Infiniti G 2011: Premier trio
Compte tenu de l’engouement des Québécois pour leur sport national, il est surprenant qu’on ne fasse pas plus souvent d’analogies avec le hockey. Pourquoi ne pas le faire avec la famille de modèles G37 ? Bien souvent, dans les tribunes téléphoniques à la radio, on parle d’un joueur qui est de calibre de premier, de second ou de troisième trio. Dans le cas des trois modèles G37, on peut dire qu’ils ont le potentiel pour constituer un premier trio.
La G37 est offerte en berline mais il ne faut pas oublier que ce modèle est également offert en versions coupé et cabriolet à toit rigide. Les trois se partagent le même groupe propulseur, le même habitacle et la même qualité de finition. Voyons donc ce qu’ils nous proposent.
Coupé ou cabriolet ?
Pour plusieurs, ce sera un problème difficile à résoudre. Je me suis posé la question et voici comment les départager. En premier lieu, le coupé est sans aucun doute l’un des plus élégants modèles de la gamme Infiniti. La version cabriolet à toit rigide est quasiment similaire, mais sa silhouette de toit est moins épurée. Et on peut d’ailleurs se demander pourquoi proposer un cabriolet à toit rigide qui ressemble à s’y méprendre au coupé. D’autant qu’il est plus lourd, et que sa rigidité structurale est inférieure tandis que le toit rigide une fois remisé occupe toute la place réservée aux bagages. Infiniti aurait pu s’inspirer d’Audi qui se démarque avec ses cabriolets à toit souple plus léger et n’obstruant pas la soute à bagages, déjà petite. Quant au coffre du coupé, il est suffisamment grand pour accommoder deux sacs de golf. On a même pris soin d’apposer une affichette dans le coffre pour expliquer comment y agencer ces sacs. Certains déploreront le fait qu’on ne puisse y loger que deux sacs, mais cela correspond à la charge réelle de cette voiture. J’ai donc un parti pris pour le coupé qui est également plus performant en fait de tenue de route, même s’il faut nuancer.
Unanimité pour l’élégance
Peu importe le modèle G37 choisi, et cela inclut la berline, on ne se trompe pas en soulignant l’élégance de chaque modèle. Ils se démarquent l’un de l’autre en raison de leur configuration, mais partagent tous cette grille de calandre avec ses lames horizontales tandis que les passages de roues en relief sont juste assez proéminents.
Bien entendu, il est facile de s’installer à bord de la berline, mais c’est également le cas du coupé et du cabriolet puisque l’assise des sièges n’est pas trop basse. Ceux-ci sont demeurés confortables même lors de longues randonnées. Il faut dire qu’il est relativement facile d’adopter une bonne position de conduite puisque la nacelle des instruments et le volant se déplacent d’un bloc afin d’optimiser leur positionnement par rapport au conducteur. D’autre part, l’instrumentation est très simple avec les deux cadrans indicateurs avec chiffres blancs sur fond noir qui sont très faciles à consulter. Le reste de la planche de bord est dépouillé avec une console centrale de couleur aluminium brossé se prolongeant sur la planche de bord elle-même et comprenant l’incontournable pendulette analogique qui est la signature de tous les modèles Infiniti. Cette console comprend aussi un espace de rangement très profond qui permet d’accueillir beaucoup d’objets. Le système de navigation est affiché sur un écran de bonnes dimensions et facile à consulter. Terminons cette visite de l’habitacle en soulignant que les sièges arrière du coupé ne sont pas faciles d’accès, que ceux du cabriolet sont symboliques, et que ceux de la berline sont corrects. S’il faut se creuser les méninges pour choisir entre le coupé et le cabriolet quand on ne veut pas rouler en berline, le choix du moteur est fort aisé, il n’y en a qu’un seul. Pendant des années, le légendaire V6 de 3,5 litres était incontournable et figurait sur la liste des meilleurs moteurs de la planète. Depuis peu, il a été remplacé par une version évolutive dont la cylindrée a été portée à 3,7 litres. Il est associé à une boîte automatique à sept rapports dotée de la correspondance du régime en rétrogradation qui permet d’adapter le régime moteur de façon automatique lorsqu’on rétrograde. Bien entendu, cette transmission est de type manumatique et actionne les roues arrière puisqu’il s’agit d’une propulsion. Pour démêler le tout, il faut ajouter que les modèles coupé et cabriolet peuvent êtres commandés avec une boîte manuelle à six rapports, et que la transmission intégrale n’est pas offerte sur le cabriolet. La puissance de ce moteur est de 328 chevaux pour la berline, de 325 sur le cabriolet et de 330 sur le coupé.
Bourgeoise avant tout
Peu importe le modèle choisi, cette Infiniti se révèle très confortable et très agréable à conduire. La suspension n’est pas trop ferme, la direction est d’une assistance correcte et variable en fonction de la vitesse. Le moteur émet un ronronnement guttural à bas régime, mais la cabine est assez bien insonorisée. Les performances de ce moteur sont très bonnes, car il faut moins de six secondes pour boucler le 0-100 km/h et 6,3 secondes dans le cas du cabriolet. Les reprises sont également vigoureuses. La consommation observée sur les trois versions lors d’essais différents a été d’environ 12 litres aux 100 km en moyenne. Malgré tout, la G37 sous toutes ses moutures cible plus le confort que le sport. Il suffit d’amorcer un virage à haute vitesse pour s’en convaincre.
Feu vert
Carrosseries élégantes
Moteur impeccable
Finition exemplaire
Prix compétitifs
Feu rouge
Coffre petit (coupé et cabriolet)
Plate-forme trop souple
Pneumatiques à revoir
Visibilité arrière (coupé et cabriolet)