Fiat 500 2011- Cinquecento, il mio amore !
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Lancée en Europe 2008, la Fiat 500 a fait ses débuts nord-américains ce printemps. Et s'il faut se fier aux prévisions de Chrysler, c'est au Québec qu’il se vendra le plus de Cinquecento au pays. En effet, plus de la moitié des concessionnaires Fiat au Canada sont dans notre province. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux prévoient ou espèrent une vague d'enthousiasme pour cette petite voiture.
Lorsque j'ai rencontré ces gens dans le cadre de la prise de possession des modèles, leur enthousiasme était grand. Personnellement, j'avais des doutes puisque le constructeur italien a quitté le Québec de façon quasiment déshonorante il y a un peu moins de 30 ans et la nouvelle venue me permettait d'être dubitatif. Du moins jusqu'à ce que je la conduise.
Je dois avouer que cette petite italienne revue et corrigée par les ingénieurs américains et assemblée au Mexique m’a séduit grandement. Il est vrai que sa silhouette est sympathique et fort élégante, mais il y a plus que cela. Si la Cinquecento (500 en italien) m’a enjôlé, c'est également au chapitre de l'exécution et de la conduite.
Plus qu’un beau design
Trop souvent hélas, les produits italiens séduisent par leur design, leur conception originale mais déçoivent parfois en raison d'une finition et d'une fabrication souvent bâclée sans parler d'un manque flagrant de fiabilité. Dans le cas qui nous concerne, il est indéniable que les stylistes ont eu un coup de crayon génial. En effet, probablement mieux encore que pour la Mini et la New Beetle, ils ont réussi à intégrer les éléments clés des modèles antérieurs et en faire un produit original et bien de son époque.
Les petites touches de chrome, la calandre avant si typique, le galbe de la section arrière, tous ces éléments s'agencent pour en faire une voiture que l'on a envie de serrer dans ses bras, un peu comme un toutou lorsqu'on était enfant. À l'intérieur, l'habitacle est d'une belle facture et le tableau de bord est un modèle du genre en fait de simplicité, d'élégance et d'efficacité. Ici, pas de cadran indicateur placé au centre de la planche de bord, pas de pot de fleurs, ou de position de conduite déjantée, mais un bel équilibre. La carrosserie de ma voiture d’essai était d’un beau blanc nacre et la garniture de la planche de bord était de même couleur. Cet agencement est vraiment impressionnant. De plus, une chose qui m'a frappé dès que j'ai pris place au volant, c'est que celui-ci est très substantiel. Son boudin est assez gros et ne donne pas l'impression qu'on est à l'intérieur d'une microvoiture. De plus, on retrouve sur ses rayons plusieurs commandes qui sont à la portée de la main, notamment le contrôle du volume de la radio, la téléphonie cellulaire et autres commandes que l'on utilise fréquemment.
Mais la pièce de résistance est sans aucun doute le cadran principal qui comprend un indicateur de vitesse, un compte-tours, la jauge d'essence, le thermomètre, ainsi qu'une foule d'autres informations pertinentes notamment le totaliseur journalier, le témoin lumineux du frein d'urgence, et plusieurs autres éléments tous aussi importants les uns que les autres. Au début, cela prend un peu de temps à s'y habituer, mais une fois qu'on a compris le système, c'est carrément génial.
Compte tenu de ma carrure, plusieurs personnes se demandaient comment j'allais prendre place à bord. Rassurez-vous, cette voiture est très conviviale. On accède au siège avant avec facilité, le dégagement pour la tête et les jambes est excellent. Les personnes de toutes tailles vont y trouver leur compte. En fait, c'est l'une des rares automobiles que j'ai essayée cette année où j'ai été obligé d'avancer le banc pour trouver une bonne position de conduite. En général, je me contente de reculer le siège du conducteur au maximum pour obtenir le réglage qui me convient. Par contre, le volant est réglable en hauteur seulement.
Naturellement, les places arrière ne sont pas destinées à des joueurs de football. Mais là encore, cette petite italienne nous surprend. En premier lieu, une manette placée à la partie supérieure de chaque siège permet d’avancer et d’incliner le dossier vers l’avant pour faciliter l'accès à bord. Une fois en place, c'est juste mais on peut effectuer un certain trajet sans trop d’inconfort. Par ailleurs, le dossier de la banquette arrière est de type 60/40 et se rabat facilement. Quant au coffre à bagages, il est proportionnel aux dimensions de la voiture, mais c'est quand même acceptable.
Une impression de solidité
J’ai déjà eu l'opportunité de conduire la version précédente de la 500. Le moteur était monté à l'arrière et refroidi à l’air tandis que les portes étaient de type suicide. De plus, le plastique de l'habitacle était d'une inquiétante fragilité tandis que les sièges avant ressemblaient à des chaises de jardin. La version moderne ne possède aucune ressemblance avec ce modèle. En effet, j'ai été impressionné par la qualité de l'assemblage et de la finition tandis que les matériaux étaient d'excellente qualité pour une voiture dont le prix initial est d'environ 16 000 $. À souligner également le confort des sièges avant.
Règle générale, ces microvoitures sont dotées d'un moteur de très petite cylindrée qui tourne comme un moulin à coudre pour nous offrir de maigres performances. Compte tenu des origines de cette voiture, on s'attendait à la présence d'un tel moteur. Ce n'est pas le cas, puisque la 500 est propulsée par un moteur quatre cylindres de 1,4 litre produisant 101 chevaux. Cette cylindrée et cette puissance correspondent plus ou moins au groupe propulseur de la Mazda 2, un modèle plus gros et plus lourd. Notre modèle d'essai était doté de la transmission automatique à six rapports et celle-ci possède également un mode manuel de passage des rapports. Il faut souligner que l'équipement de série comprend une boîte manuelle à cinq rapports.
Avant de passer à la conduite proprement dite, cette Fiat est offerte en trois versions sur le marché canadien : Pop, Sport et Lounge. La première est la version la plus économique et son prix de détail suggéré est de 15 995$ tandis que la Lounge est la mieux équipée, ce qui explique son prix de 19 500$. Quant à la version Sport, elle se vend 1000$ de moins que le modèle le plus huppé. En outre, il est important de souligner que cette version nord-américaine a été modifiée et révisée afin de l'adapter à nos conditions d'utilisation et à notre climat. Elle est assemblée à l'usine mexicaine qui produisait la PT Cruiser, un véhicule reconnu pour sa solidité, sa fiabilité et sa qualité de fabrication.
Un bel équilibre
Vous imaginez donc que mes attentes n'étaient pas tellement élevées lorsque j'ai pris le volant de cette petite Fiat tentant de se faire une belle carrière en Amérique du Nord. Mais j'ai été agréablement surpris. Le moteur est relativement silencieux, son couple est bien réparti tout au long de la montée en régime et sa puissance, faute d'être spectaculaire, est fort adéquate. Il faut également ajouter que la boîte automatique à six rapports accomplit de l'excellent travail. De plus, lorsqu'on enclenche le mode Sport à l'aide d’un bouton monté sur la planche de bord, les passages de rapports sont plus rapides tandis que l'assistance à la direction est amoindrie. Cela rend la voiture plus agréable à conduire.
Il est certain qu'une automobile avec un empattement si court a parfois des difficultés à dompter les trous et les bosses de la chaussée. Mais dans l'ensemble, cette suspension est d’un confort surprenant. Soulignons également que la tenue de route est bonne, la tenue de cap sur la grande route sans reproche tandis que la voiture est apparue assez stable même lors de forts vents latéraux sur les autoroutes.
Bref, cette petite italienne adaptée aux conditions nord-américaines m'a séduit sur toute la ligne. Cette microvoiture est agréable à conduire, économique et une impressionnante citadine. Reste à savoir maintenant si la fiabilité à long terme sera présente. En ce qui concerne notre voiture de presse, elle nous semblait solide comme le roc et son moteur ronronnait sans coup férir. Espérons que cette situation perdurera pendant des mois et même des années.