Mazda Miata, un air d'été !
La Miata, c'est l'incontournable de Mazda. Réplique des petits roadsters britanniques des années 60, avec la fiabilité en équipement de série, cette voiture-symbole restera toujours collée à l'image de la marque. Attachante, cette biplace se consacre au plaisir de conduire? à ciel ouvert ! Treize ans après ses premiers tours de roues, la Miata poursuit sa route fructueuse. Une route qui l'a menée à des sommets inespérés alors que ses ventes totales ont franchi l'an dernier la barre des 600 000 exemplaires à travers le monde. Ce succès place la Miata en tête des cabriolets deux places les plus populaires de l'histoire, devant la MGB qui a régné de 1962 à 1980. Et si la Miata a repris efficacement une formule exploitée par des modèles comme les Lotus Elan, Triumph Spitfire et Austin Healy Sprite, elle a évolué dans la bonne direction, contrairement à ses modèles d'inspiration qui ont été laissés à l'abandon par leurs concepteurs. Quoi de neuf sous le soleil ? Rien de spectaculaire, à la veille, semble-t-il,
d'une refonte complète attendue pour l'an prochain. D'ici là, on ne peut que rappeler les attributs qui lui collent à la peau et, bien sûr, sans méchanceté, les quelques critiques qui la suivent. Non, aucune voiture n'est parfaite. Les dernières retouches apportées à la Miata ont été modestes. Pas question de modifier une formule gagnante. Pas question non plus de renier ses origines. Néanmoins, la disparition des phares rétractables dans la 2e génération du modèle a été fort bien accueillie. Cette mesure, appuyée par l'arrivée d'un capot bombé et d'ailes élargies, a assuré une silhouette plus dynamique à la Miata.
Notre voiture d'essai, toute de jaune vêtue, s'inscrit dans cette tradition vieille de plus de 10 ans qui vise à créer une rareté. Le catalogue s'enrichit chaque année d'un modèle « édition spéciale » qui fait l'envie des collectionneurs. Cette livrée jaune, couleur du soleil et de la joie de vivre, était pourtant disparue du vocabulaire de la Miata depuis 1992.
Triste réalité de notre climat si changeant, la Miata est une voiture estivale d'abord et avant tout, et ce, même si Mazda lui a confié des éléments qui favorisent son utilisation « 4 saisons ». Des accessoires essentiels comme le dégivreur arrière et une vraie lunette en verre ont incité ses propriétaires à la sortir du garage même dans les pires conditions. Un toit rigide est toujours offert, mais il est encombrant et enlève au charme du véhicule. L'habitacle, contre toute attente, convient aux gabarits imposants. Pour les grandes jambes, l'ajustement maximal permet une position de conduite agréable, surprenante compte tenu des dimensions de la voiture.
Un week-end en amoureux
Pour un week-end en amoureux, à ciel ouvert, la Miata est synonyme d'évasion, à condition de n'apporter que le strict nécessaire, à peine un peu plus que le bikini et la brosse à dents ! Aussi bien oublier le sac de golf, à moins de partir seul. À part un compartiment à gants bien discret, un coffre peu profond et quelques vide-poches destinés à ranger des cartes routières, la Miata n'offre rien pour être considérée par le clan Panneton. Les fauteuils de cuir de notre voiture d'essai vous gardent bien en place, même si le confort d'assise n'est pas idéal, tout comme les réglages d'ailleurs. Qu'importe, bien installé derrière le volant, le conducteur découvre tout le charme de la Miata. Le volant à trois branches et le levier de vitesses court invitent au pilotage.
Sur le plan ergonomique, la Miata doit toutefois évoluer. Les contrôles de la radio et du système de ventilation sont difficiles à manipuler. Même reproche pour les commandes des glaces situées sur la console centrale. Propulsée par un moteur 4 cylindres de 1,8 litre, la voiture a fait des progrès importants en termes de performances. Le moteur produit 142 chevaux, ce qui confère à la Miata un rendement des plus appréciables même si elle n'a pas la prétention de rivaliser avec les plus grandes sportives du créneau, allemandes pour la plupart, plus racées et surtout moins accessibles. Combinée à une boîte de vitesses manuelle à 5 ou 6 rapports (en option), la Miata se conduit tel un petit bolide.
Le merveilleux levier de sélection des vitesses, parfaitement localisé, ne demande qu'à être exploité. Les premiers rapports sont rapprochés et préconisent une sollicitation soutenue. Somme toute, il incite à faire grimper le régime et ce, même si le moteur devient de plus en plus bruyant. Et pas besoin de rouler vite. Le son aigu du 4 cylindres laisse croire que vous êtes constamment au-dessus des limites de vitesses prescrites. Avant de l'oublier, notons que la boîte automatique est aussi offerte, mais qui donc oserait dépenser plusieurs centaines de dollars pour cette caractéristique qui enlève tout son cachet à la Miata ? Les accélérations sont franches, les reprises, modestes.
La Miata est certes plus lourde qu'à ses débuts, mais elle a gagné en rigidité et en sécurité. C'est le prix à payer pour s'adapter aux nouvelles exigences du marché. La direction et le train avant font preuve d'une précision remarquable. Quelque peu survireuse, la Miata est toutefois prévisible. Sur pavé mouillé, elle nécessite un peu plus de vigilance. Les suspensions sont bien adaptées. En souplesse, elles ont progressé. Chaussée de pneus de 15 pouces très convenables, la Miata propose aussi des pneus de 16 pouces plus larges, mais qui affectent son confort de roulement sur nos routes accidentées.
Signalons deux ombres au tableau : l'absence du dispositif ABS en équipement de série et un prix relativement élevé si vous optez pour le groupe Cuir ou l'édition spéciale. Il est en effet difficile de justifier une facture de près de 35 000 $ pour une biplace aux performances limitées. À cet égard, mieux vaut se contenter du modèle de base qui, vendu à partir de 28 000 $, vous procurera autant de plaisir (ou presque) à un coût raisonnable.