Audi A5/S5 2013 : un léger remaniement
Introduite en 2007, la Audi A5 et son dérivé un peu plus puissant, la S5, se sont ajoutés à la gamme avec pour mission d’attirer dans les salles de montre du constructeur les amateurs de coupés de luxe. Le but : voler des parts de marchés à Mercedes-Benz et à BMW. À ce chapitre, l’opération a atteint ses objectifs, puisque dès son lancement, la A5 a rapidement séduit les amateurs du genre. Alors que cette génération atteint la moitié de son cycle de vie, le constructeur apporte quelques changements mineurs à sa gamme, histoire de maintenir l’intérêt des acheteurs.
Rassurez-vous tout de suite : si vous venez d’acquérir une A5 ou une S5, votre voiture ne sera pas du tout obsolète par rapport aux versions 2012. Certes, on a peaufiné quelques détails esthétiques à l’extérieur et à l’intérieur, mais c’est surtout sous le capot de la S5 que l’on retrouve les principaux changements.
Même si ces modèles sont assez nouveaux dans la gamme, les A5 et S5 disposent d’un riche héritage en matière de coupé, puisqu’Audi n'en est pas à ses premières armes dans le domaine. On se souvient de la première Audi quattro — Ur quattro pour les intimes —, un modèle qui a été introduit initialement en 1980 et dont les ventes ont cessé en Europe en 1991. Pour 2012, on retrouve cette inspiration des modèles du passé avec, bien entendu, une pléiade de technologies optimisant les performances, la sécurité et surtout, l’économie de carburant — sans doute la nouvelle religion des constructeurs automobiles.
Adios le huit cylindres
Oubliez les multiples déclinaisons, le choix est plus que simple. Deux versions sont au catalogue, A5 et S5, qui se distinguent principalement par leur motorisation. Les deux sont aussi proposées sous les traits d’un cabriolet à toit souple. En comptant bien, ça vous laisse quatre choix possibles. La Audi A5 propose toujours un moteur de 2,0 litres turbocompressé développant 211 chevaux pour un couple de 258 lb-pi. Ce moteur transmet sa puissance aux quatre roues — eh oui, le rouage quattro est proposé de série — par le biais d’une boîte manuelle à six rapports de série ou d’une toute nouvelle boîte automatique à huit rapports. Vous l’aurez deviné, cette transmission est présente à bord de la voiture beaucoup plus pour diminuer les chiffres de consommation que pour extirper de la puissance.
La S5 bénéficie sans doute des plus importants changements pour 2012. Elle subit le même sort que la S4 l’an passé et troque donc son V8 atmosphérique pour un moteur V6 suralimenté de 333 chevaux, sept de moins que l’ancien moteur. Au revoir, bon vieux V8 de 4,2 litres et de 354 chevaux qui équipait la précédente S5... Ta riche sonorité nous manquera! Une seule transmission est proposée à bord de la S5, soit une boîte séquentielle huit rapports à double embrayage. Cet ensemble permet d’obtenir un sprint de zéro à 100 km/h en 4,9 secondes, ce qui est tout de même louable, mais cette nouvelle motorisation trouve sa justification avec un chiffre de consommation réduit à 8,1 L/100 km selon les données du constructeur. Dommage que la boîte manuelle ne soit pas proposée, puisque plusieurs préfèrent ce type de transmission, surtout à bord d’une voiture à vocation plus sportive.
Un peu de cosmétique
À l’extérieur, le constructeur en a profité pour rafraîchir les lignes du tandem A5/S5. On remarque, sur la calandre, une nouvelle grille trapézoïdale plus imposante et des prises d’air retravaillées. Rien de majeur, toutefois. Les feux et les phares héritent d’un nouveau design et des diodes (DEL) supplémentaires entourent complètement les phares. Bien entendu, la S5 se distingue par divers éléments particuliers qui rehaussent son caractère sportif. On ne l’apprécie pas seulement en raison de sa puissance accrue, mais surtout pour ce qu’elle dégage. Elle est beaucoup plus éclatée que la A5, surtout lorsqu’elle revêt une couleur plus voyante.
Même chose à bord : que quelques changements subtils ont été apportés. L’instrumentation a été retouchée, tout comme l’ergonomie des commandes de la console centrale. Du reste, on retrouve toujours la même impression de richesse et d’élégance. L'ensemble du poste de conduite est clairement orienté vers le conducteur et regroupe en un seul bloc tous les éléments essentiels à ce dernier. On apprécie aussi l'incorporation de l’écran du système de navigation qui semble faire partie intégrante de cet ensemble et qui n'enlève rien au style.
Offrant quatre sièges, le duo A5 et S5 vous permet de marier les lignes sportives des bolides biplaces et l'aspect pratique des berlines sport. Même si les deux sièges arrière n’offrent pas l’espace et le confort d’une grande berline, ils ajoutent tout de même à l’aspect pratique de la voiture. Deux adultes pourront y prendre place sans trop de difficulté, surtout si les passagers avant ne sont pas des géants. La S5, de son côté, reçoit quelques particularités qui, encore une fois, soulignent sa vocation plus sportive : des garnitures sport, un volant distinct et des sièges recouverts en partie de suède et arborant l'emblème S5.
Sur la route
Au volant, le quatre cylindres suralimenté de la A5 surprend par sa nervosité et sa bonne puissance. Les 211 chevaux du moteur ne sont pas les plus éloquents, mais c’est son couple de 258 lb-pi développé dès les 2 500 tr/min qui lui procure ses meilleures notes. Voilà certainement un moteur bien adapté à la voiture, surtout qu’il est bien appuyé par deux excellentes boîtes de vitesse. La boîte manuelle plaira aux amateurs du genre, alors que la nouvelle boîte automatique à huit rapports, qui offre un rendement un peu moins sportif, s’avère plus économique en carburant.
De son côté, la S5 commandera certes un prix plus élevé, mais ses performances sont grandement rehaussée par son moteur six cylindre suralimenté. D’ailleurs, il ne faut pas se laisser berner par l’appellation V6 T apposée sur l’aile de la voiture qui laisse croire à un V6 turbocompressé, ce dernier utilisant plutôt un compresseur volumétrique. On a que de bons mots pour la transmission à double embrayage, celle-ci permettant des changements de rapports hyper rapides (0,2 seconde) tout en évitant de devoir composer avec un embrayage, chose très pratique en zone urbaine.
Pour 2012, la gamme A5 propose la direction assistée électromécanique de série. Les ingénieurs ont réussi à bien calibrer le tout, puisque le sentiment de contrôle a été préservé. Tant la A5 que la S5 proposent un châssis d’une rigidité exemplaire, bien appuyé par une suspension dynamique. D’ailleurs cette dernière, tout comme le moteur et la transmission, peut être modulée selon votre humeur grâce au système Drive Select qui, de la simple pression d’un bouton, vous offre le choix entre « Comfort », « Auto », « Dynamic » ou « Efficiency ». Bref, ces différents modes ajustent la conduite de la voiture à vos désirs.
Le remaniement de ce tandem, qui ne sera disponible qu’au printemps 2012, apporte un peu plus de sophistication à deux voitures déjà très intéressantes. Audi a fait ses devoirs en ajustant le tir et surtout, en maximisant l’économie de carburant.