Aston Martin Vanquish, belle anglaise
Vendues au compte-gouttes à des prix faramineux, les Aston Martin ne courent pas les rues. Cette marque anglaise rachetée par Ford en 1987 alors qu'elle était menacée d'extinction est toutefois en pleine restructuration et le géant américain entend bien lui redonner son prestige d'antan tout en rentabilisant son investissement. La gamme se limite pour l'instant à trois modèles, mais le petit constructeur britannique s'affaire à la mise au point d'une Aston Martin plus modeste mais à moteur central destinée à concurrencer la future petite Lamborghini et, bien sûr, les Porsche 911 dans un créneau où la marque allemande semble faire cavalier seul.
Les Aston Martin ont toutes un point en commun : leurs lignes irrésistibles. Si irrésistibles que tous les grands designers automobiles choisissent irrémédiablement la DB7 Vantage en tout premier lieu quand on leur demande de dresser une liste des plus belles voitures du monde. Ce superbe coupé 2+2 existe également en version cabriolet sous l'appellation DB7 Vantage Volante.
Ces deux modèles qui seront remplacés sous peu appartiennent au passé d'Aston Martin, un passé qui n'a pas toujours été très glorieux si j'en juge par mes expériences au volant de ces Ferrari britanniques. Une fiabilité ternie par des problèmes électriques et une finition faisant appel à une quincaillerie Ford n'étaient pas de nature à vous inciter à débourser plus de 200 000 $ pour ces voitures d'une autre école.
Beauté mobile
La voiture qui montre la voie de l'avenir chez Aston Martin est incontestablement l'extraordinaire Vanquish introduite l'an dernier, qui possède toutes les qualités pour faire saliver les passionnés d'automobiles. Performante à souhait et belle à mourir, cette sculpture mobile est devenue l'objet de convoitise de tous ceux qui ont suffisamment d'argent pour se l'offrir. Comme elle est produite en toute petite série au rythme de 300 exemplaires par année, même les riches doivent s'armer de patience avant de pouvoir en stationner une devant leur garage.
Animée par un moteur V12 de 6 litres issu de l'union de deux V6 Ford Duratec de 3 litres, la Vanquish dispose de 460 chevaux pour disputer la « pole position » à la Ferrari 456 GT de 442 chevaux. Elle est par contre légèrement plus lourde que sa rivale italienne. C'est toutefois la nouvelle Mercedes-Benz SL55 AMG qui emporte le morceau au chapitre du rapport poids/puissance avec ses 476 chevaux et ses 1 845 kilos. La Vanquish n'en demeure pas moins plus sportive que ses concurrentes en raison, principalement, de sa boîte de vitesse séquentielle à 6 rapports à commande électro-hydraulique d'une rare efficacité. ConÇue par la même firme italienne (Magneti-Marelli) qui a mis au point la boîte séquentielle F1 de Ferrari (utilisée dans les 360 et 575), cette transmission se distingue par la rapidité avec laquelle elle enchaîne les rapports. En 240 millisecondes, un clin d'?il quoi, on passe d'une vitesse à l'autre en se servant des palettes placées derrière le volant, un accessoire que l'on ne trouve ni dans la SL55 AMG ni dans la 456 GT. Le seul petit inconvénient de cette boîte magique est l'enclenchement de la marche arrière qui oblige à manipuler les deux palettes simultanément et à enfoncer un bouton au tableau de bord. Disons que dans une situation d'urgence, ce n'est pas tout à fait la situation idéale.
Le tempérament sportif de cette Aston Martin s'exprime aussi par la présence d'un bouton pour la mise en route du moteur comme dans la BMW Z8 ou la Honda S2000. À ce jeu des comparaisons, on peut ajouter que la Vanquish partage certaines caractéristiques avec les Audi A8 et Acura NSX. L'ensemble châssis-carrosserie est fait d'aluminium et de fibre de carbone.
Civile, malgré tout
Deux éléments ressortent d'un bref essai de l'Aston Martin Vanquish : l'énergie débordante de son groupe motopropulseur et la civilité avec laquelle cette supervoiture exploite ses remarquables performances. Le V12 et la boîte semi-automatique forment un duo stimulant quand on le désire et apaisant si l'on a envie de prendre son temps. En somme, un bel amalgame de sportivité et de grand-tourisme.
Dommage que l'intérieur ne s'avère pas aussi flamboyant que l'extérieur. La console, notamment, nous sert une myriade de petits boutons que l'oë ø ¦à ø §4 ø §Œ ø §Ü ø ¨ ø ¨X ø ¨ ø ¨ä ø ©< ø ¹4 ø ðÐ ø ðü ø ñ, ø ñ\ ø ñˆ ø ñ° ø }˜ ø }Ä ø ø @ ø t ø ´ ø ô ø 0 ø 5X ø 5Œ ø 5´ ø \ ø —Ø ø ˜ ù x ù ¤„ ù ¤¸ ù ¥ ù ¥8 ù ¥t ú ¨ ú © ú ©Ô ú ª ú ªX ú ª ú ªà ú «, ú «t ú «¬ ú «ä ú ĸ ú Ää ú Å ú Å@ ú Åp ú Å ú +ø ú ,, ú ,` ú ›À û /¼ û ¬ û ¬` û ¬œ ü è ü ! ü h ü ¹„ ü }p ý /ø ý ˜ ý À ý ·€ ý } ý }H þ !D þ ð þ ÛÀ þ ŒÄ þ Œä þ þ , ÿ !\ ÿ Û !p ® ܤ ÜÌ "P ®\ Ý$ ÝL Ýx / ë Úì Û Û t ” Ä Ì /8 ®@ Ü !Ä !Ü ®” ®´ ®è ¯ ¯D ¯p ¯ Üø , ` "h rà rø Ï (ì j4 p, '( /P ®x Ýô ü ,T Š [| # #¬ v ÐÀ w\ Œt ŒŒ Šø I0 I` yè 0L >( Î æÀ u £< u £ü u ¤ u ¤0 v Óè y