Scion iQ 2012- Randonnée hivernale
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Lorsque les gens nous abordent pour parler de petites voitures, l'une des premières questions qui nous est posée est : « Comment ce véhicule se comporte-t-il en hiver? » Ils savent pourtant que l'habitabilité est limitée, que les performances sont correctes sans plus étant donné la puissance relativement modeste du moteur et que la consommation de carburant est très économique. Mais pour tout bon Québécois, l'hiver est un point d'interrogation majeur.
Parfois le destin fait bien les choses. J'avais en essai une Scion iQ dans le cadre de mon évaluation afin de voter pour la « Voiture nord-américaine de l'année » ou NACTOY. À la suite d’une bordée de neige inattendue et beaucoup plus importante que prévu, c'était l'occasion rêvée pour en vérifier les qualités hivernales. Je sais, ce n'est pas un essai exhaustif, mais cela m'a quand même permis de tester certains éléments et surtout de quelle façon la voiture se comporte sur une chaussée enneigée.
Sur le sec en premier
Cependant, avant de vous parler de cette petite escapade hivernale, je me permets de vous rappeler que cette microvoiture est commercialisée en Europe depuis quelque temps sous la bannière Toyota. Pour des raisons de mise en marché, en Amérique on a préféré la confier à la division Scion. Aux fins de comparaison, nous allons nous référer à quelques reprises à la Fiat 500, une autre microvoiture qui a fait ses débuts tout récemment. Il y a bien la Smart, mais celle-ci est encore plus petite et nous allons donc nous limiter aux deux nouvelles venues. Même si, à première vue, la petite japonaise nous paraît plus grosse que sa concurrente italienne, cette dernière l'emporte au chapitre des dimensions. Son empattement est plus long de 300 mm et sa longueur hors tout de 502 mm.
Concernant la puissance, l'italienne est encore en tête. Son moteur quatre cylindres est de 1,4 litre tandis que la iQ n'en propose que 1,3. En fait, la Fiat est propulsée par une cavalerie de 101 chevaux, soit sept de plus que la japonaise. La Fiat vous offre une boîte automatique à six rapports ou une manuelle à 5 vitesses. Dans le cas de l’iQ, c’est une boîte de type CVT.La 500 est toutefois plus lourde d'une centaine de kilos. Ce qui explique pourquoi les performances sont pratiquement similaires.
Dans l'habitacle, la Scion reprend les caractéristiques esthétiques de cette division, avec le radio placé bien en évidence et doté de commandes similaires à celles de radios vendus par les accessoiristes. Ce n'est pas toujours le bonheur parfait, mais après une couple de jours on s'y habitue. L'indicateur de vitesse est placé bien au centre dans un cadran comprenant également le compte-tours. Puis, à gauche de la planche de bord, dans un petit rectangle, on trouve la jauge d'essence, l'odomètre et l'indicateur de positionnement de la boîte de vitesses.
Les commandes sont relativement faciles à trouver et à opérer. Sur la console centrale verticale, on a disposé les trois boutons de la climatisation les uns au-dessus des autres. À droite du levier de vitesses, on retrouve le bouton de désactivation du système antipatinage, la prise USB, le commutateur téléphonique ainsi que la commande de verrouillage des portières.
Et si les dimensions de cette voiture vous inquiètent en cas d'impact, le constructeur a fait l’impossible pour nous protéger à l'aide de coussins gonflables puisqu'on en totalise 11, incluant le premier coussin gonflable de hayon au monde. Et ce dernier n'est pas superflu quand on se rend compte qu'il n'y a pas beaucoup d'espace entre le hayon et les occupants des places arrière. On devrait plutôt dire l'occupant, puisqu'il est pratiquement impossible d'asseoir deux personnes à l’arrière! Nous avons affaire à un véhicule trois places. Si un passager parvient à s’assoir en arrière, à droite, c'est parce qu’il est possible de déplacer le siège avant de plusieurs centimètres en raison de l'absence du coffre à gants. Celui-ci est remplacé par un petit tiroir placé sous le siège. Et comme le coffre à bagages réussit à peine à recevoir un contenant de lave-glace, il est certain que la banquette arrière sera presque constamment rabattue dans le but d’avoir un espace de chargement correct.
Sur pavé sec, on se retrouve au volant d'une voiture dont les accélérations sont correctes pour sa catégorie et sa tenue de route est sans histoire. Néanmoins, l'empattement plutôt court ne fait pas toujours bon ménage avec la chaussée dégradée en certaines circonstances. Bref, si la chaussée est bosselée, vous sautillerez allègrement. Pour le reste, sa voie (distance entre le centre des roues avant et des roues arrière) relativement large compte tenu de ses dimensions, assure une stabilité correcte dans les courbes. Quant à la direction, son assistance n’est pas trop importante tout en étant assez précise.
Sur la neige
Même lorsque la chaussée est recouverte de neige, la voiture n'en perd pas ses caractéristiques principales au chapitre du moteur, de la transmission, de la direction et du freinage. C’est surtout le comportement de la voiture sur la neige qui inquiète les gens.
Mais avant de prendre la route, j’aimerais souligner un détail. J’ai bien apprécié le fait que cette voiture soit très facile à déneiger en raison de ses petites dimensions. Même avec une épaisse couche de neige la recouvrant, ce ne fut l'affaire que d’une couple de minutes. Une fois en route, le système de désembuage m'a paru efficace ne prenant que quelques secondes pour enlever la buée qui s’était formée lorsque j'ai pris place dans la voiture.
Sur la route, je me suis évertué à trouver des endroits où il y avait plusieurs centimètres de neige au sol afin de vérifier la garde au sol, l'efficacité du système antipatinage et les freins ABS. Une cour d'aréna municipal mal déneigée m’a permis de tester toutes ces choses. En premier lieu, le système antipatinage n'est pas trop sensible, contrairement à plusieurs autres produits Toyota. On semble avoir fait exception sur la iQ. Il faut également ajouter que les pneus d'hiver Dunlop de 16 pouces montés sur la voiture offraient une excellente traction.
J’ai eu beau faire des dérapages et tourner en rond, le système s'est montré efficace et intervenait juste à temps : pas trop tôt et heureusement pas trop tard non plus. Les freins ABS ne travaillent pas trop fort étant donné la légèreté de la voiture. Et après avoir tenté de franchir l’accumulation de neige laissée par les véhicules de déneigement, j'ai essayé de m’enliser, mais sans succès.
Donc, c'est une petite urbaine qui devrait savoir tirer son épingle du jeu au cours de l'hiver. Mais encore faut-il que les rues soient déblayées normalement... En certaines occasions et dans certains quartiers de Montréal, même les VUS ont le la difficulté à se frayer un chemin!