Volvo XC90 2011: Même heure, même poste…
Lancé sur le marché en 2002, le XC90 de Volvo n’a pas connu beaucoup de changements majeurs au cours de sa carrière, si ce n’est un léger restylage en 2007 et quelques modifications au chapitre des motorisations qui comprennent aujourd’hui un six cylindres en ligne ainsi qu’un V8 développé par Yamaha. Pour 2011, le XC90 poursuit sa route sans modifications, tout en continuant de se distinguer comme étant le véhicule le plus vendu à l’échelle mondiale chez Volvo.
Fidèle à la tradition établie chez le constructeur suédois, le XC90 met l’accent sur la sécurité. Ainsi, il a été le premier véhicule sport-utilitaire au monde à recevoir un système anticapotage qui commande le freinage sélectif des roues pour éviter que le véhicule ne se retourne lors de brusques changements de direction. Et si un accident majeur devait survenir, le XC90 renferme des rideaux gonflables, couvrant l’entière surface latérale du véhicule, qui demeureront gonflés pendant sept secondes afin d’absorber les chocs à répétition qui se produisent pendant un capotage. De plus, certaines parties du toit sont réalisées en acier au bore, un alliage dont la résistance est de quatre à cinq fois supérieure à celle de l’acier ordinaire.
L’aspect sécurité est également rehaussé par plusieurs détails de conception avancée. Du nombre, on relève le fait que le XC90 est équipé d’une traverse localisée derrière et sous le pare-chocs avant, c’est-à-dire à la même hauteur que le pare-chocs d’une voiture conventionelle, et qui sert précisément à activer les coussins gonflables du véhicule avec lequel le XC90 entre en collision, tout en empêchant le Volvo de monter par-dessus le pare-chocs de cet autre véhicule. La présence de cet élément démontre une certaine attention au fait que les collisions entre véhicules de taille différente se soldent toujours par des blessures plus graves infligées aux passagers du plus petit des véhicules impliqués. Mais il faut noter que cette innovation n’en est pas une de Volvo, mais bien de Ford qui l’a développée pour ses véhicules, Volvo ayant simplement choisi de l’intégrer au XC90.
Une conduite de grand confort
Au départ, le XC90 n’a pas été conçu en priorisant la conduite hors route mais plutôt la circulation sur routes asphaltées. À ce titre, il n’est donc pas équipé d’une boîte de transfert et ses aptitudes en conduite hors route sont par conséquent limitées. En choisissant un rouage intégral de type Haldex, qui peut varier la répartition de la motricité jusqu’à diriger 95 pour cent de celle-ci vers les roues qui ont le plus d’adhérence, les concepteurs du XC90 ont choisi d’opter pour un système qui s’avère efficace pour la plupart des situations et qui ne nécessite aucune intervention de la part du conducteur.
Deux moteurs sont au programme, dont le six cylindres en ligne de 3,2 litres avec une puissance de 235 chevaux est un peu juste compte tenu de la masse à déplacer. Quant au V8 de 4,4 litres, on note que la puissance passe à 311 chevaux et que ce moteur autorise une capacité de remorquage de 4 960 livres, soit environ 1 000 livres de mieux que celle du moteur six cylindres. La consommation de carburant demeure élevée avec le V8, elle est acceptable avec le six cylindres, et ces deux moteurs sont jumelés à une boîte automatique à six rapports.
Sur le plan des performances et de la dynamique, le XC90 n’est pas en mesure de soutenir la comparaison avec les modèles concurrents que sont les Volkswagen Touareg et BMW X5 pour ne nommer que ceux-là. Aussi, le montage transversal du moteur six cylindres en ligne fait en sorte que le rayon de braquage du XC90 est très grand, l’espace étant limité pour le mouvement des roues avant, compliquant ainsi les manoeuvres de stationnement. De plus, la pédale de frein est un peu molle, ce qui fait que la course de la pédale est longue avant que l’on sente les freins entrer en action. Les freins sont très efficaces et le XC90 stoppe avec autorité, il faut simplement apprivoiser la sensation de la pédale de frein au préalable. Sur autoroute, on note le silence de roulement et on apprécie au plus haut point le confort inégalé des sièges avant qui est devenu l’une des marques de commerce de Volvo.
L’habitacle est réalisé avec soin et les matériaux sont de qualité supérieure, mais le design simpliste de la planche de bord et de la console centrale commence à dater un peu, bien que l’aspect fonctionnel soit encore et toujours au rendezvous. Comme c’est souvent le cas, les sièges de la troisième rangée ne conviendront qu’à des enfants, et le volume de chargement, avec les sièges de la troisième rangée repliés, est très convenable. Tout comme le X5, le XC90 se distingue avec son hayon en deux parties, ce qui évite les chutes de contenu à l’ouverture, les colis étant retenus à bord par la partie inférieure du hayon. Le choix d’un XC90 s’avère valable pourvu que l’agrément de conduite ne soit pas au sommet des priorités, car le Volvo met plus l’accent sur le confort que les performances. Par ailleurs, le dossier fiabilité de la marque n’est pas sans tache et le plus récent sondage J.D. Power portant sur la fiabilité des véhicules après trois ans d’usage place Volvo au vingtième rang sur trente-cinq marques, ce qui indique clairement qu’il y a place à amélioration.
Feu vert
Disponibilité du V8
Systèmes de sécurité avancés
Habitacle confortable
Style distinctif
Feu rouge
Roulis en virage
Fiabilité aléatoire
Rayon de braquage élevé
Consommation élevée (V8)