Volkswagen Beetle 2012- Les attentes sont confirmées

Il est indéniable que l'arrivée de la New Beetle en 1998 a suscité beaucoup d'intérêt et d'enthousiasme. Avec sa silhouette si particulière, son design fort réussi et une campagne de publicité très bien orchestrée, ce modèle a proliféré pendant quelques années. Toutefois, aussi bien admettre qu’en fait d'automobile, c'était correct mais sans plus. En effet, tout avait été sacrifié à la sacro-sainte silhouette. Tant et si bien que les occupants des places avant se trouvaient très éloignés des portières, et confrontés à un tableau de bord qui semblait interminable. Par contre, je ne sais si c'est le pot de fleurs accroché à la planche de bord, mais la gent féminine, elle, s'est emmourachée de ce véhicule et a constitué la grande majorité de la clientèle.

Ferdinand Piech, le grand manitou de Volkswagen à l'époque du lancement de la New Beetle, s'était opposé à la conception de ce modèle. Selon lui, la voiture connaîtrait un succès immédiat pour ensuite perdre graduellement de sa popularité. De plus, compte tenu de la silhouette exclusive de la voiture, il ne voyait pas comment on pourrait lui trouver un modèle adéquat pour lui succéder. Pourtant, ses successeurs ont développé une intéressante solution et nous proposer une troisième génération de la Beetle, qui est la plus réussie des trois.

Moins caricaturale

Il faut souligner que la New Beetle avait été inspirée d'un véhicule-concept qui n'avait pour but que d’accentuer l'apparence assez particulière de la première génération. Ce qui obligeait, en quelque sorte, les stylistes et les ingénieurs à respecter ce modèle de façon très exacte. Il en est résulté une habitabilité relativement faible, un tableau de bord beaucoup plus long que la moyenne, des places arrière exiguës, un coffre plutôt petit et j'en passe.

Cette fois, on avait toujours l'obligation de respecter la silhouette, mais on pouvait se donner quelque latitude afin d'améliorer le produit tout en poursuivant la lignée des Beetle. C'est ainsi que les stylistes ont légèrement allongé la silhouette en aplatissant le toit, ce qui a rendu les places arrière plus confortables. En outre, l'utilisation d'une nouvelle plateforme, celle de la Golf actuelle, a permis de compter sur une position de conduite moins excentrique tandis que le tableau de bord est de dimension normale. À ce propos, il faut mentionner que le pot à fleurs si caractéristique de la seconde génération n'est plus. En fait, cette planche de bord est inspirée de celle de la première Beetle. Sur le modèle nord-américain, sa couleur est harmonisée à celle de la carrosserie. C'est beaucoup plus près de ce que la première génération offrait et c'est fort réussi. D'ailleurs, la plupart des personnes qui ont pris place à bord de notre voiture d'essai n’ont eu que des éloges à ce chapitre. Quant aux commandes, elles sont faciles à atteindre et leur utilisation est fort simple. Notre modèle était équipé du système audio Fender qui est d’excellente qualité. Parlons également du confort des sièges avant qui sont fermes mais d’un bon support latéral et qui se font apprécier lorsqu'on roule sur de longues distances.

Vraiment tout équipée

Dans le cadre du lancement de la Beetle sur notre marché, Volkswagen Canada propose une version spéciale, la Premiere+, qui comprend presque tout l’équipement disponible sur cette voiture. En fait, un seul élément est offert en option, il s'agit du toit ouvrant à commande électrique. Bien entendu, notre véhicule d'essai en était équipé. Quant à la mécanique, cette version est propulsée par le moteur quatre cylindres 2,5 litres de 170 chevaux associé de série à une boîte automatique à six rapports de type Tiptronic. Ce modèle est doté de jantes spéciales de 18 pouces.

Malgré tout, il semble que la direction de Volkswagen ait calculé serré afin d'afficher un prix tout de même compétitif. Notre voiture d'essai coûtait 26 575 $, plus 1 400 $ pour le toit panoramique. Ce n'est pas donné, mais quand on compare ce modèle à plusieurs autres, on est dans la gamme de prix.

Agrément de conduite garanti

Alors que la New Beetle n’était ni plus ni moins un hommage à la période du Flower Power des années 60 et 70, la Beetle actuelle est une excellente auto. Certes, elle arbore toujours la même silhouette si caractéristique, mais sa tenue de route, ses performances, la précision de sa direction en font une voiture plus agréable à conduire que le modèle qu’elle remplace. J’avoue toutefois que certains vont trouver la suspension plus ferme que la moyenne, trop même, j’en suis persuadé. Pour moi, c’est juste assez. Enfin, le 0-100 km/h s’est bouclé en 9 secondes. Mais la nervosité initiale du moteur nous donne une plus grande impression de vitesse. Par contre, l’accélérateur nécessite une bonne pression et la boîte Tiptronic est bien étagée.

Somme toute, cet essai réalisé sur les routes du Québec vient confirmer nos premières impressions recueillies l’été dernier en Allemagne. En terminant, précisons que la caisse semble très, très solide. Il faut également ajouter qu’une version cabriolet sera dévoilée plus tard en cours d’année.