotte de Toyota Prius autonomes qui a dernièrement franchi le cap des 200 000 kilomètres parcourus sur les routes publiques de la Californie.
La voiture qui se conduit par elle-même fera-t-elle partie de notre paysage automobile bientôt? Selon plusieurs experts, cela prendra plus d’une ou deux décennies avant de devenir réalité puisqu’il faudra d’abord assurer la connectivité entre les divers véhicules en plus d’assurer celle entre les véhicules et les infrastructures. Une chose est certaine, si des géants de l’informatique et de l’automobile ont décidé de s’intéresser sérieusement à ces nouvelles technologies en y consacrant des ressources considérables, c’est sans aucun doute parce que leur développement regorge de potentiel.
Source : Audi, Google