Hyundai Sonata 2011: Son élégance impressionne
Après un hiatus de quelques années, un véhicule Hyundai s’est à nouveau joint à notre flotte d’essais à long terme. Et notre patience a été récompensée, car nous avons pu mettre à l’épreuve la toute nouvelle Sonata. Cette berline est fort spectaculaire avec une silhouette qui fait tourner les têtes à coup sûr. Nous sommes loin des voitures de ce constructeur dont la carrosserie était d’un anonymat total quand elle n’était pas carrément laide ou rétro. Ce n’est certainement pas le cas avec ce modèle. Chaque fois que nous arrivions quelque part, les gens se tournaient vers notre voiture et venaient nous dire qu’ils appréciaient sa ligne et nous demandaient si la Sonata était à la hauteur de son image. Et notre réponse était immanquablement la même : « Elle est aussi agréable à conduire qu’elle est jolie. » En effet, en raison des ressources de recherche et de développement que ce constructeur a mises sur pied en Corée et aux États-Unis, les ingénieurs maison ont tout en main pour développer des voitures aussi modernes sinon meilleures que celles de la concurrence. Nous sommes loin des pâles copies plus ou moins bien assemblées qui sont arrivées sur notre marché il y a quelques décennies. L’élément visuel le plus spectaculaire de ce véhicule est sans conteste sa grille de calandre qui attire les regards et qui constitue son caractère. Et les gens qui prenaient place à bord se disaient impressionnés par le stylisme du tableau de bord et la qualité des matériaux. Si on veut trouver à redire, on peut souligner que les tissus des sièges pourraient être d’une texture améliorée tandis que les plastiques de la planche de bord étaient un tantinet durs. Mais tous ont fortement apprécié les commandes de contrôle de la climatisation ainsi que le confort des sièges.
Lorsqu’on voit cette voiture pour la première fois, elle a tellement l’air d’un véhicule de luxe, qu’on est persuadé qu’elle est propulsée par un moteur V6, tout au moins en option. Mais ces gens font fausse route, car le seul moteur offert est un quatre cylindres de 2,4 litres produisant 198 chevaux et un couple de 184 lb-pi. Il est de conception fort moderne avec l’injection directe d’essence qui améliore les performances et réduit la consommation. Notre voiture d’essai était équipée d’une boîte automatique à six rapports avec la possibilité de passer les vitesses en mode manuel. Tous les essayeurs se sont amusés à passer les rapports en mode manuel pour ensuite se contenter de laisser la transmission accomplir son travail. Et il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit.
Quant au comportement routier, il surprend et déçoit à la fois. Je m’explique. La conduite de cette voiture est sans histoire. Le moteur propose de bonnes accélérations et des reprises adéquates. On peut lui reprocher sa direction à assistance électrique qui « assiste » trop. Mais la quasi-majorité des personnes qui ont pris le volant n’ont trouvé rien à redire à propos de cette assistance trop généreuse et d’un manque de rétroaction. Il faut croire que c’est correct et que je suis toujours trop difficile à ce chapitre. Que ce soit sur la grand route ou sur des routes secondaires, la voiture est stable, sans surprise et il faut vraiment prendre des risques calculés et dépasser les limites de vitesse de beaucoup pour trouver un survirage relativement prononcé. De plus, les pneumatiques offrent des prestations dans la bonne moyenne, même s’ils n’aiment pas se faire bousculer. Vous aurez doit alors à des crissements de pneus assez spectaculaires. Mais dans l’ensemble, c’est l’une des bonnes berlines de cette catégorie. Cependant, elle déçoit, car sa silhouette est tellement prometteuse qu’on s’attend à se trouver au volant d’une voiture dont les prestations seraient similaires à celles d’une automobile vendue au double du prix. Il s’agit d’une perception, car en réalité cette Hyundai est non seulement élégante et agréable à conduire, mais elle semble dotée d’une fiabilité de bon aloi si on se fie à la fiche vierge d’ennuis mécaniques dans le cadre de cet essai alors qu’on a bouclé 6 000 km en trois mois.