Audi A6 2012, le reflet des nouvelles tendances !
Le constructeur Audi flotte sur un nuage depuis deux ans alors que sa production s’écoule rapidement, sans véritables incitatifs. Les ventes canadiennes sont en hausse de 27% par rapport à l’an passé et le nombre de modèles offerts ne cesse de grimper. Audi a grandement gagné en maturité ces dernières années. Alors que la Audi A7, la rivale de la Mercedes-Benz CLS, arrive sous peu dans les salles de montre, nous aurons droit cet automne à une toute nouvelle A6, entièrement remaniée.
La A6 rivalise dans le créneau des grandes berlines de luxe alors que ses principales rivales s’avèrent la Mercedes-Benz de Classe E ainsi que la BMW de Série 5, deux modèles qui ne sont tout de même pas piqués des vers. Quelques nippones sont aussi sur la liste des protagonistes, mais elles occupent plutôt un rôle de figuration. C’est donc une A6 de septième génération qui nous sera proposé depuis son apparition en 1968, la génération précédente ayant été introduite en 2004.
Le temps des grosses cylindrées est révolu
Les temps changent et les nouvelles motorisations de la A6 en sont la preuve. Oubliez les grosses cylindrées car de nos jours, c’est la légèreté, la réduction des émissions et l’économie de carburant qui prime. La A6 2012 disposera à terme d’une panoplie de motorisations au Canada mais pour son arrivée à l’automne, un seul moteur sera offert. Audi a retenu le six cylindres de 3,0 litres TFSI à injection directe, le même moteur qui équipe la S4. Avec ses 300 chevaux obtenus grâce à la magie du turbo, ce moteur s’est avéré bien adapté et amplement puissant. Marié à une transmission automatique à huit rapports, il permet une économie de carburant appréciable tout en livrant des performances dignes de mention. Une autre tendance se dessine dans le cas des voitures de luxe et c’est la présence d’un rouage intégral. Audi y croit et toutes les A6 seront proposées de série avec le rouage intégral quattro et, donc, oubliez les versions à traction.
Avis aux amateurs de diesel
Plus tard en 2012, deux nouvelles motorisations s’ajouteront à la liste. On retrouvera tout d’abord un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé, moteur que l’on retrouve également à bord de la Audi A4. Mais c’est surtout le V6 TDI de 3,0 litres diesel qui retient notre attention. Voilà qui devrait en intéresser plus d’un, surtout avec le prix montant du litre d’essence. Avec ses 245 chevaux développés dès les 1400 tr/min, ce moteur offre un comportement tout aussi dynamique mais avec une consommation beaucoup plus intéressante, soit 6,0 l/100 km en comparaison des 8.2 l/100 km du 3,0 litres à essence. La présence d’un système d’arrêt et de démarrage automatique du moteur lorsqu’on s’immobilise s’ajoute aux nombreux éléments permettant d’obtenir une économie de carburant améliorée.
Une version hybride sera aussi offerte ultérieurement, la seconde pour Audi puisque le Q5 sera sous peu le premier à disposer de cette motorisation. Bien entendu, le succès du Q5 hybride sera certainement surveillé de près avant de confirmer la venue de la A6 hybride. Finalement, la S6 sera au rendez-vous pour combler les amateurs de sportivité, même si sa venue n’a toujours pas été officialisée. Quant aux amateurs de familiale, sortez vos mouchoirs, la A6 Avant ne traversera pas l’océan puisqu’ici, ce sont les VUS qui ont la côte !
Elle est belle ?
Bien entendu, il est intéressant de parler de l’historique et de décliner les moteurs de la nouvelle A6, mais on s’achète bien souvent une voiture pour son style et surtout, pour ce qu’elle dégage. Qu’en est-il de cette nouvelle A6 ? Il faut avouer que le tout est très réussi. On a su conserver les éléments intéressant de la génération précédente tout en ajoutant une touche de modernisme. L’avant propose une grille similaire à celle de la génération précédente, mais ce sont surtout les phares à LED qui apportent le plus de renouveau. La version S-Line se veut légèrement plus dynamique grâce à quelques artifices supplémentaires, mais il est difficile de passer à côté des jantes deux tons de cette dernière. Quant aux dimensions, la nouvelle A6 est un peu plus courte et plus basse de quelques millimètres tandis que son empattement s’est allongé de presque sept centimètres.
On a toujours eu peu de reproche à faire à Audi pour ce qui touche les habitacles. Une fois de plus, la A6 est à la hauteur des attentes. Les matériaux sont de belle apparence et le tout est finement assemblé. Le reste semble très similaire à ce que l’on retrouve à bord de la A6 actuelle, surtout les commandes de la console centrale. C’est surtout l’instrumentation qui a été entièrement revue alors qu’on a aussi accentué l’effet d’encerclement « wrap aroud » du tableau de bord. On apprécie également l’écran multifonction qui se déploie du tableau de bord et qui se range automatiquement, apportant une belle sobriété à la planche de bord.
Sur la route
On trouve rapidement une bonne position de conduite grâce aux nombreux ajustements du siège et de la colonne de direction télescopique. On apprécie également le large repose-pied qui permet de bien s’ancrer en place ainsi que le volant dont la prise en main procure un véritable sentiment de contrôle. Il faut avouer que les Allemands sont difficile à battre à ce chapitre. Le premier constat au volant de la nouvelle A6 touche sa légèreté. On a le sentiment d’être au volant d’une voiture relativement compacte et légère. J’ai toujours préféré la sensation de conduite d’une A4 par rapport à une A6, mais il fait avouer que cet élément est fortement inhibé dans le cas de cette nouvelle génération. La suspension offre aussi un bon compromis entre confort et tenue de route, mais il faudra valider notre opinion avec un essai sur les routes du Québec. Beaucoup de constructeurs adoptent la direction éléctromécanique et c’est la cas d'Audi avec la nouvelle A6. Toutefois, les ingénieurs on su bien la calibrer afin de conserver un bon sentiment de contrôle. On n'a pas l’impression que le volant est déconnecté ou surassisté.
Bien entendu, la A6 dispose d’une panoplie de technologie et de systèmes destinés à assurer la sécurité. La voiture peut se stationner toute seule, avertir le conducteur de la présence d’obstacles et même freiner pour lui, surveiller qu'il reste bien dans sa voie et le ramener légèrement s'il dévie. De plus, ses phares peuvent modifier leur éclairage en fonction des conditions de route et des véhicules présents, bref, pallieraux manquements des conducteurs. Ma seule crainte est simple, comment ces accessoires vont-ils vieillir, surtout une fois la garantie échue ?
Du reste, la Audi A6 2012 reprend là où elle a laissé. Ce sont surtout les motorisations qui innovent et qui indiquent les nouvelles tendances. Qui aurait cru, il y a 10 ans, disposer d’une voiture de grand luxe équipée d’un quatre cylindres ?