Dodge Charger 2011: Transformation complète!
La Dodge Charger est avec nous depuis 2006. Cela fait donc cinq ans que cette berline promène ses lignes intimidantes sur nos routes. Cinq ans, dans le domaine de l’automobile, c’est comme environ un mois dans la vie d’un moustique. C’est très long… Cette année, Dodge introduit la deuxième génération (ou la 6e si l’on compte les premières générations datant des années 60) de sa populaire Charger. Ce ne sera pas trop tôt!
Le constructeur a d’ailleurs mis au goût du jour la majeure partie de ses véhicules pour 2011 et c’est le même constat du côté de Dodge avec une Grand Caravan, une Avenger, une Challenger, une Charger, un Journey et un Durango entièrement remaniés. Cependant, à notre avis, le travail accompli dans le cas de la Charger est supérieur à ce qui a été fait pour les autres modèles, surtout au chapitre du style. Il faut avouer que cette nouvelle Charger est plus que réussie esthétiquement. Du moins, elle se démarque de la masse des véhicules offerts.
Le V6 Pentastar
Tout d’abord, on a simplifié les motorisations, le constructeur ayant décidé de remplacer les deux V6 de l’ancienne génération par son tout nouveau six cylindres Pentastar, moteur fer-de-lance de Chrysler en 2011. Ce moulin, que l’on retrouve maintenant à bord de pratiquement tous les véhicules du constructeur, s’avère beaucoup plus moderne et surtout plus puissant avec 292 chevaux et un couple de 260 lb-pi. Personne ne s’ennuiera du V6 de 2,7 litres qui n’avait pas réellement sa place à bord de la Charger. Le V6 Pentastar développe aussi plus de puissance par rapport au populaire V6 de 3,5 litres de l’ancienne génération, soit 42 chevaux de plus. On aurait toutefois apprécié qu’il soit couplé à la boîte automatique à six rapports, comme dans le cas de la Grand Caravan, mais il faut composer de série avec l’automatique à cinq rapports. C’est probablement le seul élément mécanique à déplorer. Contrairement à ses principales rivales, la Charger peut être mue par les quatre roues grâce à un rouage intégral qui assure une motricité accrue sur chaussée mouillée ou dans la neige.
La Charger R/T reçoit de nouveau le V8 5,7 Hemi de 370 chevaux qui en donne plus que ce que le client demande. Nonobstant une sonorité riche en émotions et des performances allègres, il n’est vraiment utile que pour bien peu de personnes, surtout avec sa consommation supérieure. Quant à la version SRT8, véritable emblème de puissance, rien n’a été confirmé, mais elle devrait être proposée un peu plus tard cette année avec, sous le capot, un V8 de 6,4 litres développant 470 chevaux, le même que l’on retrouve maintenant à bord de la Challenger. Voilà qui devrait redonner le goût de vivre à quiconque a connu l’époque bénie des muscle cars. Et il ne faudrait pas oublier les Charger Police Vehicle qui veillent constamment sur notre sécurité…
Au chapitre du style, le constructeur a fait du beau boulot. De ce côté, la nouvelle Charger n’a rien à voir avec les berlines intermédiaires de la concurrence : c’est une voiture qui a du caractère et qui est rapidement reconnaissable. Il faut toutefois être amateur du genre. L’avant demeure similaire à la précédente Charger avec son aspect agressif et intimidant. C’est surtout à l’arrière que l’on remarque les principales nouveautés, lesquelles tranchent radicalement d’avec la précédente génération. Le style reprend maintenant un peu plus celui de la Challenger. Bref, elle est tout simplement magnifique!
L’habitacle, l’amélioration la plus marquée!
Si l’on évalue toutes les améliorations apportées, le travail le plus remarquable a certainement été effectué à l’intérieur. Oubliez ce que vous avez connu à bord des véhicules Dodge, on a finalement compris que l’on ne peut plus s’en tirer avec des habitacles bas de gamme. Tout comme les autres nouveaux produits du constructeur, la finition intérieure et le choix des matériaux de la nouvelle Charger n’ont rien à voir avec le modèle antérieur. Tout d’abord, les panneaux de porte ont une finition et une qualité d’assemblage beaucoup plus soignés, alors que des parties souples situées aux endroits de contact assurent un confort supérieur.
Même constat pour l’ensemble du tableau de bord dont l’instrumentation profite d’un style beaucoup plus moderne et très réussi. L’ensemble est lisible, bien présenté et simple à comprendre tout en étant très esthétique. On perçoit immédiatement l’attention aux détails plus marquée, notamment les différentes garnitures et le rétroéclairage omniprésent. Le volant procure une bonne prise en main et un touché beaucoup plus agréable. La Charger 2011 profite du nouveau système d’écran tactile, ce dernier permettant de contrôler entre autres la climatisation et la chaîne audio. C’est simple et intuitif; tout un habitacle comparativement à ce que nous avons vu par le passé.
Sur la route, la Charger équipée du nouveau V6 Penstar s’est avérée fort agréable. Voilà un moteur qui livre des performances vives grâce à ses 292 chevaux, tout en faisant une bonne économie de carburant. Le couple généreux offre des accélérations correctes, même constat pour ce qui touche les reprises. À bord, on obtient une bonne sensation de la route tout d’abord par une bonne prise en main du volant, mais aussi en raison de la direction communicative. Le seul élément négatif touche les sièges qui manquent de support latéral : en conduite plus sportive, on se balade à gauche et à droite...
Feu vert
Nouveau style réussi
Moteur V6 bien adapté
Finition intérieure en hausse
Conduite dynamique
Feu rouge
Consommation du V8
Boite automatique à cinq rapports
Visibilité arrière pénible
Dimensions intimidantes