Mazda CX-7 2011: Vroum, vroum, traction et turbo
La Mazda CX-7 jouit d’une grande popularité sur notre marché depuis son lancement. Les acheteurs ont toujours été attirés par sa belle silhouette sportive tandis que les prestations routières de cette petite nipponne à tout faire réussissaient à les convaincre davantage. L’an dernier toutefois, la direction de la compagnie a ajouté une autre corde à son arc, soit une version à moteur atmosphérique.
Mais avant de parler de mécanique, d’habitabilité et de tenue de route, il faut préciser que la silhouette de ce modèle multisegment a connu un changement assez marquant en sa partie avant. En effet, les stylistes lui ont greffé cette grille de grande ouverture placée dans le pare-chocs avant dont les extrémités accueillent de grands orifices, rendant ainsi la voiture très facile à identifier. Plusieurs parlent du « sourire Mazda ». Les avis sont partagés quant à cette présentation. Soulignons au passage que d’autres petites retouches ont été effectuées à la carrosserie, mais c’est plus discret. Malgré cette chirurgie, la CX-7 demeure l’un des plus élégants VUS sur le marché.
Polyvalence économique
À ses débuts, plusieurs ont louangé les caractéristiques sportives de ce modèle en raison de la présence de son moteur turbocompressé de 244 chevaux. Cela permettait à Mazda d’affirmer le côté « vroum vroum » de ce modèle. Mais les fluctuations du marché aidant et le désir de convaincre des acheteurs plus intéressés par le caractère pratique de ce véhicule que par ses performances ont poussé Mazda à concocter une nouvelle version dotée d’un moteur quatre cylindres atmosphérique. Ce moteur de 2,5 litres produit 161 chevaux, soit 83 de moins que le moteur turbo de 2,3 litres. Autre différence, sa transmission automatique de type manumatique est à cinq rapports, soit un de moins que celle qui équipe le turbo. Il est impossible de commander la transmission intégrale sur ce modèle moins puissant.
Vous avez certainement deviné que les intentions de Mazda étaient d’offrir un modèle plus économique aux gens dont les ressources financières sont moins importantes. Le modèle de base propose, cela va de soi, un équipement un peu moins complet. À ce chapitre, je vous fais grâce de l’énumération de l’équipement de série de chaque version, mais sachez que celle à moteur 2,5 litres n’est pas trop pénalisée à ce chapitre. Comme c’est l’habitude chez Mazda, on réussit toujours à concocter des versions plus économiques qui sont quand mêmne bien nanties en fait d’équipement.
Comme tous les modèles CX-7, les lignes sont toujours élégantes et élancées. Ceux qui n’aiment pas les boîtes carrées n’ont que de bons mots pour cette silhouette. Si on veut être négatif, on peut mentionner que le toit fuyant vers l’arrière et le hayon incliné vers l’avant réduisent quelque peu la capacité du coffre, mais c’est quand même suffisant pour la plupart des gens, à moins d’avoir des besoins très particuliers. Soulignons au passage que le seuil de chargement de cette soute à bagages est relativement bas, ce qui sera apprécie par tous.
La planche de bord est jolie avec cette console verticale placée en plein centre et qui possède plusieurs commandes relativement simples à manipuler. Le volant est dorénavant télescopique et inclinable et la position de conduite est bonne. Par ailleurs, grâce au grand cadran indicateur du milieu, on sait très facilement à quelle vitesse on roule. De bonnes notes également pour les sièges avant qui sont confortables et fournissent un support latéral correct.
On serait porté à croire qu’une différence de plus de 80 chevaux entre cette version et le modèle plus sportif transformerait cette Mazda atmosphérique en modèle poussif et moins agréable à conduire, mais ce n’est absolument pas le cas. Certes, la nervosité et les reprises sont moins impressionnantes, mais c’est quand même très honnête. De plus, la direction est toujours précise et la suspension bien calibrée, de sorte que le roulis en virage est pratiquement inexistant. Le prix à payer pour cette tenue de route est une suspension un peu plus ferme que la moyenne. Mais à moins d’avoir un arrière-train très sensible, c’est acceptable !
Polyvalence sportive
Lorsqu’on utilise un moteur quatre cylindres turbocompressé d’assez faible cylindrée et doté de l’injection directe dans un véhicule à vocation utilitaire, c’est pour en faire un produit performant et agréable à conduire. C’est le genre de véhicule qui convainc les amateurs de voitures sportives dont les obligations familiales les amènent à se procurer un produit dans cette catégorie. Il faut de plus souligner que c’est le seul modèle CX-7 offert avec la traction intégrale. Et ce rouage d’entraînement est d’une grande efficacité soit dit en passant. Il est rapide, transparent et contribue à l’équilibre général du véhicule.
Il faut également souligner que la consommation de carburant de la version turbocompressée a été fortement critiquée par plusieurs de mes collègues. Ils ont raison, mais en partie seulement. Si l’on conduit vigoureusement, la consommation est élevée, mais en utilisant l’accélérateur avec moins d’enthousiasme, la consommation observée a été d’un peu plus de 12,0 litres aux 100 km.
Feu vert
Silhouette élégante
Choix de moteurs
Bon comportement routier
Agrément de conduite
Rouage intégral efficace
Feu rouge
Partie avant controversée
Espace de chargement moyen
Absence de boîte manuelle
Certaines commandes
mal placées