Ford Focus 2011: enfin!
La Focus dotée d'une toute récente plate-forme est dorénavant réalité. Mieux encore, trois modèles seront au catalogue lorsque la gamme complète sera commercialisée. Pour l'instant, une berline et une cinq portes à hayon sont les premières de cette nouvelle génération à tester le marché nord-américain. Et réjouissez-vous, une version familiale sera également proposée un peu plus tard.
Du style
Au chapitre de la silhouette, les stylistes ayant dessiné la berline ont presque réussi à la faire passer pour un hatchback. Avec son coffre à bagages haut et la présence d'un petit aileron sur celui-ci, on dirait que nous avons affaire à une cinq portes. Par contre, la voiture est plus courte et les feux arrière sont nettement différents, ceux du hatchback étant plus proéminents et plus grands. L’élément visuel le plus important de cette voiture est la grille de calandre et la prise d'air de fortes dimensions qui est placée sous celle-ci. On a quasiment l’impression que les designers se sont inspirés des museaux des bolides de Formule 1.
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L'habitacle comprend des matériaux de qualité et la finition est impeccable. Détail à souligner, le plastique utilisé sur le tableau de bord est souple et résiste fort bien aux égratignures. La présentation respecte les normes à la mode présentement avec un élément de commandes triangulaire placé sous un petit tableau d'affichage pour les versions sans système de navigation, tandis que sur les versions plus huppées, un seul gros bouton central règle le système audio Sony et les autres tâches se retrouvent sur l’écran tactile DEL de taille importante qui sert également d’écran de navigation.
Le pilote a devant lui deux cadrans indicateurs et, entre ceux-ci, un écran d'affichage qui permet d'obtenir différentes informations en plus d’afficher les commandes du système de navigation. Le volant se prend bien en main. En plus, il est orné d'appliques en chrome qui sont d’un bel effet, et possède en son pourtour de multiples commandes pour gérer les principaux systèmes. Nous avons piloté les Focus sur des routes très sinueuses et avons constaté que les places avant sont douillettes et que leur support latéral est excellent. Quant aux places arrière, elles sont confortables, mais l'espace pour les jambes est assez limité. Dans le cadre de la présentation de ce nouveau modèle, nous avons été en mesure de conduire une berline et un modèle cinq portes. La berline était un modèle SE équipé d'accessoires intéressants, notamment le groupe Sport qui comprend des jantes en alliage peintes et des freins à disque aux roues arrière. Cette version était dotée de la boîte manuelle à cinq rapports. Quant au hatchback, il s'agissait d'une version Titanium nettement plus huppée, ayant un niveau d'équipement très relevé, dont le système de navigation, le MyFord Touch, un système audio Sony de qualité et le système SYNC. Pour l'instant, un seul moteur est offert, il s'agit d’un quatre cylindres 2,0 litres à injection directe d'une puissance de 160 chevaux. Après avoir roulé plus de 250 kilomètres au volant de la nouvelle Focus, nous pouvons conclure que la tenue de route est excellente. Le roulis est bien contrôlé tandis que voiture est pratiquement neutre dans les virages. Il faut que la courbe soit très serrée avant que nous puissions détecter un léger sous-virage. Nous avons piloté ces deux voitures sur des routes tout de même assez exigeantes au point de vue du freinage, et les freins ont résisté au réchauffement et sont demeurés très stables. La direction à assistance électrique est généralement correcte et son assistance est bien dosée dans l’ensemble. Mais lors de nos pérégrinations alpestres, elle a quelquefois été prise au dépourvu. Toutefois, dans la circulation de tous les jours, elle fera amplement l'affaire. De plus, le gros boudin du volant permet une excellente prise en main.
Quant au moteur lui-même, ses performances sont satisfaisantes. Certains lui ont reproché de manquer de couple à bas régime, mais il faut nuancer la chose. Premièrement, la boîte manuelle à cinq rapports possède deux rapports surmultipliés. Pour obtenir un peu plus de muscles et de reprises, il faut donc rétrograder au troisième rapport. Même si l'embrayage est progressif et si la course du levier de vitesses est précise, ce n'est pas toujours intéressant. Mais si l’on joue du levier et harmonise le régime moteur à la situation de la route, ce moulin se tire d'affaire. Il semble que les ingénieurs l’aient calibré pour qu’il puisse mieux performer avec la boîte automatique à six rapports à double embrayage. Soulignons au passage que cette transmission est dotée d'un mode Sport qui permet de tirer un meilleur parti du moteur et, en plus, il rétrograde automatiquement dans les descentes afin de maintenir une vitesse constante. C'est fort apprécié. Par contre, à basse vitesse dans la circulation, cette boîte a parfois tendance à passer les rapports inférieurs avec une secousse sèche.
Somme toute, c'est une voiture réussie à presque tous les points de vue. Son moteur pourrait avoir un peu plus de tonus, la boîte manuelle pourrait posséder un rapport supplémentaire, mais dans l'ensemble, il s'agit d'un produit qui sera très compétitif. Et si ce détail vous intéresse, la version la plus économique est une berline S se vendant 15 999 $, tandis que le modèle le plus cher est un hatchback Titanium qui affiche une étiquette de 25 099 $. Compte tenu de cela, le prix moyen d'un véhicule équipé convenablement devrait varier entre 20 000 $ et 22 000 $ et la « version arbre de Noël » devrait atteindre les 30 000 $.
Feu vert (version 2012)
Silhouettes réussies
Plate-forme moderne
Habitacle réussi
Boîte automatique
Bonne tenue de route
Feu rouge (version 2012)
Boîte manuelle
Places arrière moyennes
Moteur un peu juste
Certaines options onéreuses
Certains systèmes complexes