Nissan Murano 2011, à la reconquête du marché !
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À sa première génération en 2003, le Murano s’inscrivait dans un segment qui allait devenir très populaire, celui des VUS de type multisegment. D’ailleurs, le Murano a connu un succès immédiat lors de son lancement, les acheteurs étant attirés par son style ultramoderne, ainsi que par sa conduite plus emballante que celle des VUS classiques de l’époque. Toutefois, les ventes ont commencé à décliner au cours des dernières années avec l’arrivée de nombreux concurrents de choix qui, de plus, étaient vendus à un prix beaucoup plus compétitif que le Murano. Effectivement, avec un prix de base près des 40 000 $, le Murano n’était pas donné, ce qui en a refroidi plus d’un.
Le défi de Nissan est donc de reconquérir les acheteurs et c’est pourquoi le constructeur nippon a révisé ses prix à la baisse pour 2011. Ainsi, le Murano S avec rouage intégral est proposé à 34 498 $, soit 4 000 $ de moins qu’en 2010. Désolé pour ceux qui ont acheté le Murano l’an passé… Quoi qu’il en soit, le Nissan Murano rivalise maintenant beaucoup mieux au chapitre du prix avec des véhicules tels que le Ford Edge ou le Hyundai Veracruz. Voilà déjà un bon point.
Rouage intégral de série
Pour 2011, le Murano est encore propulsé par une seule mécanique, soit un moteur V6 de 3,5 litres, ce dernier développant une puissance de 260 chevaux pour un couple 240 lb-pi. Ce moteur a fait ses preuves depuis belle lurette et les acheteurs n’ont rien à craindre au sujet de la fiabilité. Ce moulin est couplé à une boîte Xtronic CVT à variation continue qui, par son infinité de rapports, permet d’accroître l’économie de carburant. Si plusieurs ont de la difficulté à s’adapter à ce type de transmission, il faut avouer que Nissan est certainement le constructeur qui possède la meilleure boîte CVT. L’autre bonne nouvelle, c’est que tous les Murano arrivent avec un rouage intégral de série. C’est tant mieux puisqu’il est difficile de justifier l’achat d’un tel véhicule en version à traction, même si un tel modèle affiche un prix de base inférieur et des chiffres de consommation alléchants. Le véritable attrait d’un VUS s’avère principalement le rouage intégral et dans le cas du Murano, il n’est pas optionnel.
Si la mécanique est inchangée cette année, Nissan en a toutefois profité pour ajouter une version, la SV, cette dernière faisant le pont entre la version de base S et la SL. C’est d’ailleurs le modèle que nous avons mis à l’essai. Histoire de rendre le Murano au goût du jour en attendant la prochaine refonte, Nissan a apporté quelques changements esthétiques au véhicule. Rien pour rendre le modèle 2010 obsolète, mais tout de même quelques petites subtilités, notamment la grille et le pare-chocs avant, ainsi que les feux arrière qui s’inspirent des modèles sport du constructeur. Nissan offre également de nouveaux choix de jantes et il faut avouer que celles de 20 pouces, proposées en option, donnent tout un style au véhicule. Bref, le Murano arbore encore un design plus que réussi.
À bord, on apprécie la console enveloppante qui dote le Murano d’une bonne ergonomie. L’ensemble des commandes est bien positionné et on a accès à tout du bout des doigts. La console centrale est typique des autres modèles Nissan avec l’écran multifonctions situé en haut et les différentes commandes placées juste en dessous, sur un plan incliné imitant le clavier d’un piano. Le tout est relativement simple à utiliser, même s’il est difficile de rivaliser avec les écrans tactiles.
Un des points forts du Murano est sa conduite emballante. La sensation que l’on a au volant donne l’impression de conduire une berline sport, notamment en raison de la bonne prise en main du volant et de la position de conduite. On a le sentiment d’être véritablement en contrôle du véhicule. Finalement, les sièges sport fournissent un excellent soutien et s’avèrent très confortables alors que la vision, quoi que plus restreinte à l’arrière, est en général très bonne.
Un vrai tank
Notre essai du Murano 2011 a quelque peu été biaisé. Les conditions climatiques qui prévalaient lors de notre semaine d’essai avaient tout pour mettre le véhicule en valeur. La majeure partie des kilomètres parcourus l’a été pendant des tempêtes sur des routes enneigées ou glacées, ce qui nous a permis d’apprécier le Murano à sa juste valeur. Puisque mes deux « moustons » pratiquent notre sport national, le hockey, j’ai dû me déplacer durant la fin de semaine d’un aréna à l’autre. Peu importe les intempéries, le Murano s’est montré solide comme un roc, notamment en raison de son rouage intégral efficace, mais aussi grâce à de bons pneus d’hiver, probablement l’élément le plus important du lot. En fait, alors que la neige tombait toujours, c’est avec regrets que j’ai remis les clés du Murano le lundi suivant pour prendre celles d’un véhicule beaucoup moins à l’aise dans de telles conditions. Cet essai hivernal nous a réellement fait retomber amoureux du Murano.
Du reste, en condition normale, on apprécie le comportement dynamique du véhicule. La direction à assistance variable permet un bon contrôle sans être surassistée, tandis que la suspension procure un bon aplomb. Peut-être un peu ferme selon certains, surtout si l’on considère l’état de nos routes. Le Murano conserve donc ses qualités initiales.
Espérons que la baisse de prix proposée pour 2011 permettra à Nissan de reconquérir des parts de marché, car sa solution plus abordable, le Rogue, est loin d’être à la hauteur du Murano.