Volkswagen Jetta GLI 2012: L'ADN d’une sportive
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Dans sa volonté de devenir le numéro mondial, Volkswagen a décidé d’élargir sa clientèle cible et, pour ce faire, il doit rendre ses produits plus accessibles. C’est dans cette optique que ce constructeur nous proposait l’an dernier une Jetta de nouvelle génération, modèle que plusieurs jugeaient fortement américanisé. Si l’accueil de cette récente Jetta a été plutôt froid chez les puristes, on doit avouer que l’opération semble fort réussie puisque la voiture connait un niveau de vente inégalé chez nos voisins du Sud. En fin de compte, le jeu en valait la chandelle!
La nouvelle GLI… pas une simple Jetta
Si la nouvelle Jetta a perdu un peu en plaisir de conduite et en sportivité, on peut remercier Volkswagen de présenter cette année la GLI, une laquelle ne déçoit pas et qui pourrait bien consoler les puristes désappointés. Pour les non-initiés, la GLI est la version sport de la Jetta, l’équivalent de la GTI chez la Golf. Certes, la GLI ne jouit pas d’une reconnaissance aussi marquée que la GTI, mais plusieurs adulent cette version depuis des années.
- À lire aussi: Transmission à double embrayage DSG
À l’extérieur, les changements sont subtils, mais suffisants pour distinguer la sportive des Jetta. Elle hérite tout d’abord à l’avant de phares antibrouillard et d’un carénage avant distinctif dont la grille en alvéoles affiche l’emblème GLI. À l’arrière, une jupe et un échappement double trahissent aussi les aspirations de la voiture, mais ce sont principalement ses jantes de 18 pouces − qui laissent entrevoir les étriers de freins peints en rouge − qui attirent le plus notre attention. Notre modèle d’essai arborait un coloris Rouge tornage, ce qui ajoute aussi à la prestance de la voiture. Lors de notre essai, plusieurs personnes ont été emballées par le style de la voiture, certaines croyant même être en présence d’une BMW!
Au chapitre mécanique, on a retenu le moteur qui équipe la Golf GTI, soit un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé et à injection directe développant 200 chevaux pour un couple légèrement supérieur. C’est tout de même plus intéressant que les 115 chevaux de la Jetta courante. Quant aux choix de transmissions, vous obtenez de base une boîte manuelle à six rapports alors que la DSG à double embrayage s’avère optionnelle. Voilà l’un des meilleurs moteurs sur le marché. Ce dernier, même s’il carbure à l’essence super, déploie une bonne puissance et permet une économie de carburant appréciable.
Une suspension indépendante à l’arrière
La GLI, comme l’ont baptisée les intimes, n’est pas qu’une Jetta avec plus de force. Elle a droit à une suspension arrière à multibras, donc indépendante, contrairement à une suspension à poutre de torsion dans le cas de la Jetta habituelle. Cela lui procure un meilleur maintien en conduite sportive et surtout, ça aide à minimiser les transferts de poids. La GLI est aussi plus basse, élément qui non seulement apporte un centre de gravité plus bas, mais qui ajoute aussi au style, particulièrement avec la présence des jupes latérales qui abaissent les seuils un peu plus.
À l’intérieur, on a également droit à quelques distinctions avec les sièges en cuir optionnels arborant des surpiqures rouges. Le volant sport avec sa partie inférieure droite n’est pas sans nous rappeler celui apparu initialement à bord des modèles RS de chez Audi. Quant au tableau de bord, il comporte, tout comme celui de la Jetta courante, quelques plastiques un peu ternes, néanmoins des garnitures au fini aluminium viennent embellir un peu le tout.
À l’arrière, la nouvelle plate-forme de la Jetta accroît l’espace de chargement, chose très appréciée. Voilà qui ajoute à l’aspect familial de la voiture. Les dimensions accrues de la voiture apportent aussi des dégagements supérieurs pour les passagers, ce qui permet d’être un peu moins à l’étroit lorsqu’on est trois à l’arrière. Toutefois, lors de notre essai, les passagers arrière ont eu de la difficulté à boucler leur ceinture puisque les points d’ancrage sont encastrés dans la banquette, rendant l’opération plus difficile, surtout en soirée.
Sur la route
Au volant, on aime les quatre cylindres turbo. Ils livrent leur puissance à bas régime, sans retard. Ce qui surprend le plus est sans contredit la sonorité, riche et sourde du moteur, comme si l’on disposait d’un V6 sous le capot. C’est un détail qui fait la différence et qui augmente le plaisir de conduire la GLI. Du reste, cette Jetta survitaminée adopte une conduite pratiquement aussi dynamique que sa cousine plus huppée, l’Audi A4. Le seul véritable avantage de l’A4, dont la facture est beaucoup plus salée, s’avère son rouage intégral qui s’il était offert à bord de la GLI, la rendrait très proche de la berline sport parfaite, surtout pour son prix.
Conduite sport et boîte manuelle ont toujours été de pair. Dans le cas de la GLI, disons que la boîte manuelle a principalement un prix de base moins élevé, car notre recommandation va à la boîte à double embrayage DSG. Cette dernière est plus performante, favorise une meilleure économie de carburant et élimine la pédale d’embrayage, élément fort apprécié dans diverses situations.
Difficile de trouver de véritables rivales à la Jetta GLI. En fait, elle pourrait bien attirer des acheteurs de Audi A4 ou de BMW de Série 3, outrés par leurs prix. Mis à part le prestige, la Jetta GLI en offre autant. Elle est tout aussi agréable à conduire en plus d’être vendue sous la barre des 30 000 $ avec un équipement complet.