Suzuki Grand Vitara 2011: À quelques détails près
Suzuki figure parmi les plus importants constructeurs de la planète. Cela en surprend toujours plusieurs quand on constate la timide présence de cette marque sur notre marché. Au fil des années, les modèles se sont succédés avec plus ou moins de succès. Trop souvent, il leur manquait des caractéristiques vitales, qu’elles soient techniques ou esthétiques, pour leur permettre de dominer un segment du marché. Le Grand Vitara ne faisait pas exception à cette règle.
En effet, ce VUS compact a beaucoup à proposer aux acheteurs à la recherche d’un rouage intégral relativement moderne et d’une bonne capacité de remorquage. Par contre, comme vous allez le constater, Suzuki s’est fourvoyé plusieurs fois avec des omissions tout de même flagrantes.
La maudite porte !
Il peut paraître futile d’accorder beaucoup d’importance à une porte arrière à battant. Cette configuration a ses avantages aux yeux de certains et des désavantages aux yeux des autres. Ce type de porte est surtout contraignant si vous stationnez votre Grand Vitara dans une rue à circulation à double sens. Vous devez alors faire un détour avec vos bagages pour contourner cette portière afin de les déposer dans la soute à bagages. Dans un sens unique, toutefois, il se peut que cette portière soit du bon côté !
Donc, le problème n’est pas nécessairement de quel côté la porte ouvre. Selon moi, le problème est plutôt la roue de secours qui y est accrochée. Elle rend la portière lourde, en plus de bloquer en partie la visibilité arrière pour le conducteur.
Bon, assez parlé de cette portière. L’habitacle lui-même est relativement spacieux et les sièges confortables. En plus, les places arrière conviendront à la plupart des occupants. Quant à la planche de bord, elle se démarque par sa sobriété et son ergonomie de bon aloi. Malheureusement, le volant a des allures « bon marché », bien que des commandes, placées sur les rayons horizontaux de celui-ci, soient pratiques. Heureusement, la position de conduite est très bonne, de même que la visibilité en général et ce, malgré la présence de la roue de secours qui obstrue partiellement la lunette arrière.
Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle
Il y a plus d’un an maintenant, la direction de Suzuki Canada dévoilait avec beaucoup de fierté son Grand Vitara à moteur quatre cylindres. Ce moteur de 2,4 litres d’une puissance de 166 chevaux devenait le groupe propulseur de base, tandis que le moteur V6 de 3,2 litres équipait les versions plus luxueuses. Avec ses 230 chevaux, il est capable de remorquer quasiment deux tonnes. Au fait, la version à moteur quatre cylindres est capable, elle aussi, de remorquer la même charge, mais avec une sérieuse pénalité au chapitre de la consommation.
On se félicitait chez Suzuki de pouvoir offrir un moteur quatre cylindres, comme la majorité des modèles concurrents dans cette catégorie. Même si ce moteur offre une performance correcte, on a eu la mauvaise idée de l’associer à une transmission automatique à quatre rapports offerte en option. Il faudrait peutêtre envoyer une petite note aux dirigeants de ce constructeur pour leur souligner que nous terminons la première décennie du XXIe millénaire et que des transmissions de la sorte sont chose du passé. Non seulement celle-ci rend la conduite plus ou moins agréable avec des passages de vitesses saccadés, mais il en résulte une consommation de carburant quasiment identique à celle de la version équipée du moteur V6. Vous pourrez obtenir une consommation un peu plus économique en optant pour la boîte manuelle à cinq rapport.
Cette façon de décider et de choisir est typique de ce constructeur. Pourquoi ne pas avoir opté pour une transmission automatique moderne ou, à tout le moins, pour la boîte automatique à cinq rapports livrée avec la version à moteur V6 ? Poser la question, c’est y répondre. Il faut aussi souligner que, lors de la refonte de ce même moteur V6, on a modifié la tringlerie de la pédale d’accélération, de sorte que la moindre pression sur l’accélérateur se traduit par un bond en avant. Au chapitre de la conduite, peu importe le moteur choisi, la tenue en virage est bonne, rassurante même. Par contre, la direction pourrait être plus précise bien que plusieurs essayeurs se disent satisfaits de cette dernière. Si vous fréquentez de mauvaises routes, un événement quotidien pour les conducteurs habitant au Québec, la rigidité de la caisse est mise en évidence, bien que la suspension ait parfois de la difficulté à maîtriser les trous et les bosses.
Il ne faut pas oublier de souligner les qualités hivernales de ce véhicule qui est doté d’un système de chauffage puissant, d’essuie-glaces fort efficaces et d’une mécanique qui démarre même par temps très froid. En plus, les ingénieurs de Suzuki ont réussi à développer un rouage intégral qui est performant que ce soit sur la neige, la glace ou même sur les routes en gravier.
Somme toute, il s’agit d’un véhicule bien conçu dans son ensemble, d’une bonne efficacité sur route autant que hors route et d’une construction solide.
Feu vert
Comportement routier sain
Rouage intégral efficace
V6 musclé
Bonne habitabilité
Carrosserie solide
Feu rouge
Moteur quatre
cylindres gourmand
Boîte automatique 4 rapports
(4 cylindres)
Portière arrière à ouverture latérale
Faible diffusion