Audi Q7 TDI - L'Express interurbain par excellence
Le Q7 TDI d’Audi fait l’objet d’un essai prolongé du Guide de l’Auto et sa fiabilité demeure parfaite après avoir parcouru plus de 15 000 kilomètres pendant trois saisons soit l’été, l’automne et l’hiver. Durant cette période, le Q7 TDI s’est brillamment illustré par ses qualités remarquables qui en faisaient le véhicule idéal pour les longs trajets.
Bien qu’il s’agisse d’un VUS aux dimensions imposantes, le Q7 se présente avec des lignes sobres qui ont pour effet de masquer son gabarit. Son élégante silhouette a été réalisée en partie par le designer québécois Danny Garant qui œuvre au bureau de design d’Audi à Ingolstadt. Comme toujours chez Audi, la qualité d’assemblage est de premier ordre et un examen attentif de la carrosserie révèle que l’ajustement des nombreux éléments est vraiment saisissant. Par exemple, l’espace entre des pièces comme le capot avant et les ailes est réduit au minimum, ce qui permet au constructeur allemand de se targuer d’avoir les tolérances d’assemblage les plus exactes de tous les constructeurs automobiles.
Agréable, vous dites?
L’imposant gabarit du Q7 lui confère une habitabilité supérieure au X5 de BMW ainsi qu’au ML de Mercedes-Benz qui, incidemment, sont tous les deux également disponibles avec motorisation diésel. Bien que le Q7 dispose de trois rangées de sièges, nous n’avons que très rarement utilisé ceux de la troisième rangée et seulement pour de courts trajets. C’est plutôt en mode cinq passagers avec armes et bagages dans l’immense soute que le Q7 s’illustre à son meilleur. La vie à bord est tout à fait sereine et l’insonorisation du véhicule est à ce point réussie qu’il est presque impossible de distinguer la signature vocale propre à un moteur diésel lorsqu’on est au volant du Q7 TDI en conduite normale. Des équipements comme le système de navigation assisté par satellite, la chaîne audio Bose de 270 watts avec 14 haut-parleurs, la connectivité Bluetooth, les phares au xénon, le système de chauffage/climatisation à quatre zones, les sièges avant chauffants et ventilés, la caméra de recul et le système d’entrée et de démarrage sans clé, contribuent à rendre la vie à bord du Q7 plus qu’agréable et à bonifier l’expérience de conduite durant de longs trajets.
L’un des rares irritants associés à la conduite d’un véhicule diésel est que l’odeur de ce carburant est plutôt forte et qu’il est préférable de conserver une paire de gants pour usage au moment du ravitaillement. De ce côté, il faut également souligner que ledit ravitaillement est beaucoup moins fréquent avec un Q7 TDI qu’avec un VUS de taille semblable fonctionnant à l’essence… Comme le réservoir est d’une capacité de 100 litres et que le Q7 TDI a maintenu une consommation moyenne de 8,3 litres aux 100 kilomètres sur l’autoroute, nous avons souvent parcouru près de 1 000 kilomètres avant de devoir passer à la pompe lors des trajets interurbains. Ceci étant dit, précisons qu’il existe toute une différence entre la consommation du Q7 TDI lorsqu’il est conduit sur l’autoroute et celle que l’on enregistre en conduite urbaine où elle grimpe aux alentours de 14 litres aux 100 kilomètres, ce qui est tout de même légèrement mieux qu’un VUS à essence, mais pas aussi spectaculaire que l’efficacité énergétique démontrée sur l’autoroute.
2500 kilos de bonheur
L’économie de carburant du Q7 TDI ne signifie pas que ce véhicule laisse à désirer au chapitre des performances, bien au contraire. Même si le V6 de 3,0 litres ne développe que 225 chevaux à 3750 tours/minute, il livre un couple impressionnant chiffré à 406 livres-pied dès la barre des 1750 tours/minute, ce qui autorise des accélérations linéaires et performantes avec un chrono de 8,7 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heures, temps plus que convenable dans le cas d’un utilitaire de plus de 2 500 kilos. Sur les routes secondaires, nous n’avons jamais eu l’impression que le Q7 TDI manquait de souffle puisque les dépassements se faisaient sans aucune inquiétude. Il suffisait d’appuyer sur l’accélérateur pour commander l’entrée en action des turbocompresseurs et laisser le couple faire tout le travail. Tout simplement brillant.
Les performances et la consommation du Q7 TDI s’expliquent en partie par le fait qu’un moteur turbodiésel est parfaitement adapté pour un utilitaire de grande taille − au point même où l’on se demande pourquoi certains acheteurs optent pour le moteur à essence −, et en partie par la boîte automatique qui compte huit rapports ce qui permet au moteur de tourner à bas régime à vitesse de croisière et de rétrograder rapidement lorsque la pleine puissance est nécessaire. Cette combinaison d’une boîte à huit rapports avec le moteur turbodiésel s’est avérée incroyablement efficace et pleinement satisfaisante concernant la dynamique du véhicule.
Pour ce qui est du comportement routier, nous avons noté que la direction manque un peu de feed-back, tout comme la pédale de frein d’ailleurs, et que la réponse à l’accélérateur est un peu tardive lors de l’accélération initiale, soit juste avant que les turbocompresseurs entrent en action. Il s’agit là des seuls bémols à émettre de ce côté, car le Q7 TDI a fait preuve d’un dynamisme remarquable pour un véhicule de cette taille et de ce poids. À ce chapitre, la présence de la suspension pneumatique adaptative qui s’ajuste continuellement à l’état de la chaussée, et même au style de pilotage adopté par le conducteur, y est pour beaucoup. Par l’entremise du contrôleur MMI (Multi Media Interface), il est possible de choisir le degré de fermeté de la suspension au goût du conducteur (ou des passagers) et lorsque le mode Dynamique est sélectionné, la tenue de route s’avère carrément surprenante pour un utilitaire de plus de deux tonnes et demie. Même si le Q7 TDI n’est pas en mesure d’enfiler les virages avec un aplomb comparable à celui du Porsche Cayenne ou du BMW X5, il n’en demeure pas moins que ses limites sont très élevées ce qui convient parfaitement en usage normal.
C’est donc un bilan très reluisant pour l’Audi Q7 TDI qui épate par sa frugalité sur l’autoroute, sa polyvalence, son dynamisme ainsi que par l’impression de luxe qui se dégage d’un habitacle où la qualité des matériaux ainsi que de l’assemblage est de tout premier ordre.