Audi A8, opulence et discrétion
C’est un certain charme discret qui attend l’acheteur d’une Audi A8, une voiture de grand luxe qui est souvent choisie en raison de l’élégante discrétion affichée par son allure plus conservatrice que celles des BMW de Série 7 ou des Mercedes-Benz de Classe S. Au volant de ces dernières, on exhibe sa richesse, mais au volant d’une A8, on attire moins les regards ce qui semble plaire à une partie de la clientèle soucieuse de ne pas attirer l’attention.
L’A8 est une voiture de grand luxe parfaitement adaptée à notre climat en raison de son rouage intégral Quattro. De plus, on peut lui conférer une certaine saveur québécoise puisque c’est le designer Danny Garant, originaire de la région de Sherbrooke, qui est le grand responsable du stylisme de l’A8 et qui a également contribué au look du plus récent véhicule sport utilitaire Q7. L’an dernier, l’A8 a été légèrement restylée afin d’intégrer la calandre surdimensionnée qui est devenue la nouvelle signature visuelle de la marque aux anneaux entrelacés et que l’on retrouve maintenant sur tous ses modèles
La technologie de l’aluminium
Si on peut qualifier l’A8 de véritable tour de force sur le plan technique, c’est en raison de sa construction tout en aluminium qui permet à cette berline de grand luxe d’afficher un poids inférieur à 2 000 kilos. Cette relative légèreté autorise des performances intéressantes et permet surtout de donner au conducteur l’impression qu’il conduit une voiture de plus petite taille, l’A8 étant remarquablement agile pour une berline de grand luxe. Trois déclinaisons sont proposées, soit une version à empattement régulier avec moteur V8, une version à empattement allongé avec le même moteur, ou encore une version à empattement allongé avec moteur W12. Ce moteur est le même que celui que l’on retrouvait sous le capot de la version la plus équipée de la défunte Volkswagen Phaeton, et que l’on retrouve encore sous le capot des Bentley Continetal GT et Continental Flying Spur où il est suralimenté par deux turbocompresseurs. En version atmosphérique, le W12 développe 450 chevaux et 425 livres-pied de couple. La sélection de ce modèle aura une incidence directe sur le montant figurant au bas de la facture qui oscille alors entre 170 800 dollars (prix de base !) et 196 400 dollars si l’on coche toutes les options au catalogue…
En étant plus raisonnable, on se contente d’une A8 équipée de l’excellent moteur V8 de 4,2 litres qui livre tout de même 335 chevaux et qui est parfaitement adapté à la voiture. D’ailleurs, si j’en avais les moyens, mon choix se porterait sur ce moteur et sur la configuration à empattement allongé où le confort pour les passagers est tout simplement exceptionnel. Sur la route, le comportement de la voiture peut être adapté en fonction de l’humeur du conducteur ou de la qualité du revêtement, l’A8 étant dotée de suspensions pneumatiques proposant quatre niveaux de calibration. Les routes québécoises n’ayant pas le même type de surface qu’une table de billard, il vaut mieux ne pas sélectionner les deux niveaux de calibration les plus vigoureux et choisir plutôt ceux qui offrent plus de souplesse. Cette sélection se fait au moyen de commandes localisées sur la console centrale et plus particulièrement à l’aide du système de télématique MMI (Multi Media Interface) qui est un peu plus facile d’approche que les systèmes COMAND de Mercedes-Benz ou iDrive de BMW, mais qui demande quand même une certaine période d’adaptation et une bonne lecture des chapitres qui y sont consacrés dans le manuel du propriétaire.
Le V10 de Lamborghini pour la S8
La philosophie de la marque d’Ingolstadt étant de proposer des variantes plus performantes de ses berlines en les désignant par la lettre S. Les modèles A8 se doublent d’une S8 qui est animée par un moteur dérivé du V10 développé par Lamborghini et qui anime déjà la Gallardo chez le constructeur italien qui fait partie du portefeuille des marques du groupe Volkswagen, tout comme Audi. La puissance annoncée étant de 450 chevaux, la S8 se démarquera de l’A8 par un comportement résolument plus sportif compte tenu de ses roues en alliage de 20 pouces et de ses suspensions pneumatiques adoptant des calibrations plus fermes, entre autres.
Quel avenir réserve-t-on à la plus grande et luxueuse des berlines Audi ? Selon certaines sources, la prochaine génération ne verra le jour qu’en 2010, elle sera toujours réalisée entièrement en aluminium et proposera de nouvelles motorisations comme un V12 turbodiesel inspiré de celui qui anime la voiture de course R10 et qui devrait livrer 400 chevaux ainsi qu’un couple maximal important. Aussi au programme, un nouveau moteur à essence de configuration V8 développant 350 chevaux et intégrant un alternodémarreur déployant un surcroît de puissance de l’ordre de 44 chevaux, ce qui permettra à cette variante de l’A8 de se présenter comme une voiture à motorisation hybride.
Pour l’heure, l’A8 poursuit sa route en offrant le confort et le silence de roulement d’une routière de grand luxe, la stabilité inhérente au rouage intégral Quattro en conduite hivernale et surtout une allure alliant sobriété et discrétion, alors que les rivales BMW Série 7 et Mercedes-Benz de Classe S font plutôt étalage de leurs atouts avec une présence plus remarquée.
feu vert
Voiture élégante et discrète
Rouage intégral Quattro
Degré de sophistication technique
Moteurs bien adaptés
feu rouge
Prix élevé
Coûts des options
Système de télématique complexe
Carrosserie en aluminium complexe à réparer