Volkswagen au Salon de Genève 2011- Les nouveautés
Volkswagen, le numéro un européen ne cache pas ses intentions : soit de devenir le numéro un mondial d'ici 2018. Pour ce faire, il lui faut produire une importante gamme de modèles, mais le plus important c'est que ses véhicules soient également agréables à conduire et d'une fiabilité tout au moins à l'égale de la concurrence. À ce dernier chapitre, force est d'admettre que Volkswagen a fait d’impressionnants progrès. Il n'y a pas si longtemps, les clients insatisfaits en raison d'un manque de fiabilité étaient quasiment la norme. De nos jours, ce constructeur s'affiche tout au moins dans la bonne moyenne et bien souvent dans le groupe des véhicules les plus fiables.
Quant au nombre de modèles, compte tenu que le groupe Volkswagen comprend les constructeurs Audi, Bentley, Bugatti, Lamborghini, Porsche, Seat et Skoda, il est facile de conclure qu'il ne manque pas de ressources en fait de nouveaux modèles. Par contre, la marque Volkswagen elle-même doit améliorer les modèles actuels et nous présenter des innovations.
À Genève, la marque a dévoilé quelques intéressantes nouveautés, certaines sont destinées à notre marché, et d'autres malheureusement pas. Faisons donc un petit tour d'horizon de ce qui a été dévoilé dans la ville de Calvin.
Surprise : une camionnette!
Plusieurs constructeurs européens et japonais aimeraient bien avoir une camionnette dans leur gamme de modèles. Certains n'en produisent tout simplement pas et se doivent, un peu comme Suzuki, de faire appel à un autre constructeur pour pouvoir s'approvisionner en la matière. Dans le cas de ce constructeur nippon, c'est Nissan qui est le fournisseur en construisant une Frontier déguisée en Suzuki. Pour sa part, si jamais Volkswagen désirait commercialiser une camionnette sur notre continent, il pourrait s'approvisionner lui-même. En effet, la camionnette Amarok est fabriquée dans ses usines brésiliennes. Sa silhouette n'est pas tellement innovatrice, mais suffisamment moderne pour intéresser les amateurs du genre. Comme il se doit, la présentation de la cabine est typiquement Volkswagen alors que l'ergonomie prime tandis que le les sièges sont confortables pour ce genre de véhicule. Soulignons la disponibilité sur plusieurs marchés d'une version équipée d'un couvercle de caisse surélevé afin de pouvoir transporter des objets relativement encombrants en toute sécurité et au sec. En outre, la capacité de charge de cette camionnette est fort intéressante.
Pour l'instant, il n'y a pas de projet immédiat dans le but de commercialiser l’Amarok en Amérique du Nord. Par contre, les dirigeants de la compagnie rencontrés lors de notre passage au Salon ont déclaré que c'était une possibilité qu'ils étudiaient très sérieusement. C'est donc à suivre.
La Golf Cabrio
Aussi bien vous annoncer la mauvaise nouvelle tout de suite, cette version ne sera pas commercialisée sur notre marché. La raison est bien simple, Volkswagen offre déjà la Eos qui vient d'être revue et corrigée, même si les changements sont bien modestes. Il y a ensuite la future New Beetle qui sera dévoilée d'ici une couple de mois et dont la version cabriolet sera très populaire s'il faut se fier au modèle actuel. La Golf décapotable viendrait surtout faire concurrence à la New Beetle. Et comme celle-ci a toujours vendu plus d'unités que la Golf en Amérique, cette lutte fratricide serait inutile.
Ceci dit, le principal centre d'attraction, vous l'aurez deviné, est le toit souple qui se rétracte en 9,5 secondes. Ceci est très rapide et il est possible d'effectuer la manœuvre jusqu'à une vitesse de maximale de 30 km/h. Les stylistes ont bien agencé l'intégration de ce toit souple et la voiture est élégante que la capote soit remisée ou déployée. Comme sur l’Eos, la capote s’actionne via un bouton placé sur la console centrale. À l’arrière, les feux à LED ont été adaptés de la Golf GTI. Bien sûr, les ingénieurs et les designers sont repartis de zéro pour concevoir la partie arrière. Le couvercle de coffre du cabriolet descend très bas sur le bouclier et libère un large accès en position ouverte, de manière à pouvoir loger facilement des valises ou des achats. Les parois latérales du coffre de 250 litres sont dotées de crochets pratiques, à côté desquels se trouvent les leviers de déverrouillage permettant de rabattre le dossier de la banquette arrière de type 50/50.
Enfin, les ingénieurs ont fait appel à différents groupes propulseurs, notamment le très réputé 2,0 litres TDI de 140 chevaux qui peut être associé en option à une boîte automatique DSG à sept rapports.
J'aime autant arrêter ici, car si je continue, je vais regretter davantage cette Golf bien spéciale.
La Tiguan revient
Si la Golf décapotable ne sera pas au rendez-vous, on peut toujours se consoler en sachant que la Tiguan sera de retour et qu'elle bénéficie de multiples améliorations. Toutefois, il faut avoir l'œil averti pour déterminer quels sont les changements. La modification la plus importante est la partie avant qui est redessinée. Certains d'entre vous ne le savent peut-être pas, mais la version antérieure était proposée en deux modèles sur le marché européen. Ceux-ci se démarquaient par un angle d’attaque différent. L’un proposait un angle de 18° et l’autre un angle d’attaque plus élevé (28°) destiné à tous ceux qui souhaitent s’aventurer hors des sentiers battus. Au Canada, c’est cette dernière version qui sera commercialisée. Comme sur le Touareg, la grille de calandre est rehaussée de deux lamelles chromées. La version de 28° se démarque par un dispositif anti-encastrement qui protège le groupe motopropulseur. La prise d’air centrale est donc très aplatie pour tenir compte de ce dispositif. Celui-ci est doté de trois ouvertures. La partie arrière est également légèrement retouchée. Dans l'habitacle, la présentation est plus ou moins similaire, mais le niveau d'équipement est plus relevé et il en est de même de la finition. Plusieurs souhaitaient voir la présence d'un moteur 2,0 litres TDI, mais il faudra patienter et attendre l'arrivée de la nouvelle génération qui devrait nous arriver d'ici trois ou quatre ans. Comme on l'a fait avec la Touareg, on propose un rapport équipement-prix plus compétitif.
Et les autres...
En plus, Volkswagen a dévoilé un véhicule concept fort intéressant que plusieurs experts croient possible d'être commercialisé un jour, le Bulli. Ce monospace possède l’allure de la première fourgonnette de 1947 qui a été appelée MiniBus ou Combi sur certains marchés. La version présentée à Genève était à propulsion électrique, mais chez Volkswagen on parle également de la possibilité de la doter d'un moteur thermique.
Parmi les autres nouvelles intéressantes et dignes de mention, il faut souligner le fait que le groupe Volkswagen se portait récemment acquéreur des studios Italdesign du célèbre designer Italien Giugiaro. Ce dernier a souligné sa participation au groupe Volkswagen en dévoilant deux véhicules concepts. Le premier baptisé Tex est un coupé qui reprend l’ADN de la marque et l’autre est un mini-monospace appelé Go_S. Giugiaro doit produire deux concepts par année pour VW ag.
Bref, l'arrivée de modèles modernisés ou de nouveautés devrait permettre à ce constructeur d'augmenter ses chiffres de vente et de continuer à être le producteur automobile le plus rentable de la planète en attendant d’en devenir le numéro un.