Ford Fiesta 2011, un essai au chaud !

Vous le savez, de nos jours, il faut être polyvalent si vous voulez tirer votre épingle du jeu. Dans mon cas, en plus d’être journaliste automobile,, je suis également chroniqueur nautique. Les amateurs pourront d’ailleurs visiter notre nouveau site www.guidebateau.com. J’ai donc profité de la récente couverture du salon du bateau de Miami pour joindre l’utile à l’agréable et effectuer par la même occasion l’essai de la Ford Fiesta 2011. Voilà qui fut mon premier contact avec la nouvelle sous-compacte de Ford. Et oui, même si la Ford Fiesta 2011 est proposée sur le marché depuis déjà quelques mois, je n’avais pas encore eu l’occasion d’y jeter mon dévolu.

Premier constat, il y a une voiture forte compétition dans son segment, occupé par les Honda Fit, Nissan Versa, Toyota Yaris et Mazda2. C’est déjà un bon départ pour Ford, un constructeur qui, il y a quelques années, n’avait que faire des petites voitures, préférant miser sur les camionnettes et gros VUS. Voilà que les autres constructeurs n’ont qu’à bien se tenir. L’époque ou Toyota, Nissan, Hyundai et GM faisaient pratiquement cavalier seul chez les sous-compacts est révolu, surtout avec l’arrivée simultanée de la petite cousine de la Fiesta, la Mazda2.

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Au volant d’une sous-compacte sans avoir honte

Au chapitre du style, il faut avouer que la Fiesta s’avère fort réussie. Certes, sur la route je n’ai pas eu l’impact des propriétaires de Ferrari et d’autres exotiques racées qui sont monnaie courante dans la région de South Beach, mais je dois avouer que pour une sous-compacte, cette Fiesta s’en est tiré admirablement. Même notre « valet parking » m’a posé quelques questions sur la voiture et semblait donner son approbation. Bref, voilà une voiture que nous n'avions pas nécessairement envie de cacher au fond de la ruelle. On apprécie le style typiquement européen de la Fiesta, ses lignes fluides et dynamiques la mettent bien en valeur, surtout dans le cas de la familiale à hayon. Cette dernière propose également un choix de couleurs beaucoup plus éclatées que la berline, ce qui contribue largement à son succès esthétique. Une carrosserie peinte en magenta, en jaune vif ou en vert lime vous assurera certainement de ne pas passer inaperçu. Voilà qui prouve que l’on peut être au volant d’une petite voiture sans laisser de côté son égo.

Si l’extérieur de la Fiesta nous a fait bonne impression, c’est aussi le cas à bord. L’habitacle est soigné et les matériaux sont de bonne facture. On a le sentiment d’être à bord d’une voiture de catégorie supérieure. L’instrumentation et le tableau de bord sont d’apparence moderne et ces derniers offrent une bonne ergonomie. Toutes les commandes tombent bien en main et sont simples à comprendre. Bref, la concurrence devra travailler fort puisque Ford hausse la barre dans le cas des intérieurs. Bien entendu, vous pourrez vous lancer dans les options et garnir une Fiesta encore plus. Notre modèle d’essai disposait même de sièges en cuir couleur crème, très joli à l’œil. Mais tout a un prix et la Fiesta peut devenir rapidement assez dispendieuse, surtout par rapport à ses rivales. Note modèle d’essai, une Fiesta SES cinq portes affichait un prix de plus de 23 000$, ce qui est tout de même assez élevé pour une sous-compacte. Quoi qu’il en soit, il semble que plusieurs préfèrent une voiture plus petite, mais entièrement équipée, d’où le succès des versions plus cossues.

À bord, les occupants des sièges avant disposent d’amplement de dégagement. On apprécie le confort des sièges qui, même en conduite prolongée, ne s’avèrent pas trop punitifs. Il est toutefois difficile de trouver le levier permettant d’ajuster la hauteur du siège, même constat pour la commande du dossier. À l’arrière, la banquette rabattable 60/40 pourra accommoder trois passagers, mais on sera beaucoup plus confortable à deux. Finalement, l’espace cargo demeure raisonnable pour une voiture de cette catégorie mais, bien entendu, ce n’est pas le véhicule idéal pour transporter une équipe de hockey.

Sur la route

La Ford Fiesta dispose d’une seule motorisation, soit un quatre cylindres de 1,6 litre développant 120 chevaux. Voilà une puissance supérieure à plusieurs rivales alors que la Nissan Versa en offre un peu plus avec son quatre cylindres de 1,8 litre de 122 chevaux. Sur la route, la Fiesta n’est pas sous-motorisée. Certes, elle ne battra pas les records du 0-100 km/h, mais sa puissance est suffisante pour la majeure partie des besoins. La boîte manuelle à cinq rapports permet de bien tirer profit de la puissance disponible alors que l’automatique à six rapports, rien de moins, s’avère très moderne. Cette dernière dispose également d’un double embrayage, une première pour une voiture sous-compacte. Notre modèle d’essai disposait d’ailleurs de la boîte automatique et cette dernière s’est avérée très agréable et surtout, favorisait une consommation d'essence réduite. Il est rare que l’on recommande la boîte automatique pour une petite voiture mais pour la Fiesta, c’est le cas.

Notre seul bémol par rapport à cette mécanique touche le moteur qui devient bruyant lorsque l’on accélère fortement, à l’entrée d’une autoroute par exemple. On a l’impression que le moteur travaille très fort pour amener la voiture à la vitesse désirée. Sur la route, on apprécie la suspension un peu plus ferme qui procure à la voiture un bel aplomb. À l’arrière, elle peut s’avérer un peu moins confortable sur une longue route, surtout si la voiture est fortement chargée.

Il faut avouer que Ford a fait du bon boulot en rapatriant cette année sa Fiesta européenne. Les dirigeants nord-américains semblent finalement avoir mis leur égo de côté et accepté le fait que Ford Europe construit des produits drôlement intéressants et, surtout, capables de bien se débrouiller sur notre marché.