Mazda CX-5 2017 : il faut le conduire pour l’apprécier
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Vous magasinez un VUS compact? Vous allez vous y perdre, tellement il y a des modèles qui sont intéressants et concurrentiels! Chacun a ses avantages et ses inconvénients, mais certains se démarquent par leurs qualités générales. C’est le cas du Mazda CX-5 qui, depuis l’introduction de la première génération en 2012, n’a cessé de convaincre nombre d’acheteurs. Si vous êtes à la recherche d’un VUS stylisé et agréable à conduire, vous êtes à la bonne adresse.
Ses principaux rivaux? Le Toyota RAV4, le Honda CR-V, le Ford Escape et le Nissan Rogue, des véhicules qui génèrent tous un volume de vente plus élevé que le CX-5 au Canada. Afin de tenter de ravir quelques positions à ces derniers, le CX-5 a subi une refonte un peu plus importante pour 2017. Le mot d’ordre? Préserver ses atouts tout en l’améliorant.
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Le design du CX-9
En ce qui concerne le style, le Mazda CX-5 2017 conserve en bonne partie le design de l’ancienne génération. Les stylistes sont demeurés très posés dans leur coup de crayon puisque dans ce segment, tout excès peut rapidement devenir coûteux.
Ce qui le distingue des anciens CX-5, c’est surtout sa partie avant. Il hérite en fait des traits de caractère du CX-9 avec un fascia plus angulaire et plat. On a aminci les phares et modifié le design de la grille. Vous avez l’impression que l’habitacle est plus reculé ou que le capot s’est allongé? Vous n’avez pas la berlue, on a reculé le pilier A, celui du pare-brise, de 35 mm, ce qui non seulement modifie son allure, mais permet une meilleure visibilité à bord pour le conducteur. Il est joli, particulièrement avec sa nouvelle couleur Rouge cristal vibrant.
Si vous succombez aux charmes du CX-5, vous aurez le choix entre trois versions : GX, GS et GT. La version de base GX (24 900 $) est la seule qui peut être équipée du moteur quatre cylindres de 2,0 litres. Avec ses 155 chevaux et son couple de 150 lb-pi, il n’est pas surpuissant, mais c’est un peu moins perceptible dans les modèles à traction. C’est aussi la seule livrée qui peut être munie d’une boîte manuelle, mais même si l’on apprécie le geste, rares sont les amateurs du genre chez les VUS. Qui plus est, on a beaucoup de difficulté à recommander un utilitaire sport sans rouage intégral. On y perd l’un des principaux avantages de ce type de véhicule, surtout au Québec.
Sans doute le plus populaire, le CX-5 GS ajoute quelques équipements supplémentaires intéressants dont un hayon électrique, un accoudoir central à l’arrière comportant des prises USB — les enfants adorent — et des sièges en similicuir. Vous aurez aussi droit au plus puissant des moteurs, un quatre cylindres de 2,5 litres qui développe 187 chevaux, mais c’est surtout son couple supérieur, 185 lb-pi, qui l’avantage le plus par rapport à la mécanique de base. On obtient ici un véhicule plus équilibré en conduite, même chose en ce qui a trait à son niveau d’équipement. Si le cœur vous en dit, la version GT ajoute des caractéristiques, mais il faut être disposé à payer près de 35 000 $.
À bord, l’habitacle demeure similaire avec quelques éléments de style apparus initialement dans le CX-9, son grand frère. Pas de souci au chapitre de l’ergonomie et de la qualité. C’est chic et bien pensé. Toutefois, on a toujours de la difficulté à aimer le système multimédia. Il n’est pas simple à utiliser pour certaines fonctionnalités. Quant au système audio, seul le système Bose de la livrée GT est digne des grands, celui des autres livrées ne vous donne pas envie de monter le volume et de chanter à tue-tête.
Joli oui, mais encore plus intéressant à conduire
C’est lorsque l’on prend le volant du CX-5 que l’on découvre ses principales vertus. Si vous avez l’âme d’un pilote, vous remarquerez rapidement toutes les subtilités qui font du CX-5 le plus dynamique du lot. Il dispose de l’ADN des voitures du constructeur et c’est pour cette raison qu’on apprécie autant ce VUS. Cette année, c’est encore mieux car il a reçu plusieurs améliorations intéressantes.
Tout d’abord, son châssis est plus rigide de 15%, ce qui réduit la torsion et les craquements de caisse. Puis, on a légèrement abaissé son centre de gravité en plus d’élargir son empattement de quelques millimètres. Ce sont des détails, mais ce sont toutes ces petites bagatelles qui font la différence au bout du compte et qui assurent la supériorité du CX-5 en matière de plaisir de conduite.
Le Mazda CX-5 2017 devient aussi le premier VUS de la marque à disposer du système de contrôle de vecteur de force G (G-Vectoring Control). Les ingénieurs ont développé un logiciel qui, jumelé à une série de capteurs, détecte les interactions avec la direction. Il peut ainsi limiter le couple envoyé aux roues au moment opportun et mieux contrôler les forces G. Il parvient à répliquer ni plus ni moins à ce qu’un pilote professionnel réussirait à faire en virage, c’est-à-dire utiliser 100% de l’adhérence tout en réduisant au maximum le roulis et le tangage du châssis. Ce n’est pas un élément qui va faire courir les foules chez le concessionnaire, mais c’est une autre des raisons qui expliquent la sensation que l’on obtient au volant.
Ce n’est pas pour rien que le CX-5 remporte les honneurs au Guide de l’auto. On attache beaucoup d’importance au style et au plaisir de conduite, le CX-5 en a tout plein.