Ford Mustang GT 2011 : Elle ne doit jamais disparaître
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On a tous un jour l’envie de se payer une voiture sport, une décapotable ou un véhicule qui fait appel à l’émotion beaucoup plus qu’à notre sens pratique ou à notre esprit rationnel. Pour plusieurs, ce véhicule de rêve serait la Ford Mustang, une icône de l’automobile qu'on trouve sur nos routes depuis plus de 45 ans et qui séduit en raison se son ratio prix/performance plus qu’enviable. Si, pour plusieurs, une Porsche est hors de prix, la Mustang demeure cependant un rêve accessible et c’est exactement pourquoi elle continue de susciter l’intérêt des acheteurs après tant d'années.
Alors que GM et Chrysler avaient jeté l’éponge, il y a plusieurs années, en retirant leur muscle car de leur catalogue, les deux compagnies ont récemment fait un retour dans ce créneau afin de répliquer au succès recrudescent de la Mustang. Ford est le seul à avoir persisté tout ce temps et surtout, à avoir fait évoluer la Mustang au fils des ans de façon à maintenir l’intérêt des acheteurs. La recette de son succès, qui est demeurée la même pendant toutes ces années, est plutôt simple : on nous propose une panoplie de versions, certaines plus abordables et d’autres tout en puissance, en plus de raviver l’intérêt du modèle entre les refontes avec la présentation de moutures plus exclusives, comme la récente Boss 302 2012. Chaque fois que le modèle semble en difficulté, le constructeur réussit à remettre la Mustang à l’avant-plan. C’est d'ailleurs ce qu’il a accompli avec la refonte de cette dernière en 2011.
Une GT 5,0 litres
Le remaniement de la Mustang en 2011 aura principalement apporté des changements au niveau des motorisations. En introduisant un nouveau V8 de 5,0 litres, Ford ravivait une vieille appellation qui a collé à la Mustang pendant bon nombre d’années. On a donc eu droit au retour de la « Mustang 5,0 litres ». Ce nouveau V8, beaucoup plus technologique, rend non seulement la Mustang GT plus compétitive, mais il permet également au constructeur de faire une belle association avec le passé. Vous trouverez d'ailleurs, sur les flancs de la voiture, un gros écusson 5,0 afin de mettre le tout en valeur.
Ce V8 de 32 soupapes, qui équipe également les camionnettes F-150, offre des chiffres plus qu’éloquents avec ses 412 chevaux développés à un régime maximal de 7 000 tr/min pour un couple de 390 lb-pi. Une hausse de puissance par rapport à l’ancien V8 de 315 chevaux. Plusieurs décrieront cette course à la puissance, qui se fait souvent au détriment de l’écologie, mais sachez que la consommation en carburant de cette nouvelle Mustang GT est inférieure à l’ancienne version, grâce, notamment, à l’incorporation de la technologie de distribution variable indépendante (Ti-VCT) et à l’utilisation de matériaux plus légers dans la conception du moteur. Qui a dit qu'une voiture plus économique devait être ennuyante?
La Mustang du peuple : la V6
Bien entendu, la Mustang conserve, pour 2011, ses nombreuses déclinaisons incluant le coupé et le cabriolet. Si la Mustang GT, avec son nouveau moteur, attire inévitablement l’attention, il ne faut pas oublier que ce sont les versions équipées du V6 qui génèrent une importante partie des ventes et ce sera probablement encore plus vrai avec le surplus de puissance donné au nouveau V6. D’une cylindrée de 3,7 litres, ce moteur développe 305 chevaux pour un couple de 280 lb-pi. Un coupé sport de 305 chevaux à 24 549$, qui dit mieux? Ajoutez à cela une consommation moyenne de 6,4 litres sur l’autoroute (avec un œuf sous le pied droit) et vous obtenez toute une voiture.
Un style toujours réussi
Malgré sa refonte, la Mustang de cette année conserve le style qu'on lui a insufflé en 2010. L’avant est des plus réussi, avec son nouveau capot plongeant et sa grille typique à la Mustang. On la sent prète à bondir en tout temps. Un nouveau choix de jantes rehausse également le style de la voiture et on ne peut qu’applaudir la palette de couleurs un peu plus éclatées qui habille la carrosserie. L’arrière de la Mustang est facilement reconnaissable depuis deux ans avec les feux en angle qui s’étirent dans les flancs. Même si on s’habitue à ce nouveau style, Ford aurait pu souligner davantage les modifications mécaniques avec des changements esthétiques plus frappants.
Même constat à l’intérieur alors qu’on note peu de modifications par rapport à l’an passé. La finition est en hausse depuis les dernières générations, mais le tout demeure très sobre. En fait, c’est l’attention aux détails qui semble le plus manquer à bord de la Mustang. Du reste, l’instrumentation a été légèrement modifiée pour correspondre aux nouveaux moteurs. On note également une nette amélioration en matière d’insonorisation, surtout à bord du cabriolet. Au chapitre des déceptions, on remarque l’absence d’une colonne de direction télescopique et – oui, toujours – d’un mode sport ou de commandes manuelles au volant lorsque la voiture est équipée de la boîte automatique. Je ne suis pas un fervent du mode « manumatique », mais à bord d’une voiture comme la Mustang, il pourrait bien s'y prêter.
Prestations rehaussées
Avec sa puissance à la hausse, la Mustang V6 s’avère encore plus intéressante que par le passé. Ses 305 chevaux procurent à la voiture des prestations de premier plan, alors que les ingénieurs ont réussi à donner au moteur une riche et forte sonorité. Et si nous craingnions de nous retrouver avec une voiture offrant une puissance supérieure, mais avec des composantes de suspensions et de direction moins adaptées à ce regain, il faut admettre que ce n’est pas le cas. Les ingénieurs ont revu entièrement la suspension, tout en améliorant la rigidité de la structure. On obtient une Mustang V6 bien balancée, capable de maîtriser toute cette puissance. Par contre, son essieu rigide à l’arrière laisse la voiture plus sensible aux bosses et aux valons, élément moins intéressant en virage. On a le sentiment que la voiture cherche à décoller de la route. La Mustang V8 offre des performances de premier plan. On apprécie la puissance et le couple du moteur, alors que la boîte manuelle exploite à merveille la puissance disponible. Peu de véhicule offrent autant de frissons lorsqu'on enfonce l’accélérateur. Cette nouvelle mouture profite également d’une suspension révisée, améliorant ainsi le comportement. Le freinage demeure mordant, mais la voiture est avantagée lorsqu’elle est équipée de l’ensemble Freinage de performance qui comprend des freins Brembo.
Chaque fois que l’on prend le volant d’une Mustang, on redécouvre le plaisir de conduire, le plaisir d’une mécanique plutôt que celui des gadgets et autres assistances à la conduite dont trop de véhicules modernes sont dotés. En fait, on pleurerait certainement sa disparition si cela devait arriver!