Kia Rio/Rio5 2011: Elle tire de la patte!
Le créneau des voitures sous-compactes demeure un marché très important, surtout au Québec. Malheureusement, la petite Rio de Kia, qui commence à dater, tire sérieusement de la patte face à une concurrence qui nous propose sans cesse des nouveautés plus qu’intéressantes. Alors que Kia fait bonne figure dans d’autres segments avec notamment sa nouvelle Forte et le Soul, il lui faudra penser rapidement à revamper sa sous-compacte histoire de supporter sa lancée.
C’est encore plus vrai avec l’arrivée cette année de la nouvelle Mazda2 et de la Ford Fiesta, deux véhicules qui risquent fortement de changer la donne chez les sous-compactes. Ne proposant pratiquement aucun changement cette année, la Rio compte donc principalement sur son aspect abordable pour séduire les acheteurs. Voilà une stratégie qui permet à Kia de supporter les ventes en attendant une nouvelle génération, chose qui devrait être prévue pour l’année prochaine. Voilà en fait qui est plus que nécessaire, puisque ce segment est le plus important au Canada et Kia ne peut se permettre de tarder à offrir un produit plus compétitif.
Heureusement, la Rio peut compter sur quelques configurations, ce qui l’avantage par rapport à d’autre rivales. Vous pourrez donc jeter votre dévolu sur la berline quatre portes, ou sur la familiale à cinq portes, baptisée pour la cause : Rio5. On retrouve aussi une version sport réservée à la petite familiale. Cette dernière ajoute quelques artifices à l’intérieur et à l’extérieur, rehaussant le style de la voiture, notamment des jantes de 15 pouces, un aileron, des sièges sport et un pédalier métallisé.
Sous le capot, toutes les Rio reçoivent la même mécanique, soit un moteur quatre cylindres de 1,6 litre, développant 110 chevaux pour un couple similaire. Le tout est marié de série à une boîte manuelle à cinq rapports alors qu’une automatique à quatre rapports s’avère optionnelle. Voilà tout de même une puissance comparable à la majeure partie des rivales que sont la Nissan Versa, la Honda Fit, la Hyundai Accent ou la Toyota Yaris, avec un léger avantage pour la Suzuki SX-4, qui propose un moteur de 2,0 litres développant 150 chevaux. Quant à la boite automatique, avantage à la Honda Fit qui en propose une à cinq rapports, alors que la première étoile ira à la Ford Fiesta avec sa boîte automatique à six rapports. Malgré que le moteur de la Rio ne soit pas dès plus modernes, sa puissance et son rendement permettent à la souscompacte de continuer à rivaliser correctement dans son créneau. Peu d’inquiétude à ce chapitre.
Plus jolie la familiale
Tout demeure toujours une question de goût, mais comme ça semble la tendance chez ses rivales, la Rio est beaucoup plus jolie en version familiale. Cette configuration, en plus d’être plus pratique, apporte un style plus sportif et des lignes moins sévères.
On remarque à l’avant la nouvelle calandre, un élément apporté l’année passée et seul véritable changement cosmétique sur la voiture depuis son introduction en 2005. Voilà qui lui donne un air mieux réussi et qui l’harmonise avec les autres produits du constructeur. Disons qu’il lui faudra plus de modernisme.
À bord, l’âge de la Rio se fait aussi sentir par la sobriété, mais surtout, par la disposition des composantes et des commandes. Rien à voir avec les nouveaux produits de Kia. Cependant, on ne peut adresser beaucoup de reproches à la qualité d’assemblage qui demeure plus qu’acceptable. Les quelques changements apportés en 2010 contribuent également à améliorer l’habitacle.
Sur la route
Au volant, on découvre une petite voiture agile et somme toute agréable à conduire. Sa direction procure une bonne sensation de la route et se veut communicative. La version sport avec ses roues de 15 pouces offre une meilleure tenue de route, et c’est dommage qu’à l’instar de plusieurs rivales cette dimension de roues n’équipe pas plus de versions. De nos jours, le 15 pouces devrait être un minimum. Quant à la suspension, elle peut sembler ferme de prime abord, mais elle contribue à minimiser les transferts de poids en virage tout en ne réussissant pas à atténuer totalement cet effet au freinage. Parlant de freins, il faut aussi donner un autre avantage à la Rio5 sport qui dispose de freins ABS.
Sans être trop fougueux, le petit quatre cylindres de 1,6 litre se tire bien d’affaire et ce dernier sera avantagé par la boîte manuelle à cinq rapports qui non seulement favorise l’économie de carburant, mais qui permet de mieux tirer profit de la puissance disponible. Le poids assez élevé de la voiture n’aide pas non plus sa cause. En accélération, le moteur devient un peu plus bruyant, même chose lors de reprises. Voilà qui vous évitera sans doute de vous endormir lors de vos manoeuvres de dépassement !
À l’aube d’une refonte qui sera la bienvenue, la Rio continue d’être d’une bonne valeur compte tenu de ce qu’elle offre. Un des éléments qui continue de l’avantager s’avère certainement sa garantie de 5 ans / 100 000 km, chose inégalée par ses rivales et qui assure une tranquillité d’esprit.
Feu vert
Bon niveau d’équipement
Prix compétitif
Multiples configurations
Version Sport attirante
Feu rouge
Berline moins intéressante
Moteur bruyant
Dimension des roues
Modèle vieillissant