Volkswagen Eos 2011: Un cabriolet avec toit ouvrant !
Les ingénieurs allemands ne sont pas des suiveurs. Ils ne se préoccupent pas tellement de ce que fait la concurrence et apportent des solutions techniques et mécaniques originales qui font souvent école. Prenez cette Volkswagen cabriolet par exemple. Depuis des lunes, ce constructeur nous a habitués à des toits souples en toile qui, une fois repliés, prennent beaucoup de place car ils sont isolés est donc très épais. Dans le cas qui nous concerne, on parle d’un toit rigide… rétractable !
Oui, je sais, il existe d’autres modèles semblables avec toit rigide qui se replie dans le coffre. Mais, chez Volkswagen, on a ajouté une petite touche d’exclusivité puisqu’on a installé un toit ouvrant. Ainsi, les amateurs de plein air et de soleil peuvent tout de même se payer un bol d’air lorsque la température extérieure est trop froide pour abaisser le toit. Vous avouerez que c’est une solution passablement songée.
Pari réussi
Il y a une couple d’années, l’auteur de ces lignes avait fait réagir les relationnistes de la compagnie en soulignant qu’il fallait être passablement effronté pour commercialiser une voiture dotée d’un toit mécanique aussi complexe alors que cela avait pris quelques décennies pour assurer la fiabilité de simples commutateurs de feux de route. Pour me convaincre que la fiabilité pouvait être à nouveau associée à Volkswagen, j’avais eu droit à un essai de quelques semaines non pas d’une Eos mais de la Golf V de l’époque. Et l’essai avait été concluant. Quoi qu’il en soit, ce toit infiniment complexe n’a pas connu les ennuis que l’on craignait. Il se déploie ou se replie en peu de temps et son mécanisme semble ne pas tellement faillir à la tâche. Mais fut un temps ou l’étanchéité était un problème, toutefois, un essai réalisé récemment m’a permis de sortir du lave-auto sans que l’eau se soit infiltrée dans l’habitacle. Youpi !
Vraiment, les stylistes ont réussi ce qui n’est pas toujours facile avec les cabriolets à toit rigide : assurer une belle silhouette. Celle de l’Eos est toujours jolie, que le toit soit remisé ou en place. Par contre, comme tous les autres modèles de ce genre, la présence de ces panneaux de tôle repliés dans le coffre diminue drôlement la capacité de chargement. On peut facilement compenser en posant les bagages sur les sièges arrière puisque ceux-ci sont assez peu accueillants pour des humains… De plus, si vous installez le déflecteur afin de réduire le tourbillonnement de l’air dans l’habitacle, ces places deviennent carrément inutiles. Cette solution un peu bébête vient compenser pour le côté brillant du toit rigide avec son toit ouvrant en prime. Celles d’en avant sont beaucoup mieux réussies avec des sièges à la fois fermes et confortables. Plusieurs personnes ont de la difficulté à croire que des sièges si fermes puissent être confortables à long terme.
C’est pourtant vrai, d’autant plus que le support latéral est supérieur à la moyenne de cette catégorie. Comme tout produit Volkswagen, la qualité des matériaux et de l’assemblage est à souligner. Comme il se doit, la sobriété est de mise avec un volant à trois branches, très dépouillé. Les deux cadrans indicateurs cerclés de chrome et avec chiffres blancs sur fond noir sont faciles à lire. La console centrale comprend un centre d’information qui permet de régler les différentes fonctions de la voiture, notamment le système audio.
Simplicité et efficacité Souvent, on retrouve des véhicules dotés de trois groupes propulseurs, mais aucun d’entre eux n’est à la hauteur de la tâche. Chez Volkswagen, on préfère n’offrir qu’un seul moteur, mais un bon. Il s’agit de l’incontournable moteur quatre cylindres 2,0 litres turbo d’une puissance de 200 chevaux. Il est livré de série avec une boîte manuelle à six rapports tandis qu’une boîte DSG à double embrayage est optionnelle.
Je ne veux pas faire de peine aux amateurs de transmission manuelle, mais bien que celle de l’Eos soit efficace et bien étagée, question agrément de conduite et efficacité, elle doit s’incliner devant la boîte DSG qui effectue le passage des rapports avec célérité et transparence. De plus, ce moteur ne faillit jamais à la tâche. En effet, le temps de réponse du turbocompresseur est quasiment nul et la ligne de couple est tellement bien étudiée, que le moteur réagit à la moindre sollicitation de l’accélérateur. Vous voulez accélérer, tout simplement ? Appuyez sur l’accélérateur et la voiture bondit comme si l’on avait affaire à un moteur plus puissant.
Mais il n’y a pas que le moteur qui soit digne de mention sur ce cabriolet. Puisqu’il s’agit d’une plate-forme empruntée à la Jetta, il n’est pas surprenant de constater que la tenue de route soit de qualité supérieure. Trop souvent, les cabriolets nous déçoivent à ce chapitre en raison d’une plate-forme trop souple qui ne parvient pas à compenser l’amputation du toit. L’utilisation d’un toit fixe aide à la rigidité. Mais même lorsque ce dernier est remisé dans le coffre, cette Volkswagen est capable de faire plaisir aux conducteurs qui apprécient les voitures dynamiques. Bien entendu, ce petit bijou germanique est accompagné d’une étiquette de prix assez corsée tandis que la fiabilité, même si elle a fait d’énormes progrès au cours des dernières années, n’est pas tout à fait à la hauteur de la concurrence.
Feu vert
Esthétique réussie
Agrément de conduite
Moteur performant
Boîte DSG
Finition impeccable
Feu rouge
Places arrière
Mécanisme du toit complexe
Coffre amputé une fois le toit remisé
Essence super exigée