Mini Countryman 2011, l'esprit de la Mini est-il préservé?
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Mini, qui appartient à BMW, ne cesse de nous étonner! Après la Mini Cooper, on a eu droit à la Mini Cooper décapotable, à la Mini Cooper S, à la Mini Cooper John Cooper Works, à la Mini Clubman et, enfin, à la Mini Cooper Countryman. Et il ne faudrait pas oublier la Mini E, une version tout électrique vendue de façon quasi secrète.
Le plus beau dans cette histoire, c’est que toutes ces versions sont encore offertes! Comme si ce n’était pas suffisant, les derniers Salons de l’auto à travers le monde ont présenté une version coupé (Mini Cooper Coupe), une autre Mini dont les dimensions se rapprochent de l’originale, la Rocketman et, enfin, une Mini dont la finition n’est pas sans rappeler celle d’une Rolls-Royce (qui, incidemment, appartient aussi à BMW), la Mini Goodwood.
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La Countryman, une Mini 4x4!
La Mini souffle ses onze chandelles cette année. Déjà que cette dernière était plus imposante que la « vraie » Mini, il faut désormais l’étirer dans tous les sens pour lui permettre de survivre. Après la Mini régulière, on a dévoilé la Clubman, une version allongée comprenant deux portières du côté droit et une de l’autre côté. La grande nouveauté cette année chez Mini, la Countryman, compte quatre portières et peut même, dans sa livrée ultime, être dotée d’un rouage intégral.
La Countryman, comme la Mini et la Clubman, reçoit d’office un quatre cylindres de 1,6 litre développant 121 chevaux. C’est déjà un peu juste dans une livrée régulière alors imaginez quand on l’installe dans une voiture pesant 155 kilos de plus… Ce n’est pas, non plus, l’inertie totale, mais on a le pied droit qui démange! Un rapide test d’accélération 0-100 km/h nous a donné 11,9 secondes, tandis qu’une reprise 80-120 n’a pu se faire sous les 10 secondes tant que nous sommes demeurés sur le quatrième rapport. Il nous a fallu nous placer sur le troisième pour y parvenir. À la décharge de la Countryman, soulignons que ces tests maison ont été faits en mars sur une piste en mauvais état et partiellement recouverte d’eau presque gelée. Alors, pour la précision, on repassera…
Heureusement, les ingénieurs ont prévu le coup et proposent, sur la Countryman S, un autre 1,6 litre, mais turbocompressé de 181 chevaux. Ce n’est toujours pas suffisant pour s’inscrire en NHRA, mais ça se déménage avec plus d’aplomb. Pour l’instant, on ne parle toujours pas du moteur de 208 chevaux des très délurées versions John Cooper Works (JCW) pour la Countryman. Ce serait tellement agréable!
Notre modèle d’essai était muni d’une transmission manuelle à six rapports. Son embrayage offre juste assez de résistance et la technique du pointe-talon se fait aisément. La course du levier est courte et précise, mais j’ai constamment eu de la difficulté à enclencher la marche arrière. À noter que deux amies de travail à talon haut n’ont pas aimé l’accélérateur qui est relié au plancher. À ce moment, on le met où le talon?
Moins agile mais elle se reprend ailleurs
Notre Countryman présentait une direction un zeste moins vive que les autres livrées et des suspensions un peu moins rigides. Et comme le centre de gravité est plus élevé (n’oublions pas que nous avons affaire à un véhicule qui peut recevoir un rouage intégral), on sent un tantinet plus de roulis en virages. Cependant, il faudrait vraiment pousser au-delà de la logique pour être gêné par le comportement de cette voiture. Si le rouage intégral n’est pas retenu lors de l’achat, les roues avant feront tout le boulot. Sinon, il s’agit de la seule Mini qui n’ait pas peur d’affronter les tempêtes de neige!
Par contre, je dois avouer que la Countryman m’est apparue comme la plus confortable de toutes les Mini essayées au fil des années. Son empattement plus long permet un peu plus de temps avant que les roues arrière tombent dans le même nid-de-poule que celles d’en avant, une bénédiction chez nous! Cependant, c’est aussi la Mini la moins sportive, car il faut préciser que même une Mini de base donne à son pilote des sensations de go-kart. Alors, imaginez les versions S et, mieux encore, les John Cooper Works, ultime interprétation d’une voiture de course pour la route.
Certains aiment, d’autres moins…
Pour bien faire voir que la voiture peut aller jouer là où toutes les autres Mini s’enliseraient, les designers l’ont dotée d’une carrosserie qui semble avoir été injectée de botox ici et là. Pour certains, c’est réussi, tandis que pour d’autres, c’est la déchéance totale. Comme on dit, des goûts et des grosseurs, on ne discute pas… L’habitacle reprend le design des autres Mini. Ce qui revient à dire que le système audio est toujours aussi ardu à comprendre. J’ai trouvé les sièges confortables, mais ceux qui prendront place à l’arrière risquent d’avoir des commentaires moins élogieux, surtout si la route est bosselée. Le coffre est grand, pour une Mini s’entend, le seuil de chargement est assez bas et on retrouve un pratique bac de rangement sous le plancher.
Une Mini Countryman de base se transige, au moment d’écrire ces lignes, à 27 850$, ce qui semble de prime abord plutôt correct. Mais à ce prix-là, oubliez le moteur de 181 chevaux, le rouage intégral et la transmission automatique. Pour les obtenir, on tombe facilement dans les 35 000$... pour une voiture qui demeure plus un jouet qu’autre chose. Et c’est sans compter les nombreux groupes d’options que Mini/BMW n’a pas l’habitude de donner en cadeau. Mais la Countryman reste plus agréable à conduire que les Subaru Impreza, Toyota Matrix ou Suzuki SX-4, qui pourraient être considérés comme des alternatives, même si elle joue dans une catégorie à part.