Maserati Quattroporte / GranCabrio / Gran Turismo 2011: Trois belles Italiennes
Si Maserati est moins connue du public que Ferrari de nos jours, il faut se souvenir qu’elle était l’une des marques les plus prestigieuses de la planète bien avant que celle arborant l’écusson au cheval cabré fasse ses débuts. En effet, la marque au trident a été fondée en 1914 et a connu ses heures de gloire par la suite. Dans les années 50, l’immortel Fangio a savouré de nombreuses victoires au volant d’une Maserati. Par la suite, des propriétaires plus ou moins compétents se sont succédé, et ont pratiquement tué la marque. Heureusement, elle a été acquise en 1993 par Ferrari, son ancien grand rival, avant de faire partie du groupe Fiat en association avec Alfa Romeo.
Cela explique l’arrivée de deux nouveaux modèles au cours des trois dernières années. Le premier, le coupé GranTurismo, a été dévoilé en 2007. Il empruntait la plate-forme de la berline Quattroporte. Puis, les ingénieurs ont repris le coupé pour produire un cabriolet, le GranCabrio, qui a fait ses débuts au cours des derniers mois.
La GT
La GranTurismo est un coupé dont les formes sont nettement plus élégantes que le modèle qu’elle remplace depuis 2007. En effet, les stylistes ont utilisé avec succès la grille de calandre arborant le célèbre trident sans oublier les célèbres extracteurs d’air placés de chaque côté des ailes avant. La partie arrière est plus large et plus basse, ce qui donne à cette voiture l’allure d’un félin prêt à bondir. Cette élégance se traduit également dans l’habitacle, alors que les cuirs les plus fins, les bois exotiques et un agencement unique en son genre font de cette voiture une automobile d’exception. Par contre, il y a toujours ces petits détails qui sonnent faux et qui semblent être l’apanage des voitures italiennes vendues à fort prix. Cette fois, c’est raté avec le couvercle du coussin de sécurité du côté passager ; même les voitures bas de gamme sont mieux équipées à ce chapitre. Toujours au niveau de l’habitacle, les places arrière sont relativement exiguës.
Ce coupé est offert en trois configurations : GranTurismo, GranTurismo S et sa version automatique. Le premier est propulsé par un moteur V8 de 4,2 litres provenant de chez Ferrari, et il produit dorénavant 405 chevaux. La version S, qu’elle soit à boîte manuelle ou automatique, est propulsée par un moteur V8 de 4,7 litres, et celui-ci a été réalisé par les ingénieurs de chez Alfa Romeo. Sa puissance est de 440 chevaux et ses prestations, tout comme la sonorité de son échappement, sont en mesure de faire rêver les amateurs du genre. Tous ces modèles sont dotés de la suspension à réglage électronique Skyhook. Sur la version avec transmission automatique, cette suspension travaille de concert avec celle-ci afin d’harmoniser les performances et la tenue de route. Cette boîte automatique comprend quatre réglages distincts.
Avec une telle plate-forme et des moteurs aussi sophistiqués, il est normal que cette voiture soit non seulement agréable à piloter, mais qu’elle propose un comportement routier digne de son héritage. On la retrouve également en course. Il est dommage que sa diffusion au Québec soit si limitée, car c’est une gamme de modèles qui est en mesure de plaire à certains connaisseurs.
La GC
La rumeur circulait quant à l’arrivée d’une version cabriolet, la GranCabrio, de ce magnifique coupé. Selon des sources bien informées, on nous parlait d’un toit rigide amovible qui se serait replié dans le coffre à bagages comme sur une certaine Mercedes-Benz. Pourtant, lorsque la version définitive de la voiture a été dévoilée, on a pu constater que les ingénieurs avaient opté pour un toit souple, ce qui est une excellente idée. Non seulement réduit-il le poids, mais il permet de conserver l’espace du coffre à bagages une fois remisé. De plus, on peut parler d’un cabriolet quatre places, même si les places arrière sont destinées à des personnes de taille moyenne, sans plus. À 30 km/h maximum, il suffit d’appuyer sur une touche pour transformer la GranCabrio de coupé à cabriolet en 28 secondes seulement.
Un seul moteur est disponible pour l’instant, il s’agit du moteur V8 de 4,7 litres de 440 chevaux associé à une transmission automatique ZF à six rapports. Comme sur le coupé, la suspension à réglage électronique Skyhook est utilisée. Et ce ne sont pas les performances qui font défaut avec une vitesse de pointe de 283 km/h, et un temps de 5,1 secondes pour boucler le 0-100 km/h. Vous admettrez que ça décoiffe !
La Quattroporte
Cette berline de grand luxe est avec nous depuis quelques années maintenant et elle méritait une grande popularité et une meilleure renommée. Il est vrai que sa silhouette dessinée par Pininfarina est très discrète, mais elle possède cette rare élégance appréciée des gens recherchant un style classique. L’acheteur a d’ailleurs l’embarras du choix en ce qui concerne l’aménagement de l’habitacle avec une vaste sélection de cuirs et autres aménagements qui permettent de rendre cette voiture encore plus exclusive. C’est une expérience sensorielle que de monter à bord d’une Quattroporte. En comparaison, les berlines allemandes de luxe nous donnent la sensation de pénétrer dans un frigo.
Feu vert
Habitacle super luxueux
Moteur fabuleux
Performances élevées
Exclusivité assurée
Cabriolet élégant
Feu rouge
Finition parfois bâclée
Faible disponibilité
Prestige à développer
Prix corsés
Options onéreuses