Volkswagen Tiguan 2018 : sept passagers, trois versions, un moteur
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À une époque où 68% des nouveaux véhicules vendus au Canada sont des camionnettes et des VUS, il est facile de comprendre pourquoi les constructeurs mettent autant d’efforts dans le développement d’utilitaires sport de tout acabit. Volkswagen n’a jamais été un joueur important en la matière, mais compte bien rattraper son retard avec le lancement coup sur coup de l’Atlas, un VUS intermédiaire, et du Tiguan 2018, son VUS compact fraîchement remanié.
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Il était plus que temps d’ailleurs, il s’est écoulé plus de neuf ans depuis l’arrivée du Tiguan et dans un marché aussi compétitif, c’est une éternité. Vivement cette seconde génération! Oubliez ce que vous avez connu du Tiguan, il a vraiment changé. Non seulement il hérite d’une nouvelle plateforme MBQ, la même que celle de l’Atlas et de la Golf, mais il est maintenant beaucoup plus imposant, 268 mm en longueur, 30 mm en largeur et 86 mm en empattement, ce qui a permis aux ingénieurs de lui octroyer une troisième banquette. Il passe désormais au sommet de son segment au chapitre des dimensions.
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Un Tiguan à sept passagers? Exactement. Bon, ne pensez pas pouvoir transporter votre parenté à l’arrière pour vous rendre dans le Sud, mais ces sièges de troisième rangée pourront dépanner, notamment pour trimballer les amis de vos enfants… ou tout adulte que vous détestez. Vous avez le choix, cette troisième banquette est optionnelle pour toutes les versions.
Côté style, le Tiguan 2018 profite de lignes plus angulaires que par le passé, en harmonie avec les récents produits de la marque. Son style demeure plutôt générique, mais l’on comprend que Volkswagen veut plaire à la masse. On a cependant rehaussé son caractère grâce à une ligne de toit plus basse, une largeur accrue et des jantes de 17 pouces fort jolies, d’autres de 18 et 19 pouces sont en option. On a aussi droit à quelques coloris plus vibrants pour la carrosserie, amen.
Plus familial
À l’intérieur, l’aménagement du tableau de bord est assez sobre, mais c’est fonctionnel et simple à utiliser. L’instrumentation est classique, un compte-tours à gauche et un indicateur de vitesse à droite avec, au centre, un affichage multifonction procurant les informations de l’ordinateur de bord. On ne peut manquer au milieu du tableau de bord l’écran multimédia tactile de huit pouces, 6,5 dans le Tiguan de base, qui contrôle plein de choses, mais qui fait à sa tête si on l’accroche, en jouant avec le bouton du volume par exemple...
Plus familial, le Tiguan? Oui. Tous les occupants profitent d’un peu plus d’espace, surtout pour les jambes, alors que les passagers arrière pourront incliner leur dossier, ajoutant au confort. Le volume de chargement est bonifié de 58%, ce qui permet de trimballer plus de matériel. Bien entendu, cet espace sera restreint si vous utilisez la 3e banquette, le Tiguan est un VUS compact, pas pleine grandeur.
Une nouvelle mécanique
Tout nouveau, le moteur du Tiguan, un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé à injection directe, développe 184 chevaux pour un couple de 221 lb-pi. Il est jumelé à l’unique transmission offerte, une automatique à huit rapports. La particularité de cet engin, c’est son cycle Budack, une technologie similaire au cycle Atkinson qui permet de rehausser la puissance tout en maximisant l’économie de carburant en modifiant le temps d’ouverture des valves en fonction de la révolution et de la charge du moteur. Celui-ci a perdu en puissance par rapport à l’ancien, mais il gagne en couple. Heureusement, il carbure à l’essence ordinaire.
Ce qui nous déçoit? Une capacité de remorquage de 1 500 lb, ce qui est très peu, mais c’est le lot des VUS modernes dont le châssis n’est plus adapté à la tâche et dont les moteurs sont de cylindrées de plus en plus réduites.
On a eu la chance de mettre à l’essai ce Tiguan dans la région de Denver au Colorado. On remarque rapidement le confort et spécialement le silence de roulement. L’habitacle filtre bien les bruits ambiants, même le moteur qui a fort à faire lorsqu’on le sollicite davantage. On n’aime pas l’accélérateur électronique qui n’est pas très précis et met quelques instants avant de répondre, particulièrement à l’arrêt et à basse vitesse. Il faut s’adapter.
C’est mieux du côté de la direction : précise en tout temps, elle nous procure une bonne impression de contrôle. Sur la route, on trouvait la puissance un peu juste, mais il faut tenir compte que nous étions à plus de 8 000 pieds d’altitude à certains endroits. Même si la turbocompression comblait la densité d’air inférieure, la mécanique avait fort à faire si l’on voulait pousser un peu plus le Tiguan. Au Québec, l’effet devrait être beaucoup moins perceptible.
Le Volkswagen Tiguan sera offert en trois variantes, Trendline, Comfortline et Highline. Les prix seront dévoilés sous peu, mais on peut s’attendre à une version de base à rouage intégral se situant légèrement sous les 30 000 $. Le véhicule sera disponible en concession vers la fin du mois d’août.