Bruno Senna, le héros malheureux de Spa
Neveu du légendaire Ayrton, Bruno Senna fut nommé pilote de réserve de l'écurie Renault F1 en début d'année, laquelle s'empressa de faire signer l'Allemand Nick Heidfeld à sa place quand vint le temps de trouver un suppléant à Robert Kubica, blessé en rallye peu avant l'ouverture de la saison.
Les résultats d'Heidfeld étant plus que décevant après onze Grand Prix, Renault a fini par changer son fusil d'épaule, offrant à Senna de prendre les commandes de sa F1 au GP de Belgique le week-end dernier.
Un défi plus qu'impressionnant pour le Brésilien, qui n'avait effectué qu'une session d'essais en février puis deux heures en Hongrie fin juillet. Mission impossible disaient certains, dont Bruno s'est tiré avec les grands honneurs lors des qualifications, se permettant de devancer non seulement son coéquipier Vitaly Petrov mais aussi de se hisser sur la quatrième ligne de départ, devant Fernando Alonso !
Celui dont Ayrton Senna disait qu'il avait plus de talent que lui en karting a cependant commit une erreur dès le premier virage de la course. Freinant sur la partie sale de la piste en tentant de doubler Mark Webber, il heurtait un adversaire et devait rentrer aux puits pour faire changer son aileron avant. Il repartit, pour croiser le fil d'arrivée treizième.
Renault n'a présentement confirmé Bruno Senna que pour deux courses, la Belgique et le GP d'Italie, à Monza dans 9 jours. Mais de l'aveu même du directeur de l'équipe Éric Bouillier, il a insuflé à l'écurie une dynamique nouvelle en plus de démontrer des facultés exceptionnelles d'adaptation.