Subaru Forester, une refonte réussie
J’admets que le Subaru Forester n’est pas le plus spectaculaire des VUS compacts. Sa silhouette sage, son habitacle plus pratique que design et un prix relativement élevé font hésiter plusieurs acheteurs. Mais demandez à un propriétaire de Forester s’il est satisfait et vous avez de fortes chances de devoir écouter un long monologue fort louangeur en faveur de ce tout usage. Dans le but de mettre ce multisegment au goût du jour, Subaru nous propose une version entièrement révisée qui conserve cependant toutes les caractéristiques positives de l’ancienne version.
Toujours le moteur boxer
Le moteur boxer quatre cylindres à plat de 2,5 litres est une véritable religion chez ce constructeur. Il nous revient donc couplé à une boîte manuelle à cinq rapports ou à une automatique à quatre rapports offerte en option. Et si vous optez pour le modèle turbo, uniquement offert sur la XT Limited, seule l’automatique est offerte. Toutefois, ces deux moteurs et transmissions ont connu de multiples de raffinements afin d’en améliorer le rendement, les performances et la douceur. Bien entendu, le rouage intégral est de série sur tous les modèles. Par contre, il est important de préciser que le mécanisme pour la version dotée de la boîte manuelle diffère de celui livré avec l’automatique. Les modèles à transmission manuelle à 5 rapports utilisent un différentiel central autobloquant à visco-coupleur qui proportionne la puissance 50/50. Sur tous les modèles à boîte automatique, un système d’embrayage à disques multiples à contrôle électronique gère activement la distribution de la puissance selon l’accélération, le freinage et la traction disponible. Ce système partage la puissance 60/40 entre l’avant et l’arrière en temps normal, mais rééquilibre la proportion à 50/50 dès qu’un patinage des roues est détecté afin de fournir un maximum d’adhérence.
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Si les moteurs sont des évolutions améliorées, la plate-forme est toute nouvelle. Elle est naturellement plus rigide tandis que son empattement a été allongé de 90 mm. Le confort de la suspension est meilleur de même que le dégagement pour les jambes aux places arrière. De nouveaux amortisseurs sont également utilisés.
Silhouette sage
Chez Subaru, les designers préfèrent les silhouettes plus équilibrées que spectaculaires. Et le nouveau Forester respecte cette tradition, bien que le nouveau millésime soit plus sophistiqué en fait d’apparence. Et la plupart des modifications apportées se situent à la partie avant nettement plus dynamique. La grille de calandre est surplombée par une barre transversale chromée tandis que les phares rectangulaires débordent le long de l’aile avant. Le pare-chocs avant est plus proéminent et surplombant une prise d’air plus imposante délimitée par les feux antibrouillard. La silhouette est plus conventionnelle vue de profil tandis que la section arrière est plus sage que l’avant.
La disposition du tableau de bord est correcte avec ces volutes se rejoignant de part et d’autres de la console centrale. À ce point de rencontre se trouvent les commandes de climatisation constituées de trois gros boutons faciles à opérer. Il faut souligner que les modèles canadiens n’offrent pas le système de navigation par satellite. Par contre, ils offrent en équipement de série des sièges chauffants et des supports à bagages. Soulignons au passage que le totaliseur journalier est difficile à lire et que le centre d’information placée sur la partie centrale supérieure est oblitéré par les rayons du soleil.
La qualité des matériaux est excellente bien que certains plastiques soient trop durs. D’autre part, les sièges sont confortables, mais le siège du passager ne peut être réglé en hauteur. Ce véhicule à vocation pratique possède de nombreuses astuces de rangement et on y trouve une prise enfichable pour se relier au système audio. La banquette arrière a été conçue pour accueillir deux occupants puisque la section centrale comprend un accoudoir et un plateau de rangement tandis qu’une nouvelle suspension arrière permet de bénéficier d’une soute à bagages plus spacieuse puisque les tours de suspension ont été éliminées. Le hayon arrière est plus grand et le seuil de chargement plus bas.
Toujours un passe-partout
Si le Forester est tellement apprécié par ses propriétaires, c’est en grande partie en raison de sa polyvalence et de sa capacité à affronter les conditions routières les plus difficiles avec aplomb. La rigidité accrue de la plate-forme et un diamètre de braquage relativement court rendent la conduite plus agréable et la tenue de route rassurante. La garde au sol de 220 mm permet de rouler sur des routes défoncées. Par contre, malgré un le centre de gravité plus élevé, le comportement en virage n’est pas affecté.
Dans le cadre du lancement de ce produit, Subaru nous a amené sur l’Île de Catalina au large de Lacuna Beach en Californie. Le relief de cette île est tourmenté et elle est parsemée de routes étroites et sinueuses accrochées la plupart du temps à flanc de colline. Dans ces conditions difficiles, le Forester s’en est tiré avec honneur. Plusieurs ont toutefois déploré que le moteur atmosphérique manquait un peu de vigueur alors que le turbo avec sa boîte automatique était capable de passer partout sans ambages. Avec l’autre version, il fallait prendre son élan, rouler plus vite et se faire secouer. En conclusion, le nouveau Forester a suffisamment évolué pour se retrouver parmi le premier tiers de sa catégorie. De plus, malgré le fait que le moteur turbo ne soit offert que sur un seul modèle, sa présence fournit un atout additionnel.