MINI Coupé 2012, pour qui, pourquoi ?
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Depuis la relance de la marque en 2001 par BMW, la Mini ne cesse de nous étonner. Le constructeur veut offrir une Mini pour tous les goûts, pas nécessairement pour toutes les bourses et il tente par tous les moyens d’éviter que la marque ne perde de l’intérêt et tombe dans l’oubli. Pour empêcher la chose, rien de mieux que de jouer avec l’effet de nouveauté, chaque année, en introduisant de nouvelles variations, ravivant chaque fois la flamme envers cette marque.
Pour 2012, voilà que le constructeur sort la Mini Coupé, un dérivé destiné à occuper le haut du pavé en termes de sportivité. On chuchote aussi que l’on veut attirer davantage la gent masculine avec la Coupé, puisque pour le moment, les différents modèles de la marque semblent avoir beaucoup plus la cote auprès des femmes. La Mini Coupé 2012 reste fidèle au modèle-concept présenté au Salon de Francfort en 2009. On la distingue du lot principalement par l’inclinaison supérieure de son pare-brise et de sa vitre arrière ainsi que par son toit plus compact. En fait, on croirait être en présence d’une Mini coiffée d’une casquette de baseball portée à l’envers, effet de style dû au déflecteur qui s’étire au-dessus de la lunette. Certains trouvent cette nouvelle Mini réussie, d’autres moins. C’est une question de goût. Quoi qu’il en soit, elle se démarque fortement sur la route.
Deux places en moins
Même si au premier regard elle semble plus petite, la Mini Coupé a les mêmes dimensions que la Cooper standard. On pourrait alors croire qu’elle peut accommoder quatre passagers, mais ce n’est pas le cas. Ouvrez les portières et vous découvrirez très peu d’espace derrière les sièges avant. Son nouveau toit et sa hauteur réduite, environ 30 mm de moins, signent la fin des places arrière. Oubliez la Mini Coupé si vous devez composer avec les besoins de la famille, vous serez loin du compte. La suppression des sièges arrière laisse toutefois plus de dégagement pour le conducteur et son passager, mais c’est surtout l’espace de chargement accru que l’on note… et que l’on apprécie!
L’habitacle n’a rien de commun avec ce que l’on retrouve normalement. Plusieurs seront d’ailleurs déroutés, mais tomberont rapidement sous le charme de la voiture une fois familiarisés avec les différents éléments de l’habitacle. Dans la Mini, on remarque l’attention accordée à chaque détail, comme les deux rangées de commutateurs situées sur la console centrale et au plafond, imitant le style de ceux des avions de chasse et servant à actionner diverses choses, notamment les phares auxiliaires et l’aileron arrière qui, tel celui d’une Porsche, peut être déployé manuellement ou automatiquement, en fonction de votre vitesse.
Comme dans les autres modèles, on retrouve en plein centre du tableau de bord un large indicateur de vitesse qui, selon la version, dispose d’un écran servant à afficher les informations de l’ordinateur de bord ou du système de navigation. C’est un endroit peu pratique pour indiquer la vitesse du véhicule, mais on comprend qu’il s’agit d’une question de style. On se rabat plutôt sur le compte-tour, l’unique cadran situé en face du conducteur qui affiche également la vitesse en format numérique. Bref, l’habitacle est typé et loin de celui d’une voiture compacte habituelle. Voilà pourquoi plusieurs sont séduits.
D’amusante à un pur bolide
La Mini Coupé se décline en trois versions, ces dernières se distinguant principalement par leurs motorisations. Rien de nouveau côté mécanique, c’est du déjà vu à bord des autres modèles. On retrouve à la base une version équipée d’un moteur quatre cylindres de 1,6 litre développant 122 chevaux et marié de série à une boîte manuelle à six rapports ou à une automatique à six rapports en option. Avec son prix d’un peu plus de 25 000 $, on est tout de même loin d’un exemple d’accessibilité, surtout si vous succombez à quelques-unes des nombreuses options vendues à gros prix. Et c’est là le véritable piège des Mini : on se laisse tenter et la facture grimpe, grimpe et… grimpe encore.
De son côté, la Coupé S, probablement la plus attirante du lot, reçoit un quatre cylindres de 1,6 litre suralimenté commandant 184 chevaux pour un couple intéressant de 192 lb-pi. Cette puissance accrue fait passer le 0-100 km/h de 8,9 à 6,9 secondes. Sans aucun doute, c’est le moteur qui rend le plus justice aux aspirations de la voiture. Finalement, la Mini Coupé John Cooper Works occupe le haut du pavé avec son moteur de 208 chevaux. Ce bolide pourrait faire rougir les grandes sportives! Avec son prix frisant les 40 000 $, sans les options (!), on comprend qu’il faut être véritablement mordu pour succomber à une telle version...
Sur la route, la Mini Coupé est fidèle aux autres modèles, avec un zeste supplémentaire au chapitre du dynamisme. On l’a souvent comparée à un kart et c’est encore plus vrai avec cette version. Son format compact la rend agile et surtout, drôlement agréable à conduire. Si elle exhibe certains talents de grande routière, elle devient un pur délice sur une route sinueuse et notre modèle d’essai, une Mini Coupé S, fournissait une bonne dose de puissance pour doubler les véhicules plus lents. Quant à ceux qui préconisent la douceur et le confort, ils seront sans doute déçus. La suspension favorise la tenue de route, mais celles du Québec s’harmonisent très mal avec le type de suspension de la Mini Coupé, surtout que la voiture est équipée de pneus à profil bas, un autre élément maximisant les performances, mais minant malheureusement le confort.
Difficile de prédire le succès de la Mini Coupé, elle est en fait très proche de ce que nous proposait la Mini originale, soit une très petite voiture, peu pratique. Cette version moderne accroît toutefois les performances et surtout, procure un plaisir de conduite difficile à égaler.