Chrysler PT Cruiser/Cabriolet, l'âge d'or du design
Le rétro fait encore mouche, peu importe le domaine. Dans le milieu automobile, Chrysler avait lancé le genre il y a quelques années avec la PT Cruiser, symbole par excellence de la nostalgie d'un passé pas si lointain. Encore aujourd'hui, dans cette optique, elle demeure sans aucun doute une des plus belles réussites de design sur le marché. Et que l'on aime ou pas le modèle, il attire définitivement le regard, surtout depuis qu'il est offert en version cabriolet.
Mais nonobstant l'avis des irréductibles du PT Cruiser (ils sont légion, au point de former des clubs de PT Cruiser aux quatre coins du pays et de les garder actifs durant de longues années), les performances ne sont peut-être pas aussi éclatantes que le laisse présager l'emballage bien que l'on ait considérablement amélioré le tout en installant un moteur turbo de 2,4 litres.
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Sur la route, la PT Cruiser est agréable, voire amusante. La direction est suffisamment précise pour être souple, et la suspension, juste assez souple pour être précise. Bref, un heureux mélange qui rend confortables les longues randonnées.
Autre point très positif, la grande rigidité du châssis et une barre antiroulis d'une grande efficacité facilitent grandement la stabilité dans les courbes.
Par contre, les accélérations sont loin d'être fulgurantes, du moins avec le moteur atmosphérique de 2,4 litres. Ses 150 chevaux peinent à tirer le véhicule et, en reprise, le moteur souffle et râle sans donner autant d'énergie que l'on souhaiterait.
Heureusement, une autre version, munie d'un turbo cette fois, donne un peu plus d'émotions. Inutile de dire alors que la version turbo est de loin préférable à sa consoeur moins puissante.
Si tout cela s'avérait encore insuffisant, on propose une version GT, équipée d'un moteur de 220 chevaux couplé à une transmission manuelle à 5 rapports particulièrement efficace. Les plus paresseux se contenteront de la version automatique 4 rapports avec Autostick dont la souplesse laisse parfois à désirer, elle qui passe les vitesses par à-coups parfois peu agréables.
Née pour être belle
Mais bien entendu, c'est le look qui définit le mieux la PT Cruiser. De l'extérieur, elle est aisément reconnaissable, et ceux qui ne l'ont jamais approchée ont l'impression d'avoir affaire à un gros véhicule. Or, la PT Cruiser est légèrement plus courte que sa petite soeur Dodge, la SX, même si elle offre beaucoup plus d'espace de chargement et surtout, d'espace pour les occupants.
En fait, même la banquette arrière, que l'on peut diviser 65/35 pour agrandir l'espace de chargement, est étonnamment confortable et spacieuse. En réponse à un défi que l'on m'a lancé, j'ai accepté de faire une randonnée avec deux autres passagers assis à l'arrière. Et à ma grande surprise, j'aurais accepté sans rechigner de me rendre beaucoup plus loin, sans grogner sur le confort. Autre avantage non négligeable, l'aménagement intérieur peut être modifié à volonté et sans trop d'effort, avec les banquettes escamotables et entièrement amovibles, pour permettre de transporter du matériel de plus grande taille.
À l'avant, les sièges sont haut perchés et moulent bien le corps pour offrir un support intéressant. Leur position élevée améliore grandement la visibilité à l'avant et à l'arrière, même si les appuie-tête ont la fâcheuse manie de nuire un peu au champ de vision. Le pilier central de la carrosserie est cependant trop massif et rend un peu difficile le parfait contrôle des angles morts.
Étonnamment, on a conservé le pilier central même sur le modèle cabriolet. Ce pilier qui se transforme en arceau de sécurité. Et parce qu'il est intégré à l'intérieur de l'habitacle au lieu de longer la carrosserie, il diminue considérablement moins la visibilité latérale, et est moins dérangeant pour les angles morts. Détail non négligeable, comme l'arceau est de la même couleur que la carrosserie et qu'il est orné du logo Chrysler, il dégage une allure remarquable.
Quant au tableau de bord, il est tout simplement génial quand on aime le style vieillot. Des appliques de couleurs assorties à la couleur de caisse (sauf pour l'extérieur beige où on lui greffe un tableau de bord grisâtre du plus mauvais effet) viennent garnir l'ensemble. Les cadrans ont un petit air rétro de rigueur, même si les chiffres y sont un peu petits. Les commandes sont munies de gros boutons faciles à manier et qui répondent bien aux désirs du conducteur.
L'idée de loger entre les deux bouches d'aération les boutons des vitres électriques (celles de l'arrière sont dans la console centrale, près du plancher) ne relève cependant pas du génie. Tout comme les boutons de la radio qui, pour certaines fonctions, demandent que le conducteur quitte la route des yeux et se penche vers l'avant. Un petit sacrifice pour le style peut-être, mais dommage pour l'efficacité.
La PT Cruiser a, à son arrivée, donné le ton à un nouveau style de véhicule. Et même si actuellement, n'en déplaise à certains, il attire surtout des acheteurs d'un certain âge, il a quand même tout pour plaire aussi aux plus jeunes. Sans vous avouer dans quelle catégorie je m'inscris, disons qu'elle a réussi à me charmer !