BMW Série 1 2011: Un carré d'as sans prétention
Le constructeur bavarois a bien joué ses cartes en nous offrant enfin ses modèles les plus abordables il y a déjà quatre ans. Les coupés et cabriolets de Série 1 permettent de s’initier aux vertus indéniables des BMW à prix moindre que les Série 3, pour peu qu’on y aille prudemment avec les options. Le coupé 135i nous a démontré son sérieux en survolant littéralement le match des sportives de notre dernière édition, mais ses soeurs sont tout aussi intéressantes, chacune à sa manière.
Avec leur silhouette plus ronde et trapue, un peu boursouflée même, les Série 1 se démarquent nettement de leurs grandes soeurs et grands frères au sein de la gamme actuelle de BMW. Elles ont un peu l’allure incertaine, encore mal définie d’un ado au milieu des berlines, coupés et décapotables racés qu’elles côtoient chez les concessionnaires de la marque. Même les camions et autres utilitaires qui portent le célèbre écusson bleu et blanc sont plus sexy !
Physique élémentaire
Les Série 1 sont pourtant des voitures tout à fait abouties qui peuvent en remontrer à leurs frangines à certains égards. Elles sont par exemple un peu plus légères que les Série 3, ce qui leur permet de tirer des performances légèrement meilleures des groupes propulseurs qu’elles partagent avec ces dernières. Le coupé 135i à boîte manuelle qui a raflé les grands honneurs de notre match des sportives de l’an dernier a bouclé le 0-100 km/h en 5,14 secondes et franchi le quart de mille en 13,54 secondes, tandis qu’un coupé 335i s’exécute en 5,30 et 13,70 secondes. L’avantage de poids de la 135i est d’environ 90 kg et son prix de base est inférieur de quelque 10 000 $ à celui du coupé 335i. Par contre, les Série 1 ne sont pas offertes avec le rouage intégral xDrive des Série 3, sans parler d’une rivale comme l’Audi A3 quattro. Qu’à cela ne tienne puisqu’elles sont dotées de l’antidérapage DSC, superbement rapide et efficace, et surtout qu’elles profitent de la répartition des masses quasi parfaite et du comportement équilibré et précis qui font la réputation de BMW.
En plein contrôle aux commandes
Même constat pour l’ergonomie de conduite, qu’il s’agisse du confort et du maintien des sièges, du volant gainé de cuir, des commandes précises et bien disposées ou des cadrans superbement clairs. C’est encore mieux avec le Groupe sport M, option exclusive à la 135i, qui ajoute des roues d’alliage de 18 pouces, des sièges et un volant sport M en plus d’un pommeau de levier de vitesses gainé de cuir.
Le coupé 135i inscrit au match de l’an dernier était pourvu du Groupe sport M et de très peu d’autres options. Pas de sièges à réglage électrique, ni de système de navigation, par exemple. Sa présentation
était dépouillée, presque austère, mais la qualité et la texture des matériaux, leur assemblage serré et le dessin du tableau de bord n’appelaient aucun reproche. Ce coupé avait d’ailleurs mérité les meilleures notes pour tout ce qui touchait l’habitacle, l’ergonomie et le rangement, y compris le coffre.
La petite « BM » n’a cédé le premier rang qu’au chapitre des accessoires. Malgré son équipement raisonnable, elle était la plus chère du groupe. Il est donc sage de privilégier les options qui bonifient la conduite et de laisser le luxe à la clientèle des Série 3 et semblables. Lors du lancement nord-américain de la Série 1, BMW l’a comparée à sa mythique 2002. Or, cette dernière n’avait rien d’une berline de luxe. La Série 1 est parfaitement fidèle à cet esprit, si on s’en tient à l’essentiel.
On aurait d’ailleurs grand tort de croire qu’il faut s’offrir la 135i, le modèle le plus puissant et cher pour profiter pleinement de ses qualités. Rien n’est moins vrai. Le modèle 128i, propulsé par un autre des merveilleux six cylindres en ligne BMW de 3,0 litres, cette fois en version atmosphérique, est une perle. Le coupé 128i doté de la boîte manuelle de série est particulièrement réjouissant pour la précision de ses contrôles, la vivacité, la sonorité et la souplesse de son moteur, sa construction solide et son comportement. Seules fausses notes : une tenue de cap légèrement floue et les réactions parfois sèches de sa suspension.
Le plus nouveau des turbos
La 135i n’est certainement pas en reste cette année puisqu’elle a droit au premier six cylindres en ligne BMW à réunir l’injection directe, le calage variable des soupapes Valvetronic et un turbocompresseur. Au singulier, d’ailleurs, car on a remplacé les deux turbos du moteur N54 par un nouveau turbo à double chambre plus simple et plus efficace.
La crête de puissance du moteur N55 et identique, soit 300 chevaux à 5 800 tr/min, mais son couple maxi de 300 lb-pi est livré à un régime encore plus bas, soit 1 200 tr/ min. Les cotes de consommation ville/route, avec la boîte manuelle, sont de 10,4 et 7,0 L/100 km contre 11,6 et 7,7 L/100 km pour le modèle précédent, une réduction appréciable. En prime, on peut maintenant doter les 135i de la boîte de vitesse à double embrayage automatisé à 7 rapports de BMW en guise d’automatique.
Feu vert
Moteur turbo
exceptionnel (135i)
Excellentes boîtes de vitesse
Tenue de route solide
Ergonomie de conduite
Étonnamment pratiques
Feu rouge
Silhouette rondouillarde
Pas de rouage intégral
Groupes optionnels chers
Porte-gobelet
amovible rudimentaire
Visibilité arrière
limitée (Cabriolet)