Ford Edge 2011: Grosse transformation pour l'Edge
J’vous dis que Ford en met, des énergies, sur son Edge. Et il serait fou de ne pas le faire : l’utilitaire connaît du grand succès depuis son arrivée en 2007. Pour 2011, on a droit à une transformation significative. On est loin d’une simple évolution, on pourrait même presque parler d’une nouvelle génération. Sauf que… nous n’avons pu conduire ledit véhicule avant d’aller sous presse. Alors, êtes-vous prêt pour le jeu des devinettes ?
Première question : est-ce que le style redessiné sera aussi populaire qu’actuellement ? Sans doute. Les lignes musclées et dominatrices demeurent et la calandre se fait encore plus massive (qui n’aime pas ça… ?). Sinon, la personnalité demeure – Edge un jour, Edge toujours… – et c’est bien tant mieux.
On passe d’un à trois moteurs
Pour la première fois de sa jeune carrière, l’utilitaire construit à Oakville en Ontario recevra un moteur quatre cylindres. Vous avez bien lu : un tout petit quatre cylindres de 2,0 litres. Bien sûr, il s’agit d’un Ecoboost (lire : turbo et injection directe), une technologie moderne qui nous promet la puissance d’un V6, pour une consommation 10 % moindre. Suspense, suspense, on ne connaît pas encore les détails de performance.
L’idée d’un plus petit moteur turbocompressé est fort intéressante et vrai que les Ecoboost que nous avons conduits jusqu’à présent (des V6, toutefois), étaient fort agréables à ébranler du pied droit. Mais pour une consommation réduite, faudra sans doute repasser. Car toutes nos tentatives jusqu’à ce jour pour en arriver à la cote annoncée par le constructeur ont été vaines. Mea culpa, c’est sûrement de notre faute : nous étions trop impatients de tester le turbo… Le V6 de 3,5 litres à la puissance contrôlée et mature est toujours au rendez-vous, mais désormais avec la double distribution variable indépendante Ti-VCT, pour une hausse de 20 chevaux (à 285 chevaux). Question de bien distinguer la variante Sport des autres versions, Ford lui accorde nouvellement un V6 de 3,7 litres, pour 305 chevaux (en plus d’une calandre exclusive noir smoking…).
Vous trouvez que l’écart de puissance n’est pas significatif ? C’est que ça se joue plutôt au niveau du couple : 253 lbs-pi pour le premier, 280 lbs-pi pour le second. Ford promet une consommation améliorée bien sûr, mais notons surtout que de l’essence ordinaire suffira pour étancher la soif de ces deux V6 – et on aime ça.
Tout ce beau monde est jumelé à une boîte automatique six rapports avec passage manuel bien sûr – ces derniers monteront même au volant dans la variante Sport, yéyé ! On dit que la suspension a été revue pour une tenue de route plus stable et plus précise ? Eh bien, ça ne fera pas de mal ; jusqu’à présent, l’Edge se comportait en bon utilitaire américain, plus confo que dynamo, avec des amortisseurs aux réactions un peu trop molle mais qui, heureusement, se replaçaient bien. Il y avait toutefois un monde de différence avec la sportivité du Mazda CX-7, pourtant assemblé sur la même plateforme. Reste à voir comment se traduiront ces nouveaux ajustements, dans la vie de tous les jours, pour l’Edge. Oh, soulignons que la variante Sport profitera d’une suspension spécialement réglée, qui continuera de rouler sur des roues de 22 pouces, une rareté, sinon une exclusivité dans la catégorie.
Par ailleurs, de nouveaux freins à disques montent à bord. De plus grande dimension, ils utilisent des matériaux améliorés et les rapports de pédale ont été révisés. C’est une bien bonne chose parce que lors de son passage aux tests de l’Association des Journalistes d’Automobiles du Canada (AJAC), l’Edge avait bien mal paru, côté freinage. Il avait mis 48 mètres pour s’immobiliser de 100 à 0 km/h – plus que pour le Chevrolet Tahoe !
Un dernier point « mécanique » : la traction intégrale continue d’être proposée en option, mais elle ne bénéficie toujours pas d’un mode de verrouillage manuel, comme pour le Pilot par exemple. Un jour, peut-être…
C’était déjà très bien
On dit que l’habitacle a été revu et que les revêtements ont été améliorés. Ah oui ? Ce n’est pas pour faire du lèche-popotin, mais nous affirmons haut et fort que les intérieurs de Ford sont, depuis quelques années, parmi les plus réussis de l’industrie. L’assemblage est de très bonne facture, l’insonorisation est excellente, les designs sont agréables au coup d’oeil, les commandes sont ergonomiques…
On ne sait trop ce qui a pu être amélioré pour 2011 mais une chose est sûre, l’Edge a su résister à la tentation d’une 2e banquette et c’est bien tant mieux. Les 6e et 7e passagers auraient été trop à l’étroit – et il y a toujours le Ford Flex pour servir à la tâche…
Nul doute que l’Edge 2011 se distinguera encore par ses bons rangements – la console centrale géante peut se configurer d’une douzaine de façons – et l’un des systèmes de navigation les plus simples à apprivoiser.
Bon, ne reste plus qu’à conduire ce Edge transformé…
Feu vert
Nouveaux moteurs
Silhouette modernisée
Habitacle cossu
Pas de 3e rangée
Feu rouge
Freinage très moyen
Hayon lourd
Fiabilité à déterminer
Rouage intégral
sans verrouillage