Chevrolet Traverse 2011, un VUS qui en impose
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À l'origine, ils étaient quatre : Buick Enclave, Chevrolet Traverse, GMC Acadia et Saturn Outlook. Tous se partageaient la même plate-forme et la même mécanique. Et chacun avait une personnalité déterminée afin de cibler une clientèle définie. La Buick est la plus luxueuse du lot, la Chevrolet se veut une aubaine pour les familles, le GMC tente de marier un certain luxe avec un caractère éminemment pratique. La Saturn Outlook pour sa part ciblait des acheteurs qui auraient jeté leur dévolu sur un véhicule européen ou japonais. On connaît la suite, General Motors a connu de sérieuses difficultés financières et a dû se réorganiser. Avec pour résultat que la division Saturn a été abandonnée. Il ne reste plus que trois modèles. De ce trio, nous vous entretenons de la Chevrolet Traverse, un VUS à vocation familiale qui est souvent dans l'ombre des deux autres modèles, plus luxueux et plus typés sur le plan du design.
Bref, ce Chevrolet possède les mêmes caractéristiques mécaniques que l’Enclave et l’Acadia, mais a une vocation plus populaire et cible surtout les familles désireuses de transporter tous ses membres et leurs bagages.
Discrétion assurée
Les stylistes de la division Chevrolet ont doté ce gros VUS d'une silhouette très effacée. Certains auraient aimé un peu plus d'impact visuel comme c'est le cas avec le Buick Enclave par exemple, mais on a préféré la sobriété et certains autres ne s’en plaindront pas. À l'avant, on retrouve la traditionnelle grille de calandre de la division avec sa bande transversale sur laquelle on a posé le célèbre nœud papillon de la marque. Les parois latérales sont en relief dans leur partie inférieure, ce qui donne un peu plus de dynamique à la silhouette. Il faut également souligner que les passages de roues sont quelque peu galbés afin de rompre les longues lignes horizontales latérales. Quant à la fenestration, elle est relativement large et se termine en remontant après le pilier C afin d'alléger une silhouette qui serait autrement très lourde.
La partie arrière est également très sobre, alors que les feux arrière horizontaux sont de grosseur moyenne et se prolongent le long des parois latérales. Personnellement, je trouve que cette présentation va bien vieillir avec le temps. Par contre, comme il s'agit d'un véhicule dont les dimensions sont passablement imposantes, cette sobriété a pour effet de donner une impression de lourdeur.
L'habitacle est de même mouture que l'extérieur, c'est sobre, très sobre même. Mais pas dépouillé au risque de rendre cette présentation terne. En effet, les stylistes ont bien joué le contraste entre les éléments de couleur aluminium et le plastique noir, ce qui rend la présentation intéressante sur le plan esthétique. Dans l'ensemble, les commandes et contrôles sont faciles à atteindre et à faire fonctionner. Par contre, un sérieux bémol pour le levier combiné servant à actionner les clignotants et les essuie-glaces. Non seulement, il est difficile d'utiliser l'une et l'autre de ces fonctions, mais ce levier semble très bon marché, héritier des économies que GM a dû effectuer lors de sa période noire.
Si la disposition générale de la planche de bord est bonne, il faut malheureusement déplorer que les plastiques utilisés soient ultra durs et leur texture n'est pas un élément positif non plus. Par contre, les sièges avant sont confortables et leur support latéral est adéquat pour un véhicule à vocation utilitaire. Notre modèle était doté de deux sièges capitaines en deuxième rangée et leur confort était correct. Par contre, même s'il est relativement facile d'atteindre la troisième rangée de sièges, celle-ci est surtout réservée à des personnes de petite taille ou à des enfants.
Une agréable surprise
Puisque le véhicule est gros, il faut lever la patte relativement haut pour accéder à bord et, lorsqu'on recule pour la première fois, on se rend compte des dimensions imposantes de ce Chevrolet à tout faire. Mais une fois qu'on s'est habitué à son gabarit, sa conduite se révèle agréable. Il faut ajouter que la mécanique est vraiment à la hauteur. Le moteur V6 de 3,6 litres produit 280 chevaux et il est associé à une boîte automatique à six rapports. Soulignons au passage qu'il est possible de commander une version légèrement plus puissante de ce moteur. On bénéficie alors huit chevaux de plus. L'utilisation d’un tuyau d'échappement double à l'arrière explique ce gain de puissance. Notre véhicule d'essai était un modèle avec les roues motrices avant seulement, ce qui est incongru sur notre marché compte tenu que nous passons au moins quatre mois de l'année à rouler sur des routes enneigées ou glacées.
Ceci dit, la conduite de ce gros Chevrolet a été une agréable surprise. Le rendement du moteur est vraiment parmi les meilleurs de cette catégorie tandis que la transmission automatique à six rapports bénéficie d'une bonne réputation et ses performances sont à la hauteur. Un autre élément qui nous a plu est la suspension qui est bien calibrée. Notre essai s'est déroulé au début du printemps alors que les routes étaient généralement en mauvais état, et on a été en mesure de rouler sans trop se faire brasser le québécois. Quant à la tenue de route, elle est sans surprise.
Bref, ce véhicule est tout de même impressionnant à plus d'un point de vue et il le serait encore davantage si on avait pu bénéficier du rouage intégral offert en option. Notre modèle d'essai était une version 2 LT dont le prix de détail suggéré du fabricant est de 42 430$. Pourtant, la facture totale était de 50 015$ avec les options d’éléments visant à hausser le niveau de luxe, ce qui m'a semblé relativement élevé. Personnellement, je me passerais des sièges en cuir, du toit ouvrant, et de quelques autres babioles du même genre pour investir dans une transmission intégrale. La facture serait moindre et le Traverse serait mieux adapté à nos conditions d’utilisation.
Malgré cela, c’est un VUS polyvalent capable de transporter bagages et occupants dans un bon confort.