Scion xB 2011, une boîte mais pas de surprise...
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Lorsque la marque « jeunesse » de Toyota, Scion, est débarquée en Amérique du Nord en 2003 (pour n’être distribuée au Canada qu’en 2010), son xB avait créé une véritable frénésie. Cette petite boîte carrée était différente de tout ce qui roulait alors sur nos routes et nombre de xB ont été importés des États-Unis par des amateurs de voitures différentes. À preuve, lors d’un match comparatif du Guide de l’auto 2010 mettant en scène des véhicules cubiques (Scion xB, Nissan cube, Honda Element et Kia Soul), le propriétaire d’un xB de l’ancienne génération affirmait que le chiffre d’affaires de son commerce avait pratiquement doublé après avoir fait « lettré » son véhicule au nom de son entreprise!
La seconde génération de cette petite boîte est apparue l’année dernière. Elle est toujours aussi typée mais les designers ont passablement adouci les angles, ce qui, selon moi, lui enlève une partie de son charme. Ou peut-être suis-je juste trop vieux pour ce type de voiture…
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Le plastique au centre des discussions
Dans l’habitacle, c’est tout d’abord le tableau de bord, placé en plein centre qui détonne. Pourtant, comme dans la Yaris, sa consultation s’est avérée des plus aisées, du moins pour moi. La plupart des commandes sont faciles à trouver mais pourquoi, diable, a-t-il fallu flanquer le bouton de commande Bluetooth sous le tableau de bord, juste à côté de celui qui désactive le contrôle de la traction? Impossible à voir en conduisant, sa position demande qu’on quitte inévitablement la route des yeux pour le manipuler. Les trois boutons de chauffage/climatisation sont gros et seraient faciles à manipuler s’ils n’étaient pas si durs à tourner. Enfin, un gros bonnet d’âne rouge fluo au comptable qui a décidé d’utiliser des plastiques de qualité aussi inférieure. Même dans un Lada Signet 1982, ils sont supérieurs…
Dans une boîte carrée, on se doute bien que l’espace ne fait pas défaut et le xB en regorge, autant à l’avant qu’à l’arrière. Les sièges sont passablement confortables et même quelques randonnées de deux ou trois heures ne sont pas parvenues à faire rager mon dos. Bien entendu, la place centrale arrière ne s’attire pas les mêmes éloges.
Le coffre est passablement vaste, compte tenu des dimensions de la voiture évidemment, et le seuil de chargement est au ras du plancher. Plancher qui cache un espace de rangement bien apprécié.
Un moteur d’avion?
Le moteur qui anime le xB est un quatre cylindres de 2,4 litres qui équipait la Toyota Camry. Ce moulin développe 152 chevaux et 162 livres-pied de couple qui se rendent aux roues avant grâce à une boîte manuelle à cinq rapports ou à une automatique à quatre rapports, de l’indigence en 2011. Il faudrait être passablement sur le party pour dire de ce groupe motopropulseur qu’il donne à la voiture des performances dignes de son look, surtout lorsqu’il est « pimpé » le moindrement… Le 0-100 km/h s’effectue sous les 10 secondes et un dépassement entre 80 et 120 km/h requiert moins de 8 secondes, ce qui n’est quand même pas si mal. Mais bon sang que ces actions font grimper le nombre de décibels! On se croirait à moins d’un mètre d’un réacteur de Boeing en plein décollage.
Lors de notre semaine d’essai, notre xB a bu 9,4 litres à tous les 100 km, ce qui est passablement élevé. Cependant, elle s’aligne sur la logique puisque Scion parle de 9,5 en ville et 7,8 sur la route. Et, comme on le sait, pour savoir la consommation réelle d’une voiture, il vaut mieux prendre sa consommation en ville. Sans doute que si la boîte automatique comptait au moins un rapport supplémentaire, le moteur « tournerait » moins vite à vitesse de croisière. On parle de 2300 tr/min à 100 km/h, ce qui s’avère dans la norme pour un moteur de cette cylindrée mais 100, ou mieux 200, tours/minutes de moins amélioreraient la consommation tout en diminuant le bruit dans l’habitacle. À tout le moins, cette transmission fonctionne avec transparence et le moteur ne requiert que de l’essence régulière.
Rien à signaler
Sur la route, personne ne sera surpris d’apprendre que le xB ne peut, en aucun cas, rivaliser en termes de tenue de route avec une sportive aguerrie. Cependant, son comportement routier n’a rien d’épeurant et peux même être qualifié d’équilibré. Poussé au-delà de la raison dans une courbe, le xB sous-vire (l’avant veux continuer tout droit), une réaction normale pour une traction et qui se règle en relâchant doucement l'accélérateur. On dénote un certain roulis mais ce n’est pas exagéré, compte tenu de la hauteur du véhicule. La direction est passablement précise et profite du fait que l’avant du véhicule n’est pas alourdi par un moteur trop lourd, comme ce serait le cas si on lui avait foutu un V6 au lieu du quatre cylindres.
Un monde d’accessoires
Dans le monde Scion, les accessoires visant à personnifier sa voiture sont à peu près innombrables. Il faut toutefois faire attention pour ne pas trop faire grimper le prix avec des pièces qui pourraient ne plus plaire après quelque temps. D’ailleurs, j’ai quelquefois l’impression que cette pléthore d’accessoires ne vise qu’à camoufler le fait que, finalement, le xB est une voiture tout à fait ordinaire.
Entendons-nous, le xB n’est pas une mauvaise voiture mais dans la gamme de Scion, il est éclipsé par le coupé tC, beaucoup plus inspirant. Par contre, pour quiconque recherche une voiture stylisée et possédant un espace de chargement important, le xB pourrait être un candidat de choix... tout comme le Kia Soul.