Chevrolet Cruze diesel 2017 à l’Écorandonnée de l’AJAC
Lors du lancement médiatique de la Chevrolet Cruze à hayon, l’année passée, les représentants de la marque ont confirmé le retour d’une motorisation diesel dans la voiture compacte. De plus, la disponibilité de ce moteur a également été annoncé dans d’autres modèles de General Motors, tels que les VUS compacts Chevrolet Equinox et GMC Terrain.
Malgré la mauvaise presse des motorisations diesel lors des deux dernières années, le constructeur américain croit toujours au potentiel de ces moteurs, et cherche à accaparer d’une clientèle délaissée par d’autres marques. Comme Volkswagen, pour ne pas le nommer.
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La Chevrolet Cruze à motorisation diesel s’est donc pointée à l’Écorandonnée de l’AJAC, un événement organisé chaque année pour mettre à l’affiche des véhicules peu énergivores ou dotés de technologies visant à économiser du carburant, mais aussi pour promouvoir l’écoconduite, avec comme défi d’obtenir des moyennes de consommation le plus près possible de celles publiées par les constructeurs automobiles, établies selon la procédure mise en place par Ressources naturelles Canada. Ou même de battre ces cotes de consommation.
C’était la première fois que les journalistes canadiens ont pu faire l’essai du nouveau moteur turbodiesel de GM. D’une cylindrée de 1,6 litre, ce quatre cylindres développe une puissance de 137 chevaux et un couple de 240 livres-pied. Assorti de la boîte manuelle à six rapports, la Cruze diesel affiche des cotes ville/route/combinée de 7,7/4,5/6,3 L/100 km, alors qu’avec la boîte automatique optionnelle à neuf rapports, les cotes sont de 7,6/5,0/6,4 L/100 km.
Par rapport au moteur à essence de la Cruze, un quatre cylindres turbo de 1,4 litre, le turbodiesel n’est à peine plus frugal dans la circulation urbaine, mais sur l’autoroute, la différence est plus notable. Au combiné, on sauve moins d’un litre tous les 100 km, alors l’écart n’est pas significatif.
Lors de mon dernier essai des camionnettes intermédiaires Chevrolet Colorado et GMC Canyon, équipées du quatre cylindres turbodiesel de 2,8 litres, j’ai été impressionné par l’économie de carburant, mais déçu du bruit et le manque de raffinement du moteur. Avec ce souvenir pas trop lointain en tête, je me suis glissé derrière le volant de la Cruze diesel en souhaitant une meilleure expérience. Et ça a été le cas.
Le moteur de 1,6 litre est relativement silencieux au démarrage, son raffinement n’a rien à voir avec le moteur diesel des camionnettes, et le couple à bas régime est au rendez-vous. Ma portion du trajet de l’Écorandonnée s’est déroulée entre Trois-Rivières et Deschambault, l’avant-dernière étape de la deuxième journée. Un trajet principalement d’autoroute, ce qui était parfait pour évaluer l’efficacité du moteur, car c’est exactement sur ce type de route que ce dernier tire son épingle du jeu.
Munie de la boîte automatique, la Cruze diesel a maintenu une moyenne de 4,7 L/100 km entre mes mains, soit quelques dixièmes de litre de moins que la cote officielle d’autoroute. Et pour y arriver, je n’ai pas dû me résoudre à rouler en pépère, mais simplement de conserver une vitesse à 100 km/h. Peut-être 99. Globalement, lors de l’Écorandonnée, les journalistes ont obtenu une excellente moyenne de 5,1 L/100 km.
Cette première rencontre avec la Chevrolet Cruze diesel 2017 a été favorable. Le moteur a démontré à la fois son efficacité énergétique et son raffinement, bien que je sois curieux de voir comment il se comportera dans un véhicule plus lourd comme les Equinox et Terrain. Le seul problème, c’est son prix : la Cruze LT diesel est vendue à partir de 24 395 $ avec la boîte manuelle, frais de transport et de préparation en sus, et 25 845 $ avec la boîte automatique. Soit 4 250 $ de plus qu’une Cruze LT équipée du moteur à essence, bien que la version diesel inclut l’ensemble commodité à 695 $ (clé intelligente, démarreur à distance, siège du conducteur à réglage électrique) et une sellerie de cuir.
La Cruze diesel s’avère un choix intéressant pour les gens qui parcourent de longues distances, comme ceux qui effectuent le trajet Montréal-Québec sur une base régulière, par exemple. Pour les autres qui roulent peu, ou qui limitent leurs déplacements à des trajets urbains, le moteur à essence représente un meilleur choix par son prix plus abordable.